c) La maladie du dépérissement chronique des ruminants sauvages : « chronic wasting disease »

Variante de la « tremblante », cette maladie atteint les ruminants sauvages -cerfs, élans, daims, wapitis- de certains Etats d'Amérique (Wyoming, Colorado). Décrite dès les années soixante, elle aurait tendance à s'étendre : on estime qu'elle touche environ 10 % des animaux abattus. Sur 133 animaux détectés positifs par des tests, seuls trois présentaient les signes cliniques de la maladie.

Une étude relative à trois chasseurs atteints à un jeune âge de la maladie de Creutzfeldt-Jakob est en cours : existe-t-il une relation avec la maladie du dépérissement chronique des ruminants sauvages ?

M. Dominique Dormont a remarqué que cette maladie était « le seul exemple d'une maladie à prions d'un animal sauvage » et que cette spécificité posait « de gros problèmes en termes d'appréhension des mécanismes de transmission de cette maladie » .

La commission d'enquête tient aussi à préciser, à ce sujet, que l'un de ses interlocuteurs -il est vrai non scientifique- a évoqué la piste « nucléaire ». En effet, lors de son audition, M. Christian Huard, président de ConsoFrance, a indiqué qu'on avait « trouvé un troupeau de bisons décimé qui avait changé son itinéraire de migration régulier. Il était passé dans une zone où, il y a fort longtemps, il y avait eu des explosions aériennes nucléaires, où on avait testé des bombes nucléaires. Je vous livre cette information provenant de correspondants américains. Apparemment, des journalistes américains mènent des investigations sur ce terrain » .

Aucun des « scientifiques » auditionnés par votre commission n'est revenu sur cette « information », M. Luc Montagnier faisant remarquer avec un certain bon sens que la tremblante du mouton était apparue bien avant Hiroshima...

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