CHAPITRE IV
LA POLITIQUE DE LA MÉMOIRE

I. DES CRÉDITS EN HAUSSE MAIS QUI NE PERMETTENT PAS DE RATTRAPER LE RETARD ENGENDRE PAR LA DIMINUTION TRÈS IMPORTANTE DES CREDITS EN 1998

Les crédits traditionnellement consacrés aux fêtes nationales et aux cérémonies publiques (chapitre 41.91) augmentent de 11,3% et s'élèvent à 2,5 millions de francs.

De même, les crédits consacrés aux interventions en faveur de l'information historique (chapitre 43.02) sont en hausse de 79,5 % par rapport à 1998. Toutefois, il ne faut pas oublier que les crédits proposés par la loi de finances initiale pour 1998 chutaient de 42,8 % par rapport à 1997.

En outre, les crédits consacrés à la remise en état des nécropoles nationales (chapitre 57.91 article 20) sont stables en crédits de paiement pour 1999 après une chute de 60 % en 1998 et s'élèvent à 3,2 millions de francs. En revanche, la dotation en autorisations de programme passe de 3,2 à 5 millions de francs.

Cette stabilité des crédits ne permettra donc pas de rattraper le retard accumulé dans l'exécution du programme 1994/2000 de rénovation des nécropoles nationales. Ainsi, l'échéancier reproduit dans le tableau ci-après compare les crédits votés, l'écart entre leur montant et les besoins estimés ainsi que les annulations de crédits prononcées en 1996 et 1997.



A cet égard, votre rapporteur estime que le projet de construction d'une nécropole à Sébastopol en commémoration de la guerre de Crimée doit être différer. Non seulement le contexte politique de l'Ukraine rend difficiles toutes négociations avec les autorités sur place, mais il estime opportun de commencer un nouveau chantier tant que le programme de rénovation et de restauration des nécropoles déjà existantes ne sera pas achevé.

Votre rapporteur regrette également que le projet de budget pour 1999 ne prévoit pas relèvement de l'indemnité forfaitaire de 8 francs par tombe versée annuellement aux communes et aux associations. Il rappelle que près de 94.000 tombes de militaires morts pour la France bénéficiant de la sépulture perpétuelle entretenue aux frais de l'Etat sont situées à l'intérieur des cimetières communaux et entretenues soit par les communes, soit par les associations. En contrepartie, l'Etat verse une indemnité forfaitaire annuelle de 8 francs par tombe. Or, cette indemnité n'a pas été revalorisée depuis 1980 et ne correspond pas au coût réel d'entretien évalué à 36 francs par tombe. Votre rapporteur déplore que l'Etat, incapable d'assurer ses missions, en fasse porter le poids financier par les communes ou les associations.

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