3. Pour une évaluation raisonnée

Sans méconnaître les efforts déjà réalisés en ce sens, et qu'a fort justement rappelés notre collègue Raymond Couderc, votre rapporteure souligne son attachement à ce que les initiatives menées en matière d'emploi par les collectivités donnent lieu à une évaluation, et que cette évaluation soit effectivement prise en compte.

Il importe néanmoins qu'elle se fonde sur des critères pertinents. L'effet pervers de certains indicateurs a en effet été soulevé par plusieurs acteurs. Ainsi, le critère du taux de retour à l'emploi appliqué indifféremment aux différentes instances intervenant en matière d'emploi, peut avoir pour conséquence une sélectivité accrue des publics suivis, qui renforce l'éloignement des personnes les plus en difficulté sur le marché du travail, comme l'a montré une enquête récente du centre d'études de l'emploi 57 ( * ) .

Les différents acteurs ou les différents territoires ne doivent pas être mis en concurrence, lorsque leur action doit être complémentaire. Il importe également que cette évaluation puisse s'effectuer de façon fluide, sans alourdir démesurément la tâche des différents acteurs. Pour répondre à ces critères, une réflexion doit être menée à ce sujet dans un cadre partenarial au sein des différentes instances intervenant dans le domaine de la politique de l'emploi.

Proposition 5 : Promouvoir une évaluation raisonnée, élaborée de façon partenariale, des différentes instances intervenant dans le domaine de l'emploi (maisons de l'emploi, missions locales, plans locaux pluriannuels pour l'emploi)


* 57 Gwenaëlle Perrier, « Les PLIE : contraintes de résultats et risques d'éviction », Connaissance de l'emploi, le quatre pages du Centre d'études de l'emploi, décembre 2011, n° 87.

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