LES PRINCIPALES REMARQUES ET PRÉCONISATIONS DE VOS RAPPORTEURS SPÉCIAUX

Les remarques


La gravité de la crise au Niger en 2005 est liée à une situation de malnutrition infantile endémique, aggravée par une crise alimentaire.


Le stock national de réserve était insuffisamment pourvu en novembre 2004 pour faire face à la crise dans de bonnes conditions.


L'impossibilité pour le dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires de se procurer 30.000 tonnes de céréales en juin 2005 a exacerbé la crise alimentaire.


Il ne paraît pas souhaitable d'opposer les ventes à prix modérés et les distributions gratuites. Les deux modes d'actions se justifient et sont complémentaires. Ils n'ont pas à intervenir au même moment, ni dans les mêmes situations.


Les distributions gratuites de vivres doivent être réellement ciblées sur les populations les plus vulnérables : le principe d'une distribution gratuite généralisée ayant été acté par le PAM, un ciblage fin n'a pas eu lieu.


En tout état de cause, les distributions gratuites, telles qu'elles sont pratiquées aujourd'hui, doivent être arrêtées au moment des récoltes, afin de permettre aux paysans de vendre le produit de leurs champs dans de bonnes conditions.


L'absence de maîtrise par le Niger de l'accroissement de sa population constitue une source d'inquiétude pour l'avenir, le déficit alimentaire ne pouvant que s'accroître.

Les préconisations


Conforter le dispositif nigérien national de prévention et de gestion des crises alimentaires en l'aidant à reconstituer son stock national permanent de réserve (110.000 tonnes), et en complétant ce stock par des rations nutritionnelles.


Améliorer la qualité de l'information du système d'alerte précoce du dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires.


Organiser la reconstitution du cheptel pour les éleveurs les plus touchés.


Développer les banques céréalières.


Essayer d'associer de nouveaux partenaires au dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires et améliorer la coordination de l'aide internationale au Niger.


Mettre en oeuvre un suivi de la malnutrition infantile au Niger et développer des actions de développement de l'accès aux soins.


Accélérer les délais de réalisation des projets de l'Agence française de développement.


Mettre en place un « dispositif de sortie de crise » permettant à la France, en y associant des partenaires, de mener des projets marquants et suscitant un effet d'entraînement.

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