2. La mise en oeuvre de la réforme

. Une évolution progressive depuis 1995

Trois orientations principales font l'objet d'une mise en oeuvre progressive :

- la réduction des effectifs suivis en gestion de 230 000 hommes en 1994 à 87 000 aujourd'hui ;

- la réévaluation progressive des missions à travers la suppression de certaines unités (dissolution des unités de défense en 1997) ;

- la mise en place, à partir de 1999, du nouveau dispositif de gestion et de rappel des réservistes fondé sur l'organisation de modules fonctionnels.

COMPARATIF ENTRE LA SITUATION DES RÉSERVES

EN 1993 ET L'OBJECTIF POURSUIVI DANS LE CADRE DE LA RÉFORME

MARINE




 

1993

Objectif réforme

I. Effectifs de réservistes affectés

- officiers

- sous-officiers

- militaires du rang

Total

3 321

9 500

11 049

______

23 870

1 630

2 070

2 800

_____

6 500

II. Les missions

- en complément de l'active

(répartition des effectifs entre les différentes missions : renforcement des unités, états-majors, etc...)

- affectation dans des formations de réserve (nombre, fonction et effectifs de formations)

RENFORT 8 355 (35 %)

CN 2 864 (12 %)

PROTEC 9 071 (38 %)

DMT 3 580 (15 %)

renforts états-majors 200

opérations/forces 850

protection de défense 3 940

soutien des forces 740

renforts SICM et SAIRM 50

renforts JAPD et PMM 460

personnel et instruction 270

SICM : Service d'information sur les carrières de la marine

SAIRM : Aide à l'insertion et à la reconversion de la Marine

ne relève plus du nouveau concept

III. Les moyens budgétaires

18,1 MF

2002 39,- MF

2001 36,4 MF

2000 33,8 MF

1999 31,2 MF

1998 28,6 MF

1997 26,- MF

. Le cadre actuel de gestion

La mise en place de la réforme suppose un effort particulier dans le domaine de la gestion. D'ores et déjà un recensement des volontaires a été entrepris sur l'ensemble des réservistes disposant d'une affectation effective. Les résultats en seront connus au milieu de cette année. Compte tenu du nombre important des mouvements individuels auxquels il convient de procéder, la mise en place des modules par domaine d'emplois obéira à un rythme nécessairement progressif. La Marine cherchera à satisfaire dans la mesure du possible les choix d'affectation des volontaires.

La réserve de la marine s'organise autour de deux structures distinctes chargées, l'une de la définition des besoins et l'autre de la gestion des ressources humaines.

La définition des besoins relève des responsabilités partagées entre l'échelon central et l'échelon régional.

A l'échelon central , l'état-major définit le concept d'emploi, la politique d'emploi, les règles de mise en oeuvre ; il fixe également les besoins en postes et en hommes sous la forme de " plans d'emploi " appelés " états de préparation à la mobilisation ".

A l'échelon régional , les commandants de région assument la responsabilité de la protection et de la défense des installations de la marine et de la défense maritime du territoire dont la mise en oeuvre incombe aux commandants d'arrondissement maritime. Ces derniers veillent ainsi à la planification de l'instruction des réserves et à l'organisation des préparations militaires. Les forces et les unités expriment chaque année leurs besoins -en termes de qualifications spécifiques- et en quantité -en nombres de jours d'activité- de réservistes en application de leurs états de préparation à la mobilisation (EPM) respectifs.

La gestion de la ressource relève de la direction du personnel militaire de la Marine

- Le bureau " instruction des réserves " responsable de l'affectation des officiers de réserve et de l'avancement de l'ensemble du personnel des réserves ;

- le bureau " réserves " chargé de la préparation des textes réglementaires spécifiques au personnel de réserve et de l'administration des officiers de réserve ;

- le centre de gestion des réserves (installé à Toulon) responsable de la gestion et de l'administration du personnel non-officier de réserve affecté.

Par ailleurs, les centres d'instruction des réserves de la marine représentent les relais locaux de cette administration centrale : ils assurent la gestion quotidienne, l'instruction et l'information à caractère militaire.

Quelque 400 cadres réservistes volontaires ont signé en 1998 un contrat d'une durée allant de 20 à 100 jours. Ils apportent aujourd'hui leur concours au sein des formations d'active dans des domaines spécifiques (contrôle de gestion, comptabilité analytique, renseignement spatial...) ou pour renforcer les états-majors, en particulier lors d'exercices majeurs, ou enfin sur des théâtres extérieurs au sein de renforts civilo-militaires.

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