C. LES VOIES DE LA RÉFORME

1. Les modèles étrangers

a) L'expérience anglosaxonne

. Le système américain

Depuis la suppression de la conscription en 1973, le système américain des réserves se fonde sur le volontariat. Par ailleurs, les réservistes participent régulièrement aux activités de défense ; ils sont ainsi associés aux forces d'active dans une logique de " force totale " qui commande l'organisation de l'armée américaine.

L'affectation

Les réservistes peuvent ainsi servir dans l'une des quatre composantes de l'active (terre-air-mer et corps de marine) et dans l'une des sept composantes de la réserve : réserve de l'armée de terre, réserve de la Marine, réserve de l'armée de l'air, réserve des marines, réserve des gardes-côtes - les deux dernières constituent des milices organisées au niveau de chaque Etat (garde nationale terre et garde nationale air) ; elles peuvent toutefois participer au service au niveau fédéral, sur décision du Président des Etats-Unis.

Le degré de disponibilité et d'entraînement

Les réservistes peuvent appartenir à l'une des catégories suivantes :

- la réserve disponible , elle-même décomposée en trois sous-ensembles :

1° la réserve sélectionnée (48 séances d'instruction et 14 jours d'entraînement par an sur une période annuelle de 30 jours d'entraînement ) ;

2° la réserve disponible individuelle (anciens personnels de l'active ou de la réserve sélectionnée) ;

3° la garde nationale inactive (personnel convoqué dans le seul cas de mobilisation) ;

- la réserve en attente constituée de personnel retiré de la réserve disponible qui a accompli toutes ses activités de service ;

- la réserve retraitée .

Le recrutement et l'administration de la réserve requièrent l'emploi de quelque 150 000 personnes (composées à hauteur des deux-cinquièmes par des personnels civils).

Statut

Les réservistes de la réserve sélectionnée perçoivent une solde variable en fonction du grade, de l'ancienneté de service ainsi qu'une allocation de subsistance et une allocation logement.

En outre, ils bénéficient dans certains Etats, de bourses d'études, d'assurance-vie et de bonus à l'engagement et de l'exemption ou de la réduction des impôts locaux.

Enfin, certains réservistes ont accès à certaines facilités militaires -installations médicales et récréatives, transports à bord d'aéronefs militaires etc.

Après 20 ans de service fédéral, certains d'entre eux perçoivent une retraite, à l'âge de 60 ans, calculée en fonction de leurs activités.

Les Etats-Unis ont par ailleurs mis en place un cadre législatif favorable afin de permettre aux réservistes de retrouver leur emploi à l'issue des périodes auxquelles ils sont astreints. Toutefois ces dispositions n'apparaissent pas suffisantes. Aussi bien, un comité national pour le soutien des employeurs de réservistes, institué dès 1972, avant même la suppression de la conscription, oeuvre pour obtenir l'adhésion des entreprises au concept des réserves.

. Le modèle britannique

Le recours aux réservistes pendant la guerre du Golfe (mise sur pied d'une unité médicale et convocation d'un millier de réservistes à titre individuel) a conduit le Royaume-Uni à revoir le concept d'emploi des réserves dont le rôle, jusqu'alors se limitait à la protection du territoire national par renforcement des unités d'active.

Désormais le concept d'emploi des réserves s'articule autour de deux missions principales :

- le renforcement des forces d'active engagées sur le continent européen au sein du corps de réaction rapide de l'OTAN

- la constitution des forces de défense nationale chargées de la défense du territoire.

L'organisation

Les forces de réserve réunissent des anciens personnels d'active (Regular reserve) et des volontaires (Volonteers).

