Roumanie

Caractéristiques de la population

22,5 millions d'habitants : 85 % Roumains, 8 % Hongrois (surtout en Transylvanie), 5 % Tziganes, 0,5 % Allemands.

Données économiques : chiffres de l'année 2000

Croissance : 1,6 %

Inflation : 45 %

Taux de chômage : 7 % (13 % selon d'autres sources)

PIB par habitant : 23 % de la moyenne communautaire

Déficit public : 4 %.

Situation du commerce avec l'Union européenne (année 2000)

- 64 % des exportations se font vers l'Union européenne

- 56 % des importations proviennent de l'Union.

Atouts et handicaps

- Points forts : une certaine importance géographique et en terme de population. Une relation particulière avec la France qui se traduit par un soutien marqué à l'adhésion (la Roumanie est membre à part entière de la francophonie).

- Points faibles : la Roumanie n'est pas considérée comme une économie de marché viable. La capacité administrative à appliquer l'acquis communautaire est insuffisante.

État d'avancement des négociations d'adhésion

Demande d'adhésion déposée le 22 juin 1995.

Figurait parmi les pays de la « deuxième vague ».

Neuf chapitres de négociation provisoirement clos au 31 mars 2002 sur trente et un.

État de l'opinion publique

L'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne (de même que l'entrée dans l'OTAN) fait l'objet d'un large consensus au sein de la population. Toutefois, l'audience du parti ultra-nationaliste de M. Vadim Tudor progresse dans l'opinion. Ce parti a obtenu 20 % des voix aux dernières élections législatives, et M. Tudor a même obtenu 28 % des voix au premier tour des élections présidentielles de décembre 2000, ce qui lui a permis d'être présent au second tour.

La candidature de la Roumanie

1) Le respect des critères politiques

Si la Roumanie satisfait aux critères politiques, fixés par le Conseil européen de Copenhague de 1993, il n'en demeure pas moins que l'adhésion de ce pays à l'Union européenne soulève encore plusieurs difficultés.

Ainsi, si la situation des minorités, en particulier des Hongrois, s'est améliorée, les Tziganes continuent, quant à eux, de subir d'importantes discriminations.

De même, malgré les efforts du Gouvernement, la situation des enfants abandonnés reste un problème sérieux.

Le niveau élevé de la corruption, ainsi qu'une capacité administrative à appliquer l'acquis communautaire jugée insuffisante, sont également source d'inquiétude.

2) Malgré plusieurs progrès, la Roumanie ne remplit pas encore les critères économiques de l'adhésion

Après avoir connu une grave crise économique de 1997 à 1999, la Roumanie a retrouvé un niveau de croissance positive de l'ordre de 1,6 % en 2000, qui reste toutefois le plus faible des pays d'Europe centrale et orientale candidats à l'adhésion.

Les réformes indispensables au redémarrage de l'économie n'ont été mises en oeuvre qu'avec retard, à partir de 1996, et restent encore insuffisantes, en particulier en ce qui concerne la restructuration du secteur public et la maîtrise de l'inflation.

Par ailleurs, la crise sociale demeure profonde et les investissements étrangers restent insuffisants (ils représentent moins de 3 % du PIB).

En 2000, le PIB par habitant était de 23 % de la moyenne communautaire, ce qui plaçait la Roumanie au dernier rang des dix PECO candidats.

3) La Roumanie se situe en queue de peloton des pays candidats à l'adhésion

La Roumanie se situe au dernier rang des pays candidats à l'adhésion par le nombre de chapitres clos (neuf chapitres fermés au début de l'année 2002). Il convient de remarquer, cependant, que les négociations d'adhésion avec ce pays ne se sont ouvertes qu'au début de l'année 2000.

• Le problème majeur reste la situation économique qui nécessite de profondes réformes structurelles.

• L'autre priorité est la lutte contre la corruption et la formation des cadres administratifs et judiciaires, afin de renforcer les capacités administratives et judiciaires de ce pays à appliquer l'acquis communautaire.

• L'environnement est également un sujet de préoccupation, notamment la pollution du Danube.

• Enfin, l'agriculture occupe encore une place très importante au sein de l'économie (avec plus de 40 % de la population active et une part de 12 % du PIB) et devra faire l'objet d'une profonde réforme structurelle.

4) L'aide communautaire

Au cours de la période 2000-2002, l'aide communautaire accordée à la Roumanie s'est élevée en moyenne annuelle à un montant de 260 millions d'euros pour le programme PHARE, de 150 millions d'euros au titre du programme SAPARD, et entre 210 et 270 millions d'euros pour le programme ISPA.

*

Bien qu'elle ait, dans son rapport pour 2001, souligné les « progrès substantiels » réalisés par la Roumanie, la Commission européenne a recommandé récemment d'écarter dans un premier temps la Roumanie et la Bulgarie et de ne faire entrer que les dix autres pays candidats au 1 er janvier 2004. Le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Védrine, a alors souligné l'inconvénient de laisser ces seuls deux pays en dehors de l'Union, à la grande satisfaction des autorités roumaines.

Au départ, ces dernières se fixaient l'objectif d'une adhésion à l'Union européenne au 1 er janvier 2007. Toutefois, elles craignent que ce premier élargissement ait pour effet de retarder l'adhésion de la Roumanie. Les autorités roumaines ont donc annoncé récemment qu'elles allaient accélérer les négociations d'adhésion, afin de montrer leur disponibilité à adhérer au 1 er janvier 2004.

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