VI. DES BESOINS D'INFRASTRUCTURES NOUVELLES, EXPRIMÉS PAR LES RÉGIONS, QUI NÉCESSITERAIENT LE MAINTIEN DES NIVEAUX DE FINANCEMENT CONSENTIS DEPUIS VINGT ANS

L'association TDIE (Transport Développement Intermodalité Environnement) a conduit en 2002 un recensement auprès des Régions des besoins régionaux en matière d'infrastructure de transport dont il ressort que le prolongement jusqu'en 2020 des niveaux de financement consacrés aux infrastructures de transport au cours des vingt dernières années serait suffisant pour répondre aux principaux besoins exprimés . Ce montant s'élèverait à 140 milliards d'euros et représenterait chaque année environ 0,5 % du PIB , soit significativement moins que les efforts consentis par la plupart de nos voisins (Royaume-Uni, Espagne, Italie).

Pour autant, les financements accordés à la route devraient se réduire au profit du ferroviaire.

A. UNE NÉCESSAIRE PRIORITÉ DONNÉE AU FERROVIAIRE

La revitalisation du rail, tant au niveau français qu'européen, est une nécessité que nul ne conteste. Alors que les autoroutes ont considérablement amélioré et facilité la circulation routière, le réseau ferroviaire, à l'exception des lignes TGV, reste avec des performances souvent médiocres. De surcroît, l'augmentation importante des circulations TER amplifie les contraintes de capacité, notamment aux abords des métropoles régionales.

Les schémas de services collectifs de transport d'avril 2002 fixent des orientations claires à cet égard qui sont confirmées par un accroissement sans précédent des investissements ferroviaires dans les CPER de 2000-2006.

Le fret ferroviaire devrait bénéficier d'investissements majeurs de sorte que ses performances de vitesse et de régularité augmentent très fortement. L'interopérabilité avec les réseaux étrangers s'avère à cet égard un aspect fondamental à double titre : d'une part, le fret ferroviaire n'a réellement sa pertinence que sur des déplacements longs (souvent supérieurs à 500 km), et donc notamment sur les trafics internationaux ; d'autre part, la demande internationale de transport progresse de façon nettement plus soutenue que la demande intérieure.

Un tel effort, tant pour les voyageurs que pour les marchandises, réalisé en parfaite cohérence avec les programmes des pays voisins devrait d'ici 2020 redonner un nouveau souffle au transport ferroviaire. Il devra être poursuivi au-delà de 2020.

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