PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2000



ARTICLE 40

Texte de l'article

Mesures nouvelles dépenses ordinaires des services militaires

I. Il est ouvert au ministre de la défense, pour 2000, au titre des mesures nouvelles de dépenses ordinaires des services militaires, des autorisations de programme s'élevant à la somme de 1 108 692 000 F, applicables au titre III " Moyens des armes et services ".

II. Pour 2000, les crédits de mesures nouvelles de dépenses ordinaires des services militaires applicables au titre III " Moyens des armes et services " s'élèvent au total à la somme de 714 621 745 F.

Exposé des motifs

La comparaison des crédits ouverts en 1999 à ceux prévus pour 2000 au titre des dépenses ordinaires militaires (mesures nouvelles) figure au II de la partie " Analyses et tableaux annexes " du présent projet de loi.

Les justifications par chapitre sont présentées dans l'annexe " Services votés - Mesures nouvelles " relative au budget de la défense.

EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le jeudi 4 novembre 1999 sous la présidence de M. Alain Lambert, président , la commission a procédé à l'examen des crédits de la défense : dépenses ordinaires (titre III), sur le rapport de M. François Trucy, rapporteur spécial .

M. François Trucy, rapporteur spécial , a tout d'abord indiqué que le projet de budget pour le titre III s'élevait à 104,5 milliards de francs soit 55,7 % du budget de la défense. En francs courants, l'augmentation est de 0,5 %, mais, en francs constants, la réduction est de 0,4 %. Les crédits de rémunérations et de charges sociales continuent à progresser à l'intérieur du titre III puisqu'ils en représentent 80,1 %.

Les réductions d'effectifs portent essentiellement sur les appelés. L'apport au ministère de la défense du personnel civil du secrétariat d'Etat aux anciens combattants masque la suppression de 377 emplois pour le personnel civil.

M. François Trucy, rapporteur spécial, a précisé que l'ensemble des aides au départ et à la mobilité du personnel représentait près de 2 milliards de francs dont 830 millions de francs consacrés aux pécules. Le montant des crédits de fonctionnement, 20,8 milliards de francs, est en diminution de 1,4 %. Malgré les économies dues aux restructurations le montant de ces crédits ne permet pas aux armées de retrouver des taux d'activité et d'entraînement satisfaisants.

M. François Trucy, rapporteur spécial , a souligné que la loi de programmation militaire avait pour objectif de professionnaliser les armées. Or, elles sont en sous-effectif de personnel civil et d'appelés et des militaires soustraits aux unités combattantes doivent être affectés à ces emplois vacants. Certains engagés expriment dès maintenant leur mécontentement sur ce point à l'occasion de tables rondes. Cette situation nuit à la professionnalisation et à la qualité de l'outil militaire.

En conclusion, M. François Trucy, rapporteur spécial, a déclaré que les armées ne bénéficiaient pas de l'amélioration des finances de l'Etat et qu'il recommandait le rejet du titre III du projet de budget du ministère de la défense pour 2000.

La commission a décidé de proposer au Sénat de rejeter les crédits de la défense (dépenses ordinaires) ainsi que de l'article 40 du projet de loi de finances pour 2000.

Réunie le jeudi 4 novembre 1999 , sous la présidence de M. Alain Lambert, président , la commission a décidé de proposer au Sénat le rejet des crédits de la défense (dépenses ordinaires) ainsi que de l'article 40 du projet de loi de finances pour 2000.

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