Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 9 mars 1936
Décédé le 21 juin 2007
Profession :
Chirurgien-Dentiste
Département :
Meurthe-et-Moselle
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BAUDOT (Jacques)

Né le 9 mars 1936 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) Décédé le 21 juin 2007 à Nancy (Meurthe-et-Moselle)

Sénateur de Meurthe-et-Moselle de 1992 à 2007

Né le 9 mars 1936 à Nancy, Jacques Baudot reste constamment attaché à l'ancienne capitale du duché de Lorraine. Fils d'industriel, il fait ses études au lycée Poincaré puis à la faculté de médecine de Nancy. Docteur en chirurgie dentaire et en odontologie, il s'installe comme chirurgien-dentiste.

Il mène sa carrière professionnelle de front avec un engagement politique. De sensibilité centriste, il adhère successivement au Mouvement républicain populaire et au Centre démocrate, avant de rejoindre le Centre des démocrates sociaux au sein de l'Union pour la démocratie française. C'est à Nancy qu'il obtient son premier mandat : il est élu conseiller municipal en 1970. Constamment reconduit jusqu'en 2001, il exerce les fonctions d'adjoint au maire auprès d'André Rossinot de 1983 à 1995. Il est aussi membre, de 1974 à 1995, du district de l'agglomération de Nancy, qu'il vice-préside de 1983 à 1988, et président des foires et salons internationaux de Nancy de 1991 à 2007.

Conseiller général du canton de Nancy-Sud de 1979 à 2004, vice-président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle de 1982 à 1988 - il préside ensuite l'assemblée départementale de 1988 à 1998, prenant la succession de l'UDF Claude Huriet - Jacques Baudot est également conseiller régional de Lorraine de 1983 à

1992 et vice-président de cette assemblée de 1988 à 1992.

Fort de son implantation locale, il brigue un mandat parlementaire et se présente aux élections sénatoriales du 27 septembre 1992, à la tête d'une liste divers droite Meurthe-et-Moselle d'abord, qui concurrence celle conduite par Claude Huriet et qui est soutenue par le député-maire UDF de Nancy, André Rossinot. Après avoir obtenu 808 des 1 948 suffrages exprimés au premier tour, le président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle est élu sénateur au second tour avec 942 des 1 850 suffrages exprimés. Il fait son entrée à la Haute assemblée en compagnie de deux de ses colistiers, les vice-présidents UDF du Conseil général Philippe Nachbar et Jean Bernadaux. Les grands électeurs de Meurthe-et-Moselle le réélisent le 23 septembre 2001. Conduisant une liste UDF-divers droite, Jacques Baudot réunit alors 353 des 1 904 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit d'abord au groupe de l'Union centriste avant de rejoindre celui de l'Union pour un mouvement populaire, dès sa création, en 2002. Membre de la commission des affaires économiques de 1992 à 1994, il siège ensuite à celle des finances. Il est également membre de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité à partir de 2004.

Au cours de son mandat sénatorial, il se consacre surtout aux anciens combattants. Il exerce en effet, de

1994 à 2005, les fonctions de rapporteur spécial du budget des anciens combattants et victimes de guerre, lors de l'examen des projets de loi de finances. Il est membre de la mission Anciens combattants, mémoire et liens avec la Nation de 2005 à 2007. D'une manière générale, Jacques Baudot s'exprime sur toutes les questions qui intéressent les anciens combattants : leur retraite, les pensions des veuves de guerre, l'indemnisation des Alsaciens-Mosellans incorporés de force dans les organisations paramilitaires nazies, l'Institution nationale des invalides, les nécropoles nationales, la création d'un Conseil supérieur du monde combattant ou les centres traitant les traumatismes de guerre.

Membre de la commission d'étude sur la retraite anticipée des anciens combattants d'Afrique du Nord à partir de 1995, il prend régulièrement la parole sur leur situation et sur l'ensemble des questions relatives à la guerre d'Algérie, qu'il s'agisse du projet d'un mémorial, de la date commémorative du conflit, du rôle des harkis ou des rappelés.

Il dépose également une proposition de loi en 2000 sur la décristallisation de la retraite du combattant des vétérans de l'ex-Union française. Il présente par ailleurs un rapport d'information, en 1997, sur la politique de la mémoire menée par le ministère des Anciens combattants, puis un autre, en 1999, sur l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, au conseil d'administration duquel il siège à partir de 2006.

Outre les anciens combattants, l'élu nancéien se préoccupe des collectivités locales. Il dépose des propositions de loi concernant les conditions d'exercice des mandats locaux (1993), la transformation des districts urbains en communautés urbaines (1995), les élections municipales (1995 et 2005), l'indemnité pour certains délégués au sein d'une communauté de communes et la communication des collectivités territoriales (2005).

Ses autres interventions dans l'hémicycle reflètent l'éclectisme de ses centres d'intérêts. Il présente ainsi des propositions de loi sur des sujets aussi variés que l'hôtellerie (1994), le vote par correspondance électronique aux élections prud'homales, la modification du code de l'éducation (2003), l'harmonisation de l'âge minimal du mariage pour l'homme et la femme, l'immigration clandestine, l'indemnisation des gendarmes victimes d'atteintes à leur personne ou le Conseil constitutionnel (2005). Ce chirurgien-dentiste intervient également à propos des mesures d'ordre sanitaire (1996), du financement de la sécurité sociale (1998) et des cabinets dentaires mutualistes (2006). Il prend la parole sur l'égalité des chances en 2004 et 2006.

Jacques Baudot vote la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (2003) et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République (2005). Il approuve la loi relative au pacte civil de solidarité en 1999 mais prend ensuite position contre le mariage homosexuel et l'homoparentalité dans un ouvrage publié en 2006, Oui chez le notaire, non chez le maire.

Membre à partir de 2003 du conseil d'administration du mouvement Debout la République fondé par Nicolas Dupont-Aignan, il fait campagne contre la ratification du traité instituant une Constitution européenne. Président du Collectif pour une confédération des États d'Europe, il vote contre la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution en 2005.

Atteint par une longue maladie, il doit s'éloigner de la vie publique. Cette figure de la vie politique lorraine, qui a par ailleurs présidé l'association Allô Enfance maltraitée de 1994 à 1998, s'éteint le 21 juin 2007, à l'âge de soixante et onze ans, à la polyclinique de Gentilly, dans sa ville natale.

Elu le 27 septembre 1992
Réélu le 23 septembre 2001
Fin de mandat le 21 juin 2007 (décédé)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jacques BAUDOT

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