2. Le dispositif « Défense deuxième chance »

Les centres « Défense deuxième chance », gérés par l'établissement public d'insertion de la défense (EPIDe), accueillent des jeunes isolés ou marginalisés du fait d'un triple échec familial, scolaire et professionnel.

Le dispositif « Défense deuxième chance » s'adresse à des jeunes volontaires âgés de 18 à 22 ans révolus en situation de retard ou d'échec scolaire, sans qualification professionnelle ni emploi et souvent en risque de marginalisation sociale, en règle avec leur journée d'appel de préparation à la défense (JAPD). C'est au demeurant cette dernière qui permet de détecter ces difficultés : elle permet en effet de détecter, chaque année, environ 60 000 élèves en grande difficulté, dont 20 000 sont en voie de marginalisation.

Il est proposé à ces jeunes des services pédagogiques selon trois grands axes :

- une formation comportementale et civique leur permettant de se socialiser. Au coeur du dispositif, elle est prodiguée en grande majorité par d'anciens militaires ;

- une maîtrise des savoirs fondamentaux : lecture, écriture, calcul et informatique, assurée par des équipes d'enseignants ;

- et une formation professionnelle débouchant sur des métiers où l'offre d'emploi est importante, en partenariat avec l'association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), l'agence nationale pour l'emploi (ANPE) et les entreprises.

Pour réaliser cette mission, les centres accueillent et hébergent les jeunes en internat dans le cadre de ces parcours .

Les jeunes perçoivent une allocation mensuelle de 300 euros , dont 150 euros perçus chaque mois auxquels s'ajoute une prime capitalisée de 150 euros par mois, versée en fin de parcours aux volontaires ayant dépassé deux mois d'ancienneté.

D'après les données citées dans le rapport 47 ( * ) de notre collègue M. Jacques Grosperrin sur les écoles de la deuxième chance et l'accès à l'emploi :

- 71 % des volontaires sont des garçons ;

- 70 % n'ont aucun diplôme à leur entrée à l'EPIDe ;

- 91 % sont nés Français, mais 70 % ont un parent né à l'étranger ;

- 39 % viennent des quartiers de la politique de la ville (l'objectif de l'EPIDe étant d'atteindre un taux de 50 %) ;

- 30 % des volontaires ont déjà été jugés, 15 % sont sous suivi judiciaire et 20 % ont fait une tentative de suicide.

Les 21 établissements « Défense deuxième chance » sont répartis sur l'ensemble du territoire, mais la zone du Grand Ouest avec un seul centre paraît cependant moins bien lotie que la région Centre ou le Languedoc-Roussillon (voir la carte ci-après).

Les centres « Défense deuxième chance » en France

* 47 Rapport d'information n° 1543 (2008-2009) de M. Jacques Grosperrin sur les écoles de la deuxième chance et l'accès à l'emploi.

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