III. DES RELATIONS FRANCO-SLOVAQUES RÉCEMMENT RELANCÉES

Les relations entre la France et la Slovaquie sont encadrées par un accord de partenariat stratégique , signé, à Paris, le 17 septembre 2008. Ce partenariat a été décliné en un programme de coopération comprenant cinq volets - politique, économique, militaire, énergétique et administratif - ayant fait l'objet de plusieurs accords bilatéraux sectoriels.

Le voyage officiel de François Hollande en Slovaquie , en octobre dernier, concomitant au vingtième anniversaire de l'indépendance de ce pays, a été l'occasion de renouveler cet accord de partenariat pour les années 2013-2018 .

A. UNE RELATION BILATÉRALE TRÈS NOURRIE...

La France entretient des relations traditionnellement très bonnes avec la Slovaquie . Notre pays a d'ailleurs été l' un des premiers à établir des relations diplomatiques avec elle après la proclamation de son indépendance, le 1 er janvier 1993. D'un point de vue historique, la bonne image dont jouit la France parmi la population slovaque tient aussi au rôle déterminant joué par un groupe de partisans français commandé par le capitaine Georges de Lannurien, faisant partie de la brigade Stefanik, dans le Soulèvement national slovaque, en août 1944, contre le régime de Monseigneur Tiso et l'armée allemande.

Les échanges franco-slovaques sont nourris et concernent de nombreux domaines .

1. Une communauté française peu nombreuse, mais jeune et dynamique

953 personnes, dont 86,7 % de Français, sont inscrites au registre de la section consulaire de l'ambassade de France en Slovaquie. Tous les Français présents dans le pays ne sont cependant pas enregistrés et l'ambassade estime leur nombre à environ 2 000 . Deux tiers de nos compatriotes qui le sont sont des hommes. 80 % des Français résidant en Slovaquie ont moins de 45 ans . En effet, la majorité d'entre eux se trouvent en Slovaquie pour des raisons professionnelles , principalement dans l'industrie automobile (l'usine Peugeot de Trnava en particulier), et généralement de façon temporaire, le temps de leur contrat de travail. Peu de familles uniquement françaises sont durablement installées en Slovaquie, mais il existe quelques familles franco-slovaques, le ressortissant français étant le plus souvent le conjoint. Les deux tiers des Français de Slovaquie résident à Bratislava.

2. La place importante de la France dans l'économie slovaque

Les investissements étrangers sont essentiels pour l'économie slovaque. La Slovaquie a reçu d'importants investissements directs étrangers au cours de la décennie 2000-2010 et, sur cette période, le stock de ces investissements a été multiplié par huit et s'est établi à environ 40 milliards d'euros en 2011. Dans le même temps, la part du pays dans ce type d'investissements reçus dans la région a doublé, passant à 10,4 % en 2010. La majeure partie des capitaux entrant en Slovaquie provient d'États membres de l'Union européenne. En 2011, les Pays-Bas occupaient la première position des investisseurs étrangers, avec 9,4 milliards d'euros, soit 23,7 % du total, suivis de l'Autriche (6 milliards) et de l'Allemagne (4,9 milliards).

La France se situe parmi les principaux investisseurs étrangers en Slovaquie. Ses investissements s'élèvent à 3,5 milliards d'euros , dans environ 380 filiales et représentent plus de 35 000 emplois .

Les plus grandes entreprises françaises sont pratiquement toutes présentes en Slovaquie, ainsi que de nombreuses petites et moyennes entreprises , et les principaux secteurs d'activité y sont représentés : la construction automobile, avec le groupe PSA, qui y produit 220 000 véhicules par an, des Peugeot 208 et des Citroën C3 Picasso pour l'essentiel, et une trentaine d'équipementiers automobiles 19 ( * ) , l'énergie, avec EDF ou Dalkia pour les réseaux de chaleur urbains, le BTP, avec Bouygues et Vinci, les télécommunications, avec Orange, la chimie, la pharmacie, avec Sanofi, ou encore les services, avec AXA ou Mazars. En revanche, le secteur bancaire est faiblement représenté.

Pour autant, si l'industrie automobile française renforce régulièrement sa présence en Slovaquie, une tendance au désinvestissement doit être constatée, en particulier au pire moment de la crise, dans les années 2009-2011.

De manière générale, les investisseurs français sont relativement satisfaits du choix de la Slovaquie , même s'ils y rencontrent certaines difficultés tels des modifications juridiques trop fréquentes affectant la stabilité de l'environnement des affaires, un manque de transparence, des tentations de discrimination, des problèmes de recrutement de personnels qualifiés ou encore des investissements insuffisants dans les infrastructures publiques.

Les échanges commerciaux bilatéraux sont également très dynamiques , dépassant 5 milliards d'euros en 2011 et 2012, après un ralentissement en 2008 et 2009 lié à la crise. Ils restent néanmoins déficitaires de plus d'un milliard d'euros en faveur de la Slovaquie .

