3. Le plan « Santé des jeunes »

La ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, Mme Roselyne Bachelot, a présenté le plan « Santé des jeunes » le 27 février 2008. En cours de mise en oeuvre, ce plan traite de toutes les problématiques de santé des jeunes de 16 à 25 ans : comportements à risques, addictions, développement des politiques de prévention et accès aux soins.

Il met en oeuvre certaines des préconisations de la Charte de la santé des jeunes en insertion sociale et professionnelle, en particulier s'agissant de la couverture maladie complémentaire et de l'accès aux soins.

PLAN « SANTÉ DES JEUNES »

Le plan de santé en faveur des jeunes comporte une série de mesures visant à mieux protéger la santé des jeunes de 16 à 25 ans, en particulier les plus vulnérables, et à répondre à leur besoin d'autonomie et de responsabilité.

1. Face à la diffusion préoccupante des comportements à risque et au développement d'habitudes alimentaires déséquilibrées, le plan met l'accent sur :

- la lutte contre les pratiques addictives : la législation sur la vente de boissons alcoolisées aux mineurs devrait être mieux encadrée et plus protectrice grâce à l'adoption de mesures spécifiques (en particulier l'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs et des « cigarettes bonbons »), lors de l'examen du projet de loi portant réforme de l'hôpital et relatif aux patients, à la santé et aux territoires (dit projet de loi « HPST ») 129 ( * ) ;

- la promotion d'habitudes nutritionnelles plus équilibrées, en agissant sur l'environnement des jeunes (publicité, bonnes pratiques autour des caisses des grandes surfaces, restauration scolaire,...), grâce à la création d'un Observatoire de la qualité de l'alimentation (OQALI), qui a été mis en place le 11 février 2008 ;

- la lutte contre l'anorexie, grâce à la mise en oeuvre de la charte signée le 9 avril 2008, avec les professionnels du secteur sur l'image du corps ; la protection des mannequins, en particulier lorsqu'ils sont mineurs, par la médecine du travail et l'inspection du travail et la mise en place d'une politique répressive contre l'apologie de l'extrême maigreur et de l'anorexie.

2. Le plan prévoit également des mesures particulières en faveur des jeunes les plus vulnérables :

- d'ici à 2010, la création, dans tous les départements, en priorité dans les quartiers populaires, de « maisons des adolescents » destinées aux jeunes en grande vulnérabilité, et d'équipes mobiles pluridisciplinaires qui doivent aller, à partir de ces maisons, au devant des jeunes ;

- la mise en oeuvre expérimentale d'un programme de prévention santé en milieu scolaire et universitaire tenant compte des inégalités territoriales en matière de santé ;

- une campagne de promotion du numéro vert « fil santé jeunes » dont le numéro d'appel a été réduit à quatre chiffres (32 24) et devrait être gratuit à partir des téléphones portables ;

- la mise en place d' un dispositif de repérage et d'une campagne de prévention de la crise suicidaire et de la souffrance psychique chez les jeunes , en particulier chez les jeunes homosexuels , avec la participation du cinéaste André Téchiné ;

- enfin, le lancement d'une campagne « contraception 2008-2009 », qui sera adaptée aux besoins des jeunes non scolarisés dans les quartiers populaires.

3. Le développement des activités physiques et sportives :

- avec l'augmentation du nombre d'heures d'enseignements sportifs à l'école mais aussi à l'université, en particulier dans le cadre d'une mission spécifique confiée à Stéphane Diagana et Gérard Auneau ;

- avec la mise en oeuvre d'un programme national de prévention par les activités physiques et sportives, sous l'égide du professeur Jean-François Toussaint.

4. Le renforcement de l'autonomie et de la responsabilité des jeunes pour qu'ils deviennent acteurs de leur santé :

- en facilitant l'intégration du système de santé par les étudiants grâce à la possibilité d'effectuer en plusieurs fois le versement de leurs cotisations maladie dès la rentrée 2009 ;

- en permettant la transformation des services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) en centres de santé, habilités à délivrer des soins curatifs et à établir certaines prescriptions ;

- en envoyant aux jeunes âgés de 16 ans, en même temps que leur première carte Vitale, un « passeport pour la santé » , leur rappelant leurs droits en matière de santé et indiquant les structures de soins les plus proches de chez eux ;

- en ouvrant le bénéfice d'une consultation annuelle et gratuite, sans avance de frais 130 ( * ) , chez le médecin généraliste de leur choix, à tous les jeunes de 16 à 25 ans. Les mineurs n'auront pas besoin d'un accord parental.

Source : ministère de la santé, de la jeunesse et des sports, février 2008.

* 129 Texte n° 245 adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 18 mars 2009.

* 130 Une disposition a été adoptée en ce sens lors de l'examen du projet de loi HPST à l'Assemblée nationale.

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