CONCLUSIONS DU RAPPORTEUR

La ratification de la convention contre la prise d'otages paraît nécessaire pour plusieurs raisons :

- La prise d'otages est un acte terroriste qui a touché un nombre relativement important de nos concitoyens . Il apparaît donc nécessaire que la France adhère à un traité définissant l'infraction au niveau international et organisant une coopération entre Etats parties pour la réprimer. Convention fondée sur le principe " juger ou extrader ", elle permet une collaboration des Etats en vue de prévenir de telles infractions, de juger leurs auteurs ou de les extrader vers les pays les plus concernés. Si les mécanismes retenus présentent certaine imperfections, ils peuvent être une base utile dans le combat contre le terrorisme .

- Par ailleurs, il paraît aujourd'hui peu compréhensible que la France qui a ratifié la quasi totalité des conventions internationales contre le terrorisme et qui est très impliquée dans cette lutte au niveau international, ne ratifie pas cette convention qui date de 1979. Il faut rappeler que tous nos grands partenaires l'ont ratifiée, que ce soit ceux du G 8 ou ceux de l'Union européenne. 77 pays dans le monde sont aujourd'hui partie à cette convention.

- Enfin, les motifs qui avaient pu conduire jusqu'à présent à ne pas la ratifier ne paraissent plus aujourd'hui suffisants pour attendre plus longtemps. La France a fait évoluer progressivement et de manière prudente et circonstanciée sa position vis à vis de la Cour internationale de justice. En ce qui concerne l'article 12 de la convention, une réserve paraît nécessaire mais suffisante. Ses motivations paraissent aujourd'hui avoir essentiellement un aspect historique. Dans la toute récente convention internationale pour la répression des attentats terroristes à l'explosif datant du 12 janvier 1998 et dont la ratification a récemment été soumise à votre approbation, une telle clause n'existe pas, alors qu'elles sont proches dans leur principes et leurs objectifs.

Dans la mesure où la présente convention doit fournir les bases d'une coopération plus étroite dans la répression des prises d'otages , votre commission vous propose l' adoption du présent projet de loi.

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