c) Les mesures d'économies envisageables en matière d'assurance chômage

La dégressivité des allocations (tous les quatre mois d'indemnisation) avait été instituée en 1993, alors que l'assurance chômage enregistrait un déficit cumulé de plus de 33 milliards de francs, soit 5 milliards d'euros -ce qui représente moins de la moitié du déficit cumulé actuel, qui s'établit à 13,5 milliard à fin 2005. En 2000, une amélioration de la conjoncture économique a permis de mettre un terme à la dégressivité des allocations. Aujourd'hui, un rétablissement de la dégressivité entraînerait un gain annuel de 2 milliards d'euros .

Cependant, la « mobilisation » de ces 2 milliards à l'horizon 2010-2011 dépend du statut des excédents de l'UNEDIC, susceptibles de se manifester dès 2009, à la faveur des économies résultant du rehaussement des cotisations et de la modification des filières d'indemnisations que comporte la dernière convention UNEDIC agréée en février 2006 ainsi que de l'évolution attendue du nombre des chômeurs. Bien sûr, l'avènement d'une situation cumulée excédentaire serait précipité par un rétablissement de la dégressivité.

Or, l'UNEDIC n'a pas vocation à réaliser durablement d'excédents : dans cette occurrence, les partenaires sociaux ne manquent pas de diminuer les cotisations et d'améliorer les prestations afin d'équilibrer les recettes et les dépenses à moyen terme. On peut toutefois considérer que la diminution des cotisations permettrait de répondre à la contrainte du besoin de financement restant de l'assurance vieillesse par l'augmentation des cotisations vieillesse sans augmentation des prélèvements obligatoires, tel qu'envisagé lors de la réforme des retraites de 2003.

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