V. LES CONSÉQUENCES DE CES ÉVOLUTIONS TECHNOLOGIQUES

• Les antennes relais : l'infrastructure de troisième génération sera composée d'antennes relais plus petites mais plus nombreuses.

Ainsi, 500.000 antennes seront nécessaires pour les quinze Etats membres de l'Union européenne.

Si l'UMTS est un succès et se répand massivement dans le public, ce qui n'est pas certain, ces antennes se substitueront, à terme, aux antennes du réseau GSM.

Mais dans un premier temps, ces nouvelles antennes cohabiteront, sur les toits, avec celles qui y sont déjà installées.

• Les terminaux mobiles : ils seront plus dédiés aux échanges de données qu'à la seule transmission de la voix. Or, l'interface homme-machine, pour les données n'est pas l'oreille mais l'oeil. Les terminaux seront à une distance respectable de la tête de l'utilisateur et ne seront plus susceptibles de produire des effets de couplage avec le cerveau comme le font les modèles actuels de téléphone.

En ce qui concerne la transmission de la voix, les tissus du corps humain exposés aux champs électromagnétiques seront de moins en moins ceux du cerveau. Ils se situeront à l'écart de la tête compte tenu de l'utilisation du kit mains-libres et du développement de la norme Bluetooth.

• L'exposition globale aux champs électromagnétiques : Parallèlement à l'évolution des réseaux et terminaux de téléphonie, il faudra prendre en compte la prolifération des ondes de très faible puissance dans l'environnement domestique et sur le lieu de travail.

Ce déplacement d'un éventuel risque sanitaire a été évoqué par le Professeur Luis MIRO lors du colloque organisé en avril 2000 par l'Académie des Sciences, le CADAS et l'Académie nationale de médecine :

« Dans une échéance que l'on pourrait qualifier « à moyen terme », les téléphones mobiles devraient s'intégrer dans une constellation de réseaux télécommunicants constituant les « Wireless Local Area Network » ou WLAN, allant des réseaux de bureau ou de contrôle domestique jusqu'au « Body WLAN » installé sur la personne elle-même. Cet ensemble devrait entraîner une augmentation importante du nombre des émetteurs classiques et surtout du nombre des petits émetteurs peu puissants, mais dont certains pourraient être situés au contact direct du corps humain. Par ailleurs, ces intercommunications entre réseaux devraient utiliser des fréquences plus élevées de l'ordre de la dizaine de GHz, c'est-à-dire les ondes millimétriques.

Il ne faut donc pas se focaliser sur le seul risque sanitaire lié aux téléphones portables, mais envisager l'ensemble du risque électromagnétique auquel devrait être soumis l'homme, dans les prochaines années.

Cette nouvelle situation risque :

- d'augmenter l'exposition du corps entier à une multitude de champs électromagnétiques, rendant, par le fait même, l'évaluation de l'énergie absorbée très délicate ;

- de placer sur certaines parties du corps des émetteurs, dont certains pourraient émettre des ondes millimétriques, de puissance faible mais susceptibles de se coupler avec des éléments réactifs contenus dans la peau, par exemple terminaisons nerveuses. »


C'est pourquoi une veille scientifique sur les conséquences de cette exposition globale aux champs électromagnétiques doit être établie.

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