Les premiers ont l'obligation, de par leur contrat initial d'engagement dans l'active de servir pendant 22 années dans l'active et dans la réserve. Ainsi, un professionnel qui, à l'expiration de son premier contrat de cinq ans, ne le renouvellerait pas devrait en principe servir 17 ans dans la réserve. Ces anciens professionnels ont vocation à renforcer de manière ponctuelle les forces d'active. Considérés comme instruits ils ne sont en fait jamais rappelés. Dès lors, à l'exception de ceux qui servent volontairement, la trace en est souvent perdue - les Britanniques estiment qu'un ancien professionnel a perdu son savoir-faire au bout de trois ans de non activité.

Les volontaires, parmi lesquels il faut aussi compter d'anciens militaires, représentent en fait la seule réserve effective organisée en unités ou sous-unités constituées au sein de la Territorial Army (TA) pour l'armée de terre, de la Réserve de la Royal Navy pour la Marine, de la Réserve des Royal marines pour le corps des marines et de la Réserve de la Royal Air Force pour l'armée de l'air.

Les difficultés de recrutement ont conduit à revoir à la baisse les effectifs (56 000 actuellement, 40 000 envisagés par le gouvernement britannique).

L'entraînement

L'entraînement s'effectue dans des centres d'instruction sur la base d'un soir, au moins, par semaine (de 20 h à 22 h), d'un ou deux week-ends par mois et d'une période bloquée de quinze jours en camp.

Les volontaires ont tendance à quitter les réserves au terme d'une période relativement courte (1, 2, voire 3 ans). Les départs des volontaires représentent ainsi quelque 30 % des effectifs dans les premières années de l'engagement. En conséquence, l'âge des volontaires se situe entre 18 et 24 ans en moyenne. Tout se passe en fait comme si, dans un pays privé de conscription, les jeunes gens effectuaient un service volontaire à temps partiel puis s'installaient ensuite dans leur vie familiale et professionnelle.

Rémunérations et protection sociale

Les taux journaliers des soldes sont alignés sur ceux de l'active. En outre une prime d'entraînement très conséquente, non imposable, destinée à reconnaître l'assiduité et la compétence, est attribuée à chaque réserviste ayant accompli 27 jours d'activité. Le coût de fonctionnement de la Territorial Army représente ainsi 5 % du budget de l'armée de terre.

Le dispositif des réserves britanniques se distingue par deux structures originales :

- la TAVRAS (Territorial auxiliary and Volonteer Reserve Association), organisation à la charnière du monde civil et du monde militaire chargée d'assurer le soutien des activités de réserve (recrutement local, campagnes de communication, relations avec les employeurs, soutien de l'activité des cadets - système destiné aux jeunes de 13 à 18 ans et combinant scoutisme et préparation militaire).

- le Comité national de liaison avec les employeurs (NELC) créé en 1986 ; il réunit des personnalités civiles et des conseillers militaires et doit conduire une campagne de communication à long terme sur les réserves en direction des employeurs.

. Le modèle canadien : un système régional d'appui aux employeurs

Un concept d'emploi très ouvert


Le recours aux volontaires s'inscrit dans le cadre d'un éventail de situations très variées :

- en renfort de l'armée d'active, y compris sur des territoires extérieurs avec la participation en particulier des réservistes spécialistes dans le cadre d'opérations civilo-militaires

- dans des situations de crise d'intensité variable

- enfin, dans des situations extrêmes.

L'organisation

Le système se décline en quatre catégories de réserve :

- la première réserve comprend des composantes navales, aériennes, communications et, pour l'armée de terre, la milice (organisée selon la répartition géographique des unités en secteurs et en districts) ;

- la réserve supplémentaire composée d'anciens membres de l'armée régulière ou de la milice ainsi que de certains civils qui n'ont pas d'expérience militaire ;

- le cadre des instructeurs des cadets, responsable de l'entraînement et du fonctionnement du système paramilitaire des cadets, fort d'un effectif de 60 000 jeunes entre 13 et 19 ans ;

- les rangers canadiens chargés d'assurer une présence militaire dans les régions arctiques ou isolées.

Statut

Jusqu'au grade de sous-lieutenant, les rémunérations se calquent sur celles de l'armée régulière. Pour les grades supérieurs, elles varient.

