12. Annexes

Guide d'entretien auprès des acteurs majeurs de la consommation

A. Votre vision du phénomène de délocalisation

Quelle définition donneriez-vous la « délocalisation » ?

Pour conduire notre entretien sur des bases communes, nous vous proposons :

De définir la délocalisation comme le déplacement d'une activité existante en France vers l'étranger incluant la sous-traitance à l'étranger (transfert d'une partie du processus industriel ou de service), l'ouverture d'un site à l'étranger sans disparition ou diminution des effectifs sur les sites domestiques ainsi que le déplacement d'un site de production pour se rapprocher d'un marché ou vendre sur place.

De définir les bi ens de consommation comme tout produit ou service consommé directement par l'utilisateur final, le consommateur.

Présenter la répartition des dépenses des ménages, par catégories et importance des différents postes (on précise la notion de biens de consommation). Le phénomène de délocalisation touche-t-il plus selon-vous les industries de biens de consommation (B2C) que les autres industries (B2B notamment) ?

Selon-vous, pour l'ensemble de ces biens de consommation, la délocalisation est un phénomène en régression, en stagnation ou en augmentation ?

Spontanément, sur un chariot de supermarché type rempli, quelle est sa proportion produite à l'étranger ?

Quels sont selon-vous les risques de la délocalisation de la production de produits et services de consommation ? Et les opportunités ?

En terme macro-économique (image, attractivité, niveau de vie global, consommation à long terme...)

En terme micro-économique (tissu économique local, filière professionnelle, métiers...)

Vouloir freiner le phénomène de délocalisation a-t-il encore un sens ?

Pensez-vous que cela soit possible ? quels seraient les drivers les plus efficaces : Volonté politique ? Initiatives industrielles/individuelles ?

B. Etat des lieux de la délocalisation des produits et services de consommation

Quelles sont, selon-vous, les catégories de produits ou services de consommation totalement délocalisées et dont le retour de production en France est fortement improbable ?

Pourquoi ces catégories de produits ou services ont été délocalisées ? Qu'est-ce qui explique leur délocalisation ? (catégorie par catégorie)

Sur l'ensemble des catégories de produits et services de consommation, comment ont évolué les délocalisations lors des cinq dernières années ?

Quelles sont, selon-vous, les catégories de produits ou services de consommation, qui sont peu sujettes à la délocalisation ? (production fortement attachée à la France ou plus largement à l'Europe Occidentale)

Quels sont les critères qui motivent cet ancrage local ?

Quels sont, selon-vous, les catégories de produits ou services de consommation, dont les risques de délocalisation sont importants à ce jour ? Dans les 5 prochaines années ? Au-delà ? Hiérarchiser ces catégories par niveau de risque, en partant du risque le plus élevé ?

Quels sont les facteurs qui augmentent ces niveaux de risque ?

Y-a-t-il des entreprises « délocalisantes » ? Peut-on définir des typologies d'entreprises de produits ou de services de consommation par rapport à leur pratique de délocalisation - ou de non délocalisation ?

Quels sont en général les critères qui, au-delà de ceux du coût de la main-d'oeuvre, motivent la délocalisation de production de produits ou services de consommation ?

Quelles politiques de prix sont, selon vous, adoptées pour les produits délocalisés ? Ces produits sont-ils systématiquement positionnés aux plus bas prix ?

C. Votre entreprise/organisation et les questions de délocalisation

Comment caractériseriez-vous la sensibilité de votre entreprise à la délocalisation ?

Sur vos catégories de produits ou services que vous produisez, quelle est la ventilation actuelle de la production en fonction des zones géographiques ? Comment cette ventilation devrait-t-elle évoluer lors des 5 prochaines années ?

Quelles zones géographiques favorisez-vous pour vos approvisionnements, catégorie de produit/service par catégorie ? Comment se ventilent vos approvisionnements par catégories de produits et zones géographiques ? Quelle devrait être l'évolution de cette ventilation lors des 5 prochaines années ?

Dans vos critères de décisions, dans quelle mesure intervient l'origine du produit ?

Quels sont les critères pouvant impacter, dans un sens ou un autre, vos décisions de délocalisation de vos approvisionnements au-delà du prix ? (qualité, pérennité de la relation, du produit, créativité/innovation, maîtrise du processus de fabrication, par ordre d'importance)

Comment les suivez-vous dans le temps ? (outil, fréquence, intensité)

Est-ce que l'origine des produits que vous vendez/distribuez peut être discriminant ? Pourquoi ? Dans quelle mesure ? Vis à vis de quel type de client final ?

Est-ce que les comportements des consommateurs sont impactés par la question de la délocalisation ?

Vos clients sont-ils sensibles au « Made in France »? Comment le manifeste-t-il ? Modifient-ils leur comportement d'achat en fonction de cette sensibilité ?

Dans quelle mesure les exigences spécifiques de la Grande Distribution peuvent-elles contribuer à accélérer la délocalisation des produits et services de consommation ?

La délocalisation peut-elle à terme avoir des conséquences négatives pour votre entreprise ? (perte de compétitivité, renversement du pouvoir de négociation avec les sous-traitants, perte de marchés, érosion du pouvoir d'achat global...)

D. Pistes d'actions

Considérez-vous que ces phénomènes ont un coté irrévocables ?

Quels sont les enjeux des entreprises qui aujourd'hui sont de nature à favoriser les délocalisations ? Avec quelle criticité ?

Quels sont les enjeux des entreprises qui aujourd'hui sont déconnectés des questions de délocalisations ? Avec quelle criticité ?

Comment hiérarchiser ces différents enjeux ?

En se plaçant au niveau des entreprises, qu'est-ce qui pourrait les inciter/motiver à limiter les délocalisations ? à trouver des vois alternatives (saut créatif, innovation, orientation service...) ?

Par exemple, quelles seraient à votre niveau les 2 ou 3 mesures phares que vous pourriez décider pour sortir de ce cycle et limiter les délocalisations ?

En se plaçant maintenant au niveau de la collectivité nationale, qu'est-ce qui pourrait être fait pratiquement pour limiter les délocalisations ? Au niveau de l'Etat, quelles pourraient être les 2 ou 3 mesures phares pour sortir de ce cycle et limiter les délocalisations ?

Quels sont les atouts de la France qui pourraient être mis en avant pour ré-attirer localement la production de produits ou services de consommation déjà délocalisés ?

L'idée de passer d'une « fiscalité de l'offre » à une « fiscalité de la demande », c'est-à-dire diminuer très fortement les charges de production et augmenter en conséquence les niveaux de TVA, vous semble-t-il une action viable pour lutter contre les délocalisations ?

Les entretiens réalisés

  • • Unilever - Président Directeur Général France
  • • Siemens - Président Directeur Général France
  • • Findus - Président Directeur Général
  • • Redcats - Président Directeur Général
  • • Air France - Directeur général adjoint en charge de la stratégie
  • • Cegetel-SFR - Directeur de la stratégie
  • • Groupe Lapeyre - Président Directeur Général
  • • Crédit Agricole Lyon - Directeur Stratégie
  • • Sara Lee - Directeur Supply Chain
  • • Ligne Roset - Directeur Administratif et Financier
  • • Virgin - Directeur général - Branche Musique
  • • Hachette - Directeur du développement Branche Live
  • • Semmaris (société d'exploitation de Rungis) - Président Directeur Général
  • • Conforama - Directeur Administratif et Financier• Fédération des Industries Électriques Électroniques et de Communication (FIEEC) - Délégué général
  • • Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) - Président
  • • Institut Français de la mode (IFM) - Directeur général

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