B. L'AFFECTATION « INTERMÉDIAIRE » DES ENCOURS D'ACTIFS FINANCIERS DES MÉNAGES

Du point de vue des évolutions, l'affectation « intermédiaire » découpe la période comme précédemment 1995-2000 et 2000-2001. Mais certaines évolutions sont accentuées : ainsi en est-il de la croissance de la part des fonds propres puisqu'on a presque affaire à un doublement entre 1995 et 2000, de moins de 17% à près de 32% ; mais la retombée de 2001 est aussi plus brutale. Tout se passe donc ici comme si la prise en compte des comportements de placements des gestionnaires d'OPCVM et des sociétés d'assurance avaient renforcé les orientations prises par les ménages. En revanche, en ce qui concerne la part des titres de taux, l'évolution visible dans le tableau des affectation initiales ne se retrouve plus dans l'affectation intermédiaire : la part des titres de taux a été portée tout normalement beaucoup plus haut (entre 17 et 19%), mais aucune tendance à la baisse n'est perceptible sur la période considérée en cette phase intermédiaire : il y a certes un petit tassement en 1999 et 2000, mais le rebond de l'année 2001 replace cette part pratiquement à son maximum sur la période. Il n'y a donc pas eu de reflux de cette part : en descendant dans le détail, on s'aperçoit que, si le poids relatif des titres public français a reculé (d'environ deux points entre 1996 et 2001), en revanche, celui des titres étrangers a augmenté de 3,5 points entre 1995 et 2001 : il y a donc eu, notamment dans les portefeuilles des compagnies d'assurance substitution d'obligations et emprunts étrangers à des obligations et emprunts français.

Le changement le plus important par rapport à l'affectation initiale est évidemment, de façon mécanique, le recul fort important de l'intermédiation : on n'a plus ici affaire qu'à l'intermédiation bancaire et, dans ces conditions, le recul de 13 points entre 1995 et 2000 n'est pas pour surprendre ; il en est de même du fort rebond de 2001, manifestation déjà plusieurs fois signalée de la recherche de sécurité dans le début de tourmente boursière.

Enfin, la part des créances sur les agents non financiers a un peu augmenté par rapport à l'affectation initiale, mais la tendance au tassement est la même dans ces deux premières phases de l'exercice.

Tableau 8 : Affectation intermédiaire des encours d'actifs financiers des ménages
(en %)

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

1. Créances sur les fonds propres

16,5

18,9

21,3

24,4

30,1

31,5

26,6

2. Produits de taux

17,4

18,4

18,2

19,4

17,5

17,6

19,2

3. Crédits et créances diverses sur les agents non financiers

12,5

12,1

11,8

10,4

10,3

10,0

10,0

4. Intermédiations

53,6

50,6

48,7

45,7

42,2

40,9

44,3

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

Montant total (en milliards d'euros)l

1 713,8

1 874,4

2 036,1

2 202,7

2 494,1

2 584,8

2 581,9

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page