Le Canada ne dispose pas d'un cadre législatif qui garantisse la protection de l'emploi mais il projette d'en adopter un. Dans cette attente, un comité national d'appui aux employeurs devenu le Conseil national de liaison des forces canadiennes a été créé afin de réunir des représentants des pouvoirs publics et des armées avec des personnalités influentes du monde industriel et des affaires.

b) La diversité des systèmes de l'Europe continentale

. Les réserves allemandes

La valeur exemplaire du système allemand des réserves vaut principalement pour le statut social conféré aux réservistes. En effet, il se rattache pour le reste à une organisation fondée sur la conscription.

Les unités de l'armée de terre allemande comprennent deux grandes composantes : d'une part, les forces de réaction dont les effectifs sont intégralement pourvues par l'armée active, d'autre part, les autres forces constituées par des brigades comprenant des bataillons dont la moitié, mis en sommeil, relève de la réserve. Ces unités de réserve bénéficient en principe d'un entraînement régulier et dispose de matériels comparables à ceux des unités d'active.

Toutefois le besoin de renforcer les personnels professionnels dès le temps de paix a conduit l'Allemagne à mettre en place une réserve sélectionnée forte de 15 000 hommes. Ce noyau dur repose sur un régime particulier fondé sur le volontariat et un service minimal de 72 jours sur une période de trois ans.

Le statut des réservistes en Allemagne se signale par plusieurs traits particuliers :

- le versement au bénéfice des volontaires d'une gratification additionnelle qui s'ajoute à la rémunération versée normalement aux réservistes pendant leur période (pour les professions indépendantes, l'indemnité plafonnée correspond aux frais d'embauche d'un remplaçant) ;

- le maintien de l'emploi pour les réservistes qui ne peuvent être licenciés du fait de leur participation à des périodes d'instruction, quelle qu'en soit la durée ;

- le maintien de la couverture sociale pendant les périodes de réserve, les cotisations étant remboursées par l'Etat à l'employeur ou à l'intéressé selon le type d'assurance ;

- l'activité conduite par l'association des réservistes de la Bundeswehr. Cette association repose sur une double structure interne ou, à chaque échelon, se retrouvent un responsable associatif élu et un responsable administratif nommé, le premier attaché à la défense des intérêts des réservistes, le second, à promouvoir une politique de défense dans le pays.

. Les réserves néerlandaises

Le cas des Pays-Bas présente beaucoup de points communs avec la France dans la mesure où ce pays comme le nôtre a engagé depuis 1996 une réforme profonde de son armée marquée en particulier par la suspension de la conscription.

Dans le nouveau système, les réserves réuniront des anciens membres des forces armées -à l'issue de leur contrat- ainsi que des volontaires sans expérience militaire. Dans la période de transition, les anciens appelés pourront être convoqués pour servir comme réservistes -du moins jusqu'en 2005, date à laquelle les effectifs des nouvelles réserves auront été en principe pourvus.

Le concept d'emploi a évolué et prévoit le recours des réservistes, sur la seule base du volontariat cependant, dès le temps de paix.

La réserve regroupe en fait quatre composantes :

- une réserve régulière constituée par les anciens militaires affectés, dans le cadre d'une unité d'active ou de réserve, à une fonction correspondante à celle occupée dans l'active ; ces personnels ne sont pas entraînés et leur lien avec la réserve se traduit par la seule notification d'affectation (à une fonction et à une unité) ; cette réserve n'est convoquée que dans des circonstances exceptionnelles ;

- une réserve active sélectionnée -sur une base volontaire- au sein de la réserve régulière pour participer à la formation d'autres réservistes grâce aux compétences acquises dans ce domaine pendant la période active ;

- une réserve nationale, formée d'une partie de la réserve active, disponible pour assurer des missions de courte durée à l'initiative du commandement national (garde des installations militaires, transport, soutien logistique et assistance militaire aux autorités civiles en cas de catastrophe naturelle) ;

- les réservistes sur appel sollicités en raison de leur spécialité pour une affectation dans le cadre d'une opération de déploiement pour une période donnée.

