3. Une institution originale : le NBER

a) Un réseau et un centre de ressources pour les universitaires

Fondé en 1920, le Bureau national de la recherche économique ( National Bureau of Economic Research , NBER) est une institution privée apolitique et sans but lucratif, dont l'objectif est de coordonner et de diffuser des recherches scientifiques en matière économique.

Présidé par Martin FELDSTEIN, ancien Président du Council of Economic Advisers de la Maison Blanche, le NBER est d'ailleurs sans doute aujourd'hui l'organisation de recherche économique la plus prestigieuse des États-Unis : 10 des 29 des récipiendaires américains du prix Nobel en économie en sont ou en furent membres.

Le NBER est cependant davantage un réseau qu'un centre de recherche au sens propre du terme.

En effet, le NBER rassemble environ 500 chercheurs associés (soit près de 5 % des économistes universitaires américains), disséminés dans l'ensemble des universités américaines où ils enseignent et qui les rémunèrent.

A ces chercheurs, le NBER offre diverses fonctions support (documentation, publication), à partir de ses bureaux de Cambridge (au Massachussets), de New York et de Palo Alto (dans la Silicone Valley ), qui employaient au total 45 personnes en l'an 2000.

Le NBER publie ainsi chaque année près de 500 « documents de travail » ( Working Papers ) et une dizaine de livres. En outre, le NBER diffuse auprès de ses adhérents, comme des responsables publics et des média une lettre d'information mensuelle (tirée à 12.000 exemplaires) et une lettre d'information trimestrielle (tirée à 10.000 exemplaires), qui présentent les travaux de ses membres. Enfin, le NBER organise une université d'été annuelle, qui rassemble habituellement près d'un millier de participants.

b) Un financement original

L'organisation administrative et financière du NBER est relativement originale.

Le budget du NBER provient en effet :

- des revenus d'un fonds fiduciaire et de dons d'entreprise, le plus souvent d'un montant unitaire modeste ;

- de subventions de recherche, en provenance notamment de la fondation nationale pour la science et des administrations fédérales, collectées par le président du NBER pour les grands programmes de recherche de l'institution ;

- des subventions de recherche collectées auprès d'institutions publiques ou privées par les chercheurs individuels du NBER pour leurs projets particuliers.

Ces ressources sont assez aléatoires.

Néanmoins, les dépenses du NBER sont relativement limitées.

En effet, le NBER ne rémunère pleinement que son personnel permanent. Les chercheurs associés demeurent principalement rémunérés par leurs universités ou par leurs centres de recherche : ils ne reçoivent éventuellement du NBER qu'un « salaire d'été » ( summer salary ), c'est à dire un complément de rémunération correspondant à deux ou trois mois de salaire.

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