4. Une coopération avec les Etats partenaires pour le retour de leurs ressortissants

Un dispositif d'aide au retour a été progressivement mis en place.

Ce dispositif comporte :

- une aide publique au retour , ouverte aux étrangers ayant été salariés, se décomposant en une prise en charge des frais de voyage, allocation forfaitaire de déménagement (son montant, variable selon les pays se situe entre 2 500 F et 4 000 F pour le bénéficiaire, une somme inférieure étant allouée pour le conjoint et chaque enfant) et aide au projet de réinsertion, fixée à 20 000 F, dont le montant peut exeptionnellement atteindre jusqu'à 60 000F.

72 000 personnes ont bénéficié en dix ans de cette aide qui ne concerne désormais que 400 personnes par an.

- une aide conventionnelle peut être accordée, à titre complémentaire de l'aide publique . Elle concerne les salariés d'entreprises ayant adhéré à une convention de réinsertion et connaissant des difficultés économiques.

L'aide conventionnelle, versée pour solde de tout droit au regard de l'assurance chômage, est égale aux deux tiers des droits aux allocations de base restant dues et comporte également une contribution de l'entreprise, qui ne peut être inférieure à 15 000 F.

- des accords bilatéraux de réinsertion ont été conclus avec la Mauritanie, le Sénégal et le Mali. Ces accords organisent la diffusion d'informations sur les possibilités d'emploi dans les pays concernés, sur la formation professionnelle et les conditions d'attribution d'aides financières.

- le rapatriement volontaire , à caractère humanitaire, n'a bénéficié qu'à 1 200 étrangers en 5 ans. Il comporte la prise en charge des frais de voyage et le versement d'un pécule (1 000 F par adulte et 300 F par enfant).

- l'aide à la réinsertion des étrangers invités à quitter le territoire concerne les étrangers à qui un titre de séjour ou le statut de réfugié est refusé. Les étrangers protégés contre une mesure d'éloignement du territoire et ceux qui sont en situation irrégulière ne bénéficient pas de cette aide.

Cette aide a été perçue par 7 000 étrangers en cinq ans. Elle est constituée de prestations identiques à celles attribuées aux rapatriés volontaires.

Ces efforts devraient sans doute être poursuivis et approfondis, même s'ils ne représentent qu'une part modeste de la politique de coopération.

Le rapport de M. Patrick Weil a proposé quelques orientations destinées à développer cette politique d'aide au retour, notamment favoriser l'emploi des anciens étudiants étrangers dans leur pays d'origine au service de la France ou de leur propre pays. Il resterait néanmoins à évaluer l'impact des différentes mesures proposées ainsi que leur financement.

Un dispositif d'aide à la réinsertion destiné à inciter au retour volontaire une proportion substantielle des étrangers faisant l'objet d'une décision de refus de régularisation et donc invités à quitter la France a été prévu par une circulaire interministérielle signée au début du mois.

Cette aide à la réinsertion consisterait en un ensemble de prestations incitatives (un entretien de diagnostic, la prise en charge des frais de voyage et de transports, une allocation de 4.500 francs, une assistance administrative pour aider au départ, un accueil et une aide à la réinstallation dans le pays de retour et, dans un nombre limité de pays, le soutien à des projets micro-économiques).

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