II. UNE PRIORITÉ DE LA COOPÉRATION FRANÇAISE EN AFRIQUE

A. LA FRANCE DEUXIÈME BAILLEUR EN 2006-2010

La RSA est le 7 e bénéficiaire africain de l'APD avec 628 millions de dollars d'aide nette en 2004 et 700 millions de dollars en 2005 , selon le CAD de l'OCDE. Sa part dans l'économie demeure cependant faible avec 0,3 % du PNB et 2 % du budget de l'Etat. La RSA bénéficie à ce titre de la transition favorable caractéristique de certains pays émergents , avec une aide encore abondante et une économie en expansion.

La plus grande partie de l'aide provient de l'Union européenne (446 millions de dollars en 2005 27 ( * ) ), le principal bailleur de fonds étant la Commission européenne avec 158 millions de dollars dans le cadre du Programme européen de reconstruction et de développement (PERD), distinct du FED 28 ( * ) , devant les Etats-Unis (116 millions de dollars) et le Royaume-Uni (104 millions de dollars). L'APD française arrive en 5 e position des bailleurs de fonds bilatéraux avec 35 millions de dollars, après les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Allemagne.

Un exercice de coordination entre les pays membres de l'UE et le gouvernement sud-africain a été engagé dans le cadre de la définition de la nouvelle stratégie pays. La France fait partie du groupe de travail restreint constitué à cet effet avec 9 des Etats membres. Cette coordination est en revanche moins avancée que dans des pays tels que le Vietnam et le Mozambique , où des structures de concertation à différents niveaux réunissent l'ensemble des bailleurs et le gouvernement local.

La France se positionne comme le deuxième bailleur, après la Commission européenne, sur la période 2006-2010 , qui est celle couverte par le document-cadre de partenariat (DCP, cf. infra ). Ses interventions concernent de nombreux secteurs mais présentent, en termes de montants, une assez bonne complémentarité avec celles des autres bailleurs , en ciblant l'appui aux PME, le développement urbain et l'assainissement, le logement social, l'énergie et le changement climatique.

Articulation des interventions de la France avec celles des autres bailleurs de fonds (2006-2010) - DCP France - Afrique du sud 2006-2010

Secteurs prioritaires

Banque mondiale

Nations-unies

Commission européenne

Royaume-Uni

Etats-Unis

Allemagne

Pays-Bas

Suède

Danemark

Japon

Irlande

France (montants indicatifs du DCP)

1. Accélération de la croissance économique - Amarrage de la « seconde » à la « première économie »

Appui aux PME et à la seconde économie

XXX

XXX

XXX

XX

X

X

XX

XXXX

Développement des compétences professionnelles

XXX

XX

X

X

Développement économique local

XXX

XX

X

2. Développement des infrastructures

Développement urbain, eau et assainissement

XX

X

XX

X

X

X

XX

XX

XXX

Logement social

XX

X

XX

X

X

XXXX

3. Amélioration de l'accès à l'éducation et à la santé

Education

X

XX

XX

XX

X

XXX

X

X

X

X

Santé (hors sida)

X

XX

XX

X

X

X

X

X

Lutte contre le sida

XX

XX

XXX

XXXX

XX

XXX

X

XX

XX

X

4. Etat de droit et bonne gouvernance

Justice et lutte contre la criminalité

X

XX

X

X

X

X

X

X

Renforcement des gouvernements locaux

X

XX

XX

XX

X

Lutte contre la corruption et appui aux ONG

X

XX

X

X

XX

X

X

X

X

5. Domaines transversaux

Energie et changement climatique

X

X

XX

XX

X

XXX

Dvpt rural, réformes foncières, aires protégées

XX

X

XX

X

XX

X

X

Autres domaines transversaux

X

X

X

6. Autres

Science et technologies

X

X

X

X

X

Coopération culturelle

X

X

X

X

Paix et sécurité

X

X

Total décaissements prévus 2006-2010

X

XXX

500-600

150-300

XXXX

150-300

200-250

40-80

15-40

XXX

45-60

350-400

N.B : Les engagements de certains bailleurs (Allemagne, Pays-Bas, Suède, Danemark, Irlande) sont fondés sur estimations ou des projections de stratégies bilatérales

antérieures.

XXXX

> 100 M€

XXX

50-100 M€

XX

10-50 M€

X

< 10 M€

* 27 La Banque européenne d'investissement contribue aussi de façon importante avec un volume d'engagements moyens annuels d'environ 100 millions euros (825 millions d'euros sur la période 2000-2006) sous forme de prêts non souverains.

* 28 Le PERD relève donc du budget général de l'UE, soit une clef de contribution de la France de 17 % au lieu de 24,3 % pour le FED. Le prochain PERD devrait mobiliser environ 980 millions d'euros sur la période 2007-2013 et un document stratégique pays est en cours d'élaboration.

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