3. La relation franco-chinoise

La reconnaissance française de la Chine populaire, le 27 janvier 1964, a constitué le point de départ des relations officielles entre la République populaire de Chine et la France. Si les événements du printemps de Pékin et la décision de la France de vendre des équipements militaires à Taipei ont constitué, à la fin des années 80, un frein au dialogue entre les deux pays, le communiqué commun des deux Etats de janvier 1994 avait permis sa normalisation. Trois ans plus tard, la « déclaration conjointe pour un partenariat global », signée à Pékin le 16 mai 1997, a ouvert un nouveau chapitre des relations bilatérales. La visite d'Etat du Président Hu Jintao en janvier 2004, à l'occasion du 40 ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, et la signature d'une nouvelle déclaration conjointe ont confirmé la volonté de la France et la Chine de franchir une étape supplémentaire dans leur coopération. Reprenant les acquis de 1997, cette nouvelle déclaration a pour objectif d'« approfondir le partenariat global stratégique franco-chinois pour promouvoir un monde plus sûr, plus respectueux de sa diversité et plus solidaire ».

La France doit développer avec la Chine des relations bilatérales approfondies, capables de structurer le dialogue euro-chinois.

Le socle de ces relations bilatérales peut être technologique et économique, dans les secteurs aéronautique, spatial, ferroviaire, ainsi que dans le domaine de l'énergie nucléaire civile ou les télécommunications. Il peut également être culturel via les échanges universitaires, l'accueil d'étudiants, les manifestations dans les centres culturels, l'aide à l'apprentissage des langues, l'action de l'Alliance française...

Parallèlement, les relations franco-chinoises doivent continuer à se développer dans le cadre d'un dialogue stratégique franco-chinois établi depuis plusieurs années. Sa sixième session s'est tenue, les 15 et 16 mai 2006 et a confirmé l'intérêt de tels échanges dans le contexte international actuel (Iran, Corée du Nord, etc...) Elle a aussi souligné la nécessité d'avancées concrètes et opérationnelles : la coopération militaire (réunion annuelle d'état-major, approfondissement des liens de confiance à l'occasion d'échange de personnels notamment lors de séminaires de haut niveau, tels que ceux de l'IHEDN), la tenue de groupes thématiques (non prolifération, situation de l'Afrique).

Les interlocuteurs de la délégation sénatoriale ont indiqué que, sur les deux problèmes clés (statut d'économie de marché et maintien de l'embargo européen sur les armes), Pékin considérait Paris comme « son ami fiable » et espérait que la France continuerait à jouer son rôle d'impulsion.

Les relations franco-chinoises peuvent être le moteur du rapprochement sino-européen. Notre pays doit agir dans ce sens tout en invitant les Chinois à faire preuve de la souplesse nécessaire afin de ne pas donner d'arguments à ceux de nos partenaires européens qui se satisfont pleinement d'un statu quo de la relation bilatérale.

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