Tout réserviste, qu'il ait ou non reçu une affectation, peut par ailleurs participer au titre de volontaire, à une opération de crise. Il est appelé alors en service actif, formé et affecté à des fonctions spécifiques dans des unités qui participent aux opérations.

Les autorités néerlandaises n'ont pas prévu de statut particulier, pour les réservistes, afin de ne pas créer un handicap quand les intéressés recherchent un emploi.

. Le système suisse : une originalité irréductible

Le modèle de défense suisse repose principalement sur une armée de mobilisation. L'armée professionnelle se réduit à une aviation aux effectifs limités, à des commandants de corps d'armée et de division et à un corps d'instructeurs soit, au total, moins de 2 000 hommes.

Le service militaire est rigoureusement obligatoire ; les cas d'exemption sont rares.

Quelque 35 000 conscrits sont incorporés tous les ans et l'armée pourrait être portée, en cas de mobilisation, à 625 000 hommes pour une population de 6,5 millions d'habitants. Les conscrits effectuent 15 semaines de service et des périodes de rappel d'une durée totale de 295 jours jusqu'à l'âge de 40 ans, 10 périodes biannuelles de 19 jours ou 16 périodes annuelles de 12 jours selon les spécialités. Au-delà, les réservistes sont versés dans la protection civile où ils sont encore tenus de servir pendant dix ans.

Comme le rappelait notre collègue Hubert Haenel, l'efficacité de ce système est avérée par la dissuasion exercée sur les envahisseurs potentiels, notamment au cours de la seconde guerre mondiale. Il apparaît toutefois difficilement transposable dans d'autres pays.

*

Le nouveau modèle des réserves françaises retient des expériences anglo-saxonnes deux aspects essentiels :

- le concept d'intégration des réserves aux forces d'active

- un recrutement fondé de manière privilégiée sur le volontariat (même si, dans le cadre du projet de loi, comme c'est aussi le cas au Royaume-Uni, il est possible de recourir dans certaines circonstances exceptionnelles à des anciens militaires tenus à une obligation de disponibilité).

TABLEAU COMPARATIF DES RESERVES DES AUTRES PAYS DE L'OTAN

 

ALLEMAGNE

ETATS-UNIS

CANADA

ROYAUME-UNI

 
 

Off

NCO'S 1

 

Off

NCO'S

 

Off

NCO'S

 

Off

NCO'S

 

Terre

17.000

247.000

ARNG 2

41.834

328.142

Milice

 
 

TA

6.236

49.338

 
 
 
 

USAR 3

46.244

179.967

 
 
 
 
 
 

Effectifs

Air

2.000

57.000

USNR 4

20.580

77.376

Air Force

 
 

RNR

885

1.874

 
 
 
 

USMRC 5

4.821

37.256

Marine

 
 

RMR

78

805

affectés

Mer

1.000

7.500

ANG/USAFR 6

29.384

154.768

Rangers

 
 

RAUXAF

367

1.381

 

Total

20.000

311.500

142.863

777.509

777.509

Total

 
 

Total

7.566

53.398

 

Total général

331.500

Total général

920.372 (890.000 en 1999)

Total général

 
 

Total général

60.964 (48.970 en 1999)





Soldes et maintien des revenus

Pas de soldes, mais indemnités forfaitaires journalières
1) Salariés du privé : - célibataires : 300 DM (1.000 F) par jour
- mariés : 360 DM (1.200 F° par jour
2) Travailleurs indépendants : 600 DM (2.000 F) par jour
3) Sans profession : solde du grade
MDR : 15 à 21 DM 550 0 70 F) par jour
SOF : 21 à 23 DM (70 à 77 F) par jour
OFF : 23 à 28 DM (77 à 94 F) par jour
(le double pour les jours fériés)



