EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le 23 novembre 1999, sous la présidence de M. Alain Lambert, président, puis de M. Claude Belot, vice-président, la commission a procédé à l'examen des crédits des services du Premier ministre : IV.- Plan , sur le rapport de M. Claude Haut, rapporteur spécial .

M. Claude Haut, rapporteur spécial, a d'abord indiqué que les crédits du Plan étaient en progression sensible de 4,2 % par rapport à 1999, avec un budget de 159,8 millions de francs prévus pour 2000, contre 153,4 millions de francs votés en 1999.

S'agissant des dépenses ordinaires, elles passent de 148,5 millions de francs en 1999 à 155,2 millions de francs, soit une augmentation significative de 4,5 %.

Il a rappelé que les crédits du titre III consacrés aux moyens des services et qui constituent 63 % des dépenses ordinaires, étaient en augmentation de 7 %. Cette revalorisation substantielle est liée à la relance, à la fin de l'année dernière, du dispositif d'évaluation des politiques publiques. S'agissant des crédits du titre IV, consacrés aux interventions publiques et qui constituent la deuxième masse de budget, ils atteignent, en 2000, 54,9 millions de francs et sont stables par rapport à 1999.

Puis, exposant les dépenses en capital, il a rappelé que seuls les crédits du titre VI, destinés à la recherche en socio-économie, figuraient au budget du Plan. Elles connaissent une légère diminution de leurs crédits de paiement, de 230.000 francs mais bénéficient d'une importante augmentation des autorisations de programme, à hauteur d'un million de francs.

M. Claude Haut, rapporteur spécial, a ensuite présenté ses principales observations.

Il a tout d'abord indiqué qu'après plusieurs années d'incertitude, une nouvelle impulsion avait été donnée au Commissariat général du plan (CGP). En effet, par un décret du 18 novembre 1998, le Gouvernement a décidé de rénover la procédure d'évaluation des politiques publiques. Dans cette optique, il a été mis fin aux fonctions du conseil scientifique de l'évaluation et du comité interministériel de l'évaluation (CIME) auxquels s'est substitué le conseil national de l'évaluation (CNE). Celui-ci installé, dès le mois de février 1999, comprendra dorénavant des représentants des élus locaux. Dans le cadre de cette nouvelle procédure, le CNE proposera un programme annuel au Premier ministre et le Commissariat verra son rôle renforcé. Enfin, les délais seront resserrés puisque l'évaluation ne devra pas excéder un an.

Il a ensuite évoqué une autre mission du CGP, l'évaluation des contrats de plan Etat-Régions (CPER), qui avait vu sa mise en oeuvre critiquée dans le dernier rapport de la Cour des Comptes. Il a indiqué que, pour répondre à ces dysfonctionnements, la circulaire du 9 décembre 1993 fixant les principes de cette mise en oeuvre serait entièrement révisée. Elle prévoirait notamment l'obligation d'entreprendre une évaluation à mi-parcours pour la future génération de contrats de plan.

Il a ensuite décrit les nouveaux objectifs fixés à la planification et rappelé que, par différentes décisions prises courant 1998, le Gouvernement avait marqué sa volonté de relancer la fonction d'éclaireur du Commissariat en lui demandant d'explorer des stratégies alternatives de développement et de clarifier les choix posés à la collectivité nationale.

Enfin, il a évoqué la réforme en cours du Conseil supérieur de l'emploi, des revenus et des coûts (CSERC).

Au terme de cet exposé et après l'intervention de Mme Janine Bardou, rapporteur pour avis du budget du Plan pour la commission des affaires économiques, la commission a décidé de proposer au Sénat d'adopter les crédits du Plan pour 2000.

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