2. ... mais la persistance de divergences

Si l'on excepte le Luxembourg, où cette part est structurellement basse en raison de l'importance des produits financiers dans le PIB de ce pays, l'écart à la moyenne maximum par le bas , au Danemark , est de 5,1 points (pour des raisons techniques sur lesquelles on revient plus loin compte tenu de leur importante signification sur le fond), tandis que l'écart à la moyenne maximum par le haut , au Portugal , atteint 2,8 points de valeur ajoutée .

Dans les années les plus récentes , la baisse de la part relative des rémunérations du travail s'est poursuivie dans de nombreux pays : Autriche, Allemagne, Espagne.

En France et en Belgique, en revanche, une stabilisation semble s'être dessinée tandis que, dans quelques pays (Italie, Danemark et Irlande), un modeste rebond est intervenu (qui suit des replis parfois très prononcés).

PART DES RÉMUNÉRATIONS DU TRAVAIL DANS LA VALEUR AJOUTÉE

BELGIQUE

DANEMARK

ALLEMAGNE

GRÈCE

ESPAGNE

FRANCE

ITALIE

PAYS-BAS

AUTRICHE


• Si la rémunération du travail absorbe une part de plus en plus réduite des richesses créées en Europe, inversement, la rémunération du capital s'est accrue . Tous les pays européens partagent ces tendances, mais elles sont plus ou moins accusées. Sur très longue période, les modifications les plus importantes ont concerné les pays dans lesquels la part des rémunérations du travail était la plus élevée et la part des profits, à l'inverse, relativement faible. La France et l'Allemagne ont connu des évolutions analogues entre elles. Toutefois, dans les dernières années, des divergences assez nettes sont intervenues entre ces deux pays, l'Allemagne connaissant une réduction ininterrompue de la part salariale.


• En outre, il est intéressant d'observer que, si, à court terme, dans la quasi-totalité des pays, la variation de la part des salaires dans la valeur ajoutée joue un rôle contracyclique (cette part varie moins que le PIB), ce rôle, plus ou moins fort, s'efface en Belgique et en Espagne et s'inverse en Allemagne. Dans ce dernier pays, la part des salaires dans la valeur ajoutée suit les fluctuations de l'activité économique autour de sa tendance en les amplifiant. En particulier, les épisodes de décélération de la croissance économique sont marqués par une réduction des salaires dans la valeur ajoutée.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page