CHAPITRE PREMIER

LES CRÉDITS CONSACRÉS A LA JEUNESSE ET AU SPORT

I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS

Les crédits budgétaires de la jeunesse et des sports dans le projet de loi de finances pour 1999 s'élèvent à 3.021,5 millions de francs.

Comparé à la loi de finances 1998, ce budget progresse de 3,4%, alors qu'il avait diminué de 2,1% l'année dernière.

Les moyens globaux attribués à la jeunesse et aux sports comprennent en outre, hormis les crédits budgétaires, deux comptes spéciaux du Trésor : le Fonds national de développement du sport (FNDS) et le Fonds national de développement de la vie associative (FNDVA).

Le projet de loi de finances pour 1999 prévoit une stabilisation des crédits de ces deux comptes d'affectation spéciale.

Les moyens dont disposera le ministère de la Jeunesse et des Sports (crédits budgétaires + comptes spéciaux du Trésor) s'élèveront à 4.059 millions de francs en projet de loi de finances pour 1999 contre 3.959 millions de francs en loi de finances initiale pour 1998, soit une progression globale de 2,5 %.

 

LFI 98

Budget voté

PLF 1999

Évolution

en %

Titre III

1.829

1.899

+3,8 %

Titre IV

976

1014

+3,9 %

Total dépenses ordinaires (DO)

2.805

2.913

+3,8 %

Titre V

42

48

+14,3 %

Titre VI

74

60

-18,9 %

Total dépenses en capital (DC)

116

108

-6,9 %

Total budget général (DO +CP)

2.921

3.021

+3,4 %

FNDS

1.014

1.014

-

FNDVA

24

24

-

Budget MJS consolidé

3.959

4.059

2,5 %

(en millions de francs)

Il apparaît effectivement que la part du budget de la jeunesse et des sports, qui reste très modeste dans l'ensemble du budget de l'Etat, se redresse légèrement en 1999 , après la diminution de 1998 consécutive à la chute des crédits destinés à la préparation de la Coupe du Monde. Toutefois, le budget de la jeunesse et des sports reste exactement comparable à celui de 1998 en pourcentage du produit intérieur brut.


 

PIB

Budget général

Budget MJS

en % du budget

en % du PIB

1995

7675

1487,5

2,974

0,20%

0,04%

1996

7861

1558,2

2,998

0,19%

0,04%

1997

8137

1582

2,964

0,19%

0,04%

1998

8496

1600,5

2,921

0,18%

0,03%

1999

8821

1620,5

3,021

0,19%

0,03%

Votre rapporteur se réjouit toutefois de constater que, pour 1999, les crédits budgétaires augmenteront, pour la première fois depuis 1996, plus que les comptes spéciaux du Trésor, et en particulier le FNDS.

En effet, l'an dernier, votre rapporteur avait mis en garde contre un désengagement du budget de l'Etat parallèlement à une montée en charge des comptes spéciaux du Trésor, dont les recettes sont, par nature, fluctuantes 5( * ) .

LFI

1 993

1 994

1 995

1 996

1 997

1 998

1999

budget

3 089

2 782

2 973

2 997

2 964

2 921

3 021

FNDS

850

850

884

820

916

1 014

1 014

TOTAL

3 939

3 632

3 365

3 817

3 880

3 959

4 059

FNDS/budget

28%

31%

30%

27%

31%

35%

33,5%

A. LES DÉPENSES ORDINAIRES : UNE PROGRESSION NOTABLE

1. Une augmentation des moyens des services (titre III)

Le projet de budget "jeunesse et sports" pour 1999 est marqué par une sensible majoration des dépenses de personnel et une reprise de la progression des crédits de fonctionnement .

Les dépenses de personnel progressent de 3,7 %, soit 56 millions de francs, à 1,57 milliard de francs, alors qu'elles n'avaient augmenté que de 2,1% en 1998. Cette augmentation résulte :

- de l'extension en année pleine de mesures de transformations d'emplois et de revalorisations des rémunérations (18,9 millions de francs) ;

- de mesures d'ajustement comportant principalement l'application de l'accord salarial dans la fonction publique (11,9 millions de francs), la mise en oeuvre du congé de fin d'activité (2,6 millions de francs) et diverses mesures d'adaptation d'emplois ;

- de mesures nouvelles . Parmi elles figurent la création de 30 contrats de préparation olympique (+6,9 millions de francs) et des mesures d'adaptation des formations (+9,9 millions de francs).

Toutefois, le nombre d'emplois budgétaires est stable : la révision des services votés porte sur 20 emplois de chargés d'enseignement d'éducation physique (-3,5 millions de francs) alors que 20 emplois administratifs sont créés (+2,4 millions de francs), afin de renforcer les services déconcentrés. Il faut également noter que parmi les nouveaux contrats de préparation olympique, 20 seront pourvus par détachement de personnels rémunérés sur emplois budgétaires.

Les crédits de fonctionnement progressent de 4,6% à 323,3 millions de francs en 1999, soit 14 millions de francs supplémentaires, résultant principalement de :

- 10 millions de francs de crédits nouveaux pour des mesures en faveur de la jeunesse (édition d'un guide des droits des jeunes, fonctionnement des conseils départementaux et du conseil permanent de la jeunesse)

- 4 millions de francs de crédits nouveaux pour un colloque et des actions d'animation sportive.

- 4 millions de francs de crédits pour la mise en place d'un conseil national de prévention et de lutte contre le dopage.

- 3 millions de francs de crédits nouveaux pour l'adaptation des formations professionnelles , et la rationalisation des coûts de production des formations et examens.

La révision des services votés (réduction des moyens de fonctionnement des services centraux, des services déconcentrés et des subventions aux établissements publics) porte sur 7,5 millions de francs.

Au total, la progression des moyens des services est plus importante qu'en 1998 du fait de l'importance des mesures relatives aux rémunérations et adaptations d'emplois (+35 millions de francs contre +24 millions de francs en 1998) et des moyens nouveaux (+45 millions de francs contre +25 millions de francs en 1998), alors que la révision des services votés porte sur les mêmes montants.

2. Une progression des crédits d'intervention (titre IV)

Après une forte diminution des crédits d'intervention en 1998 (-13,8%), principalement en raison de l'impact de la diminution de la charge du financement de la Coupe du Monde, ce titre est en augmentation sensible pour 1999 (+ 3,8%).

Cette progression traduit une modification importante des actions financées sur ce titre. En effet, des mesures de non-reconduction de dotations inscrites en 1998 à titre non renouvelable (31,2 millions de crédits) et une très importante révision des services votés (115,1 millions de francs) sont plus que compensées par 183,8 millions de francs de crédits nouveaux. Ces crédits témoignent des nouvelles priorités du ministère, à savoir :

- le développement des loisirs sportifs notamment par le coupon-sport et le ticket sport (50 millions de francs)

- le développement des actions locales pour la jeunesse avec les nouveaux contrats locaux éducatifs et sociaux (40 millions de francs), la formation des animateurs (20,7 millions de francs) et l'information jeunesse (10 millions de francs).

- la lutte contre le dopage (renforcement des contrôles et équipement matériel) pour 9 millions de francs, et la participation aux manifestations sportives de haut niveau (4 millions de francs).

- l'accroissement du nombre d'emplois dans le secteur associatif avec la poursuite des actions dans le cadre du plan "sport-emploi" (20 millions de francs) et une aide apportée à la création de 132 postes "FONJEP 6( * ) " supplémentaires (6 millions de francs) après l'aide apportée en 1998 pour 350 postes. Enfin, le ministère finance la formation des emplois-jeunes pour 15,3 millions de francs.

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