21. La publicité TV pourrait contribuer à rééquilibrer et optimiser les plans médias

Les exploitants observent un déficit de promotion pour les films en Province. La région parisienne concentre 80% des investissements publicitaires pour 20% des entrées. Ce qui pouvait se justifier il y a trente ans par l'importance du succès dans les salles « de première exclusivité » pour construire le succès national d'un film, s'explique aujourd'hui par la concentration des réseaux d'affichage, voire par l'optique excessivement parisienne de la production.

Le paradoxe est que la France, avec son réseau de salles large et dispersé jusque dans les petites villes, aurait besoin d'un média ayant une couverture nationale homogène, alors que les réseaux allemands ou anglais, beaucoup plus concentrés, pourraient à la rigueur se contenter de communiquer par affichage dans toutes les grandes villes.

Une certaine dose de publicité TV dans un plan média pourrait permettre - à investissement constant - d'obtenir un meilleur impact qu'avec les plans médias actuels basés presque exclusivement sur l'affichage.

22. Tester l'effet de la publicité TV

Les exploitants ont depuis longtemps proposé de tester l'impact d'ouverture de la publicité TV, de diverses manières :

• Expérience l'été : les distributeurs sous-investissent excessivement cette période et en conséquence les mois de septembre/octobre donnent chaque année lieu à un encombrement contre-productif de films visant le même public au même moment. La publicité TV pourrait les inciter à mieux étaler les sorties au cours de l'année, car - comme les régies ne cessent de le rappeler - l'audience de la télévision reste assez élevée en juillet et août et les tarifs des spots et coûts au GRP deviennent très intéressants.

• Créneaux dédiés sur les chaînes publiques , où les émissions de promotion du cinéma tendent par ailleurs à disparaître.

A une certaine époque, les exploitants ont approché les chaînes et le CSA pour envisager un quota de minutes supplémentaires de publicité, dédiées au cinéma. Aujourd'hui que le contingent des chaînes est totalement saturé, les chaînes ne sont pas très demandeuses d'une ouverture cinéma à espace disponible constant, les revenus potentiels étant par ailleurs bien moins importants que pour la distribution ou même la presse. Mais elles pourraient être intéressées par quelques minutes de plus , dédiées à un genre donné.

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