1) Solde identique à la " régulière " selon ancienneté dans la réserve :
- MDR : 30 à 47 $ (170 à 265 F) par jour
- SOF : 40 à 119 $ (225 à 700 F) par jour
- OFF : 59 à 215 $ (330 à 1.200 F) par jour

Nota : Hors camp d'été, les 24 jours annuels de drill sont payés " double "



1) Solde identique à la " régulière " jusqu'au grade de sous-lieutenant ; au-delà :
60 %< solde<80 % de celle de la régulière
2) SOLDES : MDR 44 à 71 $c (160 à 260 F)
SOF 72 à, 103 $c (263 à 377 F)OFF 56 à 180 $c (205 à 660 F)




1) Solde identique à celle de l'active :
MDR : 28 à 54 (260 à 500 F) par jour
SOF : 46 à 76 (430 à 710 F) par jour
OFF : 39 à 158 (365 à 1.480 F) par jour
(la solde est majorée de 25 % s'il y a entraînement de nuit)


1 DM = 3,35 F
1 $ = 5,62 F
1$c = 3,66 F
1 = 9,35 F

4) Prime à partir du 25 e jour (13 e pour MdR)
- jour ouvré : 50 DM (167 F)
- jour chômé : 75 DM (250 F)
(limitation à 850 DM (2.850 F par an)
5) Bonus pour ceux qui participent à 72 jours d'entraînement répartis sur 3 ans :
- du 25 e au 48 e jour : le double du 4)
- du 49 e au 72 e jour : le triple du 4)
(limitation à 7.500 DM (25.000 F
pour les 3 ans)



2) Primes diverses identiques à celles de l'active (elles sont très nombreuses)

3) Primes particulières pour les qualifications déficitaires dans l'active



3) Indemnités d'opérations en campagne :
12,30$c (45 F) par période de 24 h.

2) Prime de fidélité :
- après un an d'activité : 300 (2.800 F)

- après deux ans d'activité : 650 (6.000 F)
- après trois ans d'activité : 1.000 (9.300 F)
- après quatre ans d'activité : 1.000 (9.300 F)
- après cinq ans et au-delà : 1.050 (9.800 F)

 
 

4) Assurance maintien des revenus possible (uniquement en cas de service commandé>à30 jours


3) Pas de système de maintien du revenu civil


3) Pas de système de maintien du revenu civil

 

Maintien de l'emploi (loi)

Garantie de l'emploi et du réemploi en cas d'opérations de guerre (loi)

Pas de loi garantissant l'emploi mais incitation des employeurs en vue d'adopter une politique favorable

Pas de garantie de l'emploi pour les périodes d'entraînement
Alerte nationale : Emploi garanti

 

Couverture sociale maladie-décès

Couverture sociale très étendue (famille)

 
 

dispositions

Remboursement des frais des commandants des formations de réserve

Ombudsman : conseils et informations
Récompenses aux chefs d'entreprise
Bourses d'études - Transports militaires gratuits

Congé spécial militaire pour les réservistes salariés, sans pénalité ou perte d'ancienneté

Texte en discussion à la Chambre des Communes pour l'emploi


Pension de retraite



NON

Retraite après 20 ans dans la réserve
Elle peut être très significative (f)points LCL-20 ans de service-2.500 points 883,91$/mois (5.000 F)
SGT/MAJ-20 ans de service-2.500 pts
470,79$/mois (2.650 F)



Retraite après 20 ans dans la réserve (totalisation de points)



OUI, y compris pour les ex active, pension réévaluée

1 - NCO'S : Sous-officiers + militaires du rang - 2 - ANRG : Garde nationale de l'armée de terre - 3 - USAR : Force de réserve de l'armée de terre - 4 - USNR : Force de réserve de la marine des Etats-Unis - 5 - USMRC - : Réserve du corps des marines des Etats-Unis - 6 - ANG : Garde nationale de l'armée de l'air - AFR : Forces de réserve de l'armée de l'air.

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