B. LES BUDGETS ANNEXES

La loi de finances initiale avait ouvert aux budgets annexes des crédits d'un montant total de 103,6 milliards de francs. Compte tenu des modifications intervenues en cours d'année, le total net des crédits ouverts s'est élevé à 104,76 milliards de francs.

Les opérations définitives, hors virement de section à section et dépenses d'ordre, se sont établies à 104,73 milliards de francs.

Ces dépenses s'élevaient à 101,3 milliards de francs en 1997 : elles ont donc progressé de 3,4 % de 1997 à 1998. L'année précédente, elles avaient crû de 0,8 %.

Au sein de cet ensemble, le poids de chacun des six budgets annexes est contrasté à l'extrême. En effet, le BAPSA 8( * ) représente à lui seul près de 90 % du total des dotations allouées aux budgets annexes, alors que celui de l'Ordre de la Libération n'en représente que 0,004 %.

Le BAPSA, précisément, connaît une progression de 2,6 %, soit la croissance de ses dotations la plus faible parmi l'ensemble des budgets annexes les plus importants en masses budgétaires. Ainsi, celui des Journaux officiels croît de 8,2 %, celui de l'Aviation civile de 10,2 % et celui des Monnaies et Médailles de 18,9 %.

C. LES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR

En 1998, le solde global des comptes spéciaux du Trésor (hors FSC 9( * ) et hors FMI 10( * ) ) fait apparaître un solde positif de 4,8 milliards de francs, contre 1,5 milliard de francs en 1997. Les comptes spéciaux du Trésor ont donc contribué, de façon relativement importante, à l'amélioration du solde budgétaire.

Cette situation tient à l'excédent dégagé par les opérations à caractère définitif des comptes d'affectation spéciale, qui s'améliore du reste régulièrement : 1,9 milliard de francs en 1996, 2 milliards de francs en 1997 et, surtout, 3,6 milliards de francs en 1998, soit une progression de 80 % par rapport à l'année précédente.

La Cour des comptes a cependant fait plusieurs observations assez critiques sur la gestion des comptes spéciaux du Trésor, parmi lesquelles :

- la non-inscription au compte d'affectation spéciale n° 902-24 " Produits de cessions de titres, parts et droit de société " des recettes de la cession du GAN, du CIC et de l'UIC-UIS, les frais de privatisation de ces entreprises ayant été directement prélevés sur les recettes ;

- l'impossibilité de dégager une vision claire du coût des cessions de titres, en raison des différents modes d'imputation des dépenses liées aux cessions de titres ;

- l'absence de lisibilité et la fluctuation des procédures de la gestion des garanties accordées lors de la cession du GAN et de ses filiales ;

- le détournement de l'objet de la notion d'apport aux entreprises publiques ;

- le manque de partage clair entre les financements pris en charge par un compte spécial du Trésor et ceux relevant du budget général, en raison de la nature des dépenses de certains comptes.

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