IV. QUELQUES ORIENTATIONS POSITIVES

A. LA RÉFORME DE L'ADMINISTRATION CENTRALE

Le recentrage des missions de l'administration centrale induit la poursuite de la déconcentration de certains actes de gestion vers les services extérieurs. Pour accompagner ce mouvement, plusieurs mesures d'économie et de transferts d'emplois ont été mises en oeuvre à l'administration centrale ces dernières années : 58 en 1995, 80 en 1996, 90 suppressions ainsi que 38 transferts au profit de l'enseignement supérieur en 1997 et 100 suppressions d'emplois en 1998. Par ailleurs, la mesure de 38 transferts réalisés en gestion 1997 a été consolidée en loi de finances.

En accompagnement de la mise en oeuvre du plan pluriannuel de modernisation de l'administration, 111 suppressions ont été réalisées en 1999 et 30 suppressions sont prévues dans les services centraux au projet de loi de finances 2000.

B. LES ORIENTATIONS RETENUES EN MATIÈRE DE POLITIQUE DE RECRUTEMENT

Les procédures de recrutement applicables aux enseignants-chercheurs prévues dans le décret du 6 juin 1984 ont été modifiées par le décret du 4 décembre 1997.

La procédure de qualification est désormais dissociée du recrutement proprement dit et s'organise en deux étapes autonomes qui s'articulent ainsi : l'instance nationale qu'est le Conseil national des universités arrête deux listes de qualification, l'une aux fonctions de maître de conférences, l'autre aux fonctions de professeur des universités ; seuls les candidats inscrits sur la liste de qualification correspondante peuvent se présenter aux concours de recrutement ouverts dans les établissements.

De plus, une procédure d'appel devant les groupes du Conseil national des universités est instaurée en faveur des candidats dont la demande d'inscription sur les listes de qualification a fait l'objet de deux refus successifs. Cette procédure constitue un gage de pluralisme scientifique et une garantie pour les candidats dont la recherche se situe à la charnière de plusieurs sections.

Les modalités de recrutement des professeurs des universités des disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion sont également modifiées. A côté de l'agrégation externe est instaurée une agrégation interne ouverte aux maîtres de conférences ayant dix ans de service dans l'enseignement supérieur.

Pour 1999, 4.487 postes ont été offerts dont 2.848 emplois de maîtres de conférences et 1.639 emplois de professeurs des universités. 3.568 emplois seront pourvus au 1 er septembre 1999 ce qui représente un taux de couverture de 79,5 %. Sur les 4.487 postes offerts, 3.687 postes ont été mis au concours, les autres emplois ayant été pourvus par mutation ou par détachement. 83,75 % de ces emplois offerts au concours ont été pourvus. Une deuxième session sera organisée à l'automne.

Pour les disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion, trois concours d'agrégation externe ont été ouverts en 1999 en droit public (33 postes), histoire du droit et des institutions (6 postes) et sciences économiques (33 postes). Deux concours d'agrégation interne ont été ouverts en science de gestion (20 postes) et en droit public (18 postes) ; l'ouverture du concours en science politique est également prévue.

Pour la première fois depuis son introduction par le décret n° 97- 1121 du 4 décembre 1997, a été organisée la procédure de recours devant le groupe du Conseil national des universités pour les candidats à une inscription sur la liste de qualification ayant essuyé deux refus successifs par la même section. Le nombre de candidatures à cette procédure se situe aux alentours de 150.

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