En une dizaine d'années, la France est devenue un partenaire économique important de la Slovaquie . En 2012, les exportations françaises vers la Slovaquie ont représenté un peu plus de 2 milliards d'euros, soit 4,2 % du total des échanges commerciaux slovaques, ce qui fait de notre pays son 8 e fournisseur , derrière l'Allemagne (19 %), la République tchèque (11,9 %), la Russie (7 %), la Pologne (5,9 %), la Hongrie (5,5 %), la Corée du Sud (4,7 %) et l'Autriche (4,5 %). Les exportations françaises, en dépit d'un recul sensible en 2009, ont doublé depuis 2006, en particulier grâce à l'entrée en production de l'usine PSA de Trnava. Les matériels de transport représentent environ les deux cinquièmes du total des exportations françaises.

À l'inverse, les importations françaises de Slovaquie s'élevaient en 2012 à 3,1 milliards d'euros, notre pays étant ainsi son 6 e client , derrière l'Allemagne, la République tchèque, la Pologne, la Hongrie et l'Autriche. Ces importations portent sur deux secteurs principaux : l'automobile et les écrans plats.

Par ailleurs, il existe pour l'industrie française de réelles opportunités de contrats importants dans deux secteurs :

- les infrastructures routières : les autorités ont lancé plusieurs appels d'offres sur lesquels des sociétés françaises tentent de se positionner. Le groupe Vinci a achevé le premier partenariat public-privé autoroutier en Slovaquie, conclu en 2010. Sa filiale Eurovia a signé, en mai 2012, un contrat de 126 millions d'euros pour la construction d'une section d'autoroute de 9,5 kilomètres, dont les travaux ont commencé le mois suivant, et négocie pour la reconstruction du Vieux-Pont de Bratislava, d'un coût de 70 millions d'euros ;

- l'énergie, en particulier nucléaire : le mix énergétique de la Slovaquie est dominé par les énergies fossiles, gaz (28,4 %), charbon et bois (20 %), pétrole brut et produits pétroliers (18,4 %). L'électricité y occupe une part de 21 %. La Slovaquie est très dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en gaz naturel et en pétrole brut - le pays avait d'ailleurs été très touché lors de la crise gazière de janvier 2009 -, ainsi que pour le combustible nucléaire. La holding tchèque EPH a pris le contrôle en 2013 de l'opérateur gazier historique SPP, vendu par GDF Suez et E.On, et du distributeur d'électricité en Slovaquie centrale, vendu par EDF. La Slovaquie, avec environ 55 % d'électricité d'origine nucléaire , a le deuxième taux en Europe, derrière la France . Le parc nucléaire slovaque est composé de quatre réacteurs de technologie soviétique, répartis sur deux sites : Bohunice et Mochovce. Le pays devrait bénéficier, à la fin 2014 et à la fin 2015, de l'entrée en service de deux nouvelles tranches de la centrale de Mochovce afin de faire face à des besoins croissants et à la fermeture de trois réacteurs de la centrale de Bohunice, à laquelle il s'était engagé lors de son adhésion à l'Union européenne, et a prévu la mise en service d'une nouvelle centrale nucléaire sur le site de Bohunice à l'horizon 2027.

Dans ce contexte, les opportunités sont nombreuses pour l'industrie nucléaire française. AREVA devrait ainsi procéder au démantèlement des réacteurs arrêtés et a été retenue, fin octobre 2013, après un an de discussions, pour négocier un contrat de fourniture de combustible destiné à deux réacteurs nucléaires sur la période 2014-2020 (contrat de 160 millions d'euros). En revanche, il paraît peu probable qu'une entreprise française conduise à bien le projet de nouvelle centrale nucléaire, qui reviendrait à une société russe.

Enfin, la Slovaquie participe au projet Allegro de réacteur de démonstration de 4 e génération en partenariat, notamment, avec le Commissariat à l'énergie atomique (CEA).

3. La coopération culturelle, éducative, linguistique et technique

La Slovaquie ne fait pas partie de l'aire d'influence traditionnelle de la France. Pour autant, notre pays y mène une politique de coopération ambitieuse , d'autant plus légitime que ce pays n'a que vingt ans et que sa population se montre très ouverte à la variété des cultures européennes.

a) La coopération culturelle

L'organisation d'événements culturels français en Slovaquie se traduit généralement par un franc succès, aussi en raison de l'image très positive de notre pays dans l'opinion publique slovaque.

Lors de sa visite officielle en Slovaquie du mois d'octobre 2013, le président de la République a inauguré deux expositions organisées au château de Bratislava, l'une présentant des pièces provenant des collections du musée de Cluny sur le thème « Art et nature au Moyen Âge », l'autre sur « Les trésors méconnus de l'histoire franco-slovaque » qui, à l'occasion du 20 e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques, retrace l'histoire de nos deux pays.

L' Institut français de Slovaquie , situé dans le centre de Bratislava, est le principal outil de la mise en oeuvre de cette politique culturelle. Il dispose d'espaces d'accueil et d'une salle d'expositions et une médiathèque numérique y a été ouverte. Les médias français y sont mis en valeur, par la mise à disposition de la presse et la diffusion en continu de la chaîne France 24. La programmation culturelle de l'Institut français est axée sur la création et l'expression contemporaines (peinture, arts appliqués, théâtre, musique, etc.). La diversification de l'offre et l'attractivité auprès des jeunes constituent deux objectifs que poursuit l'Institut.

L'actualité culturelle en Slovaquie a été dominée, en 2013, par l' événement « Koice - Capitale européenne de la culture », statut que la deuxième ville du pays a partagé avec Marseille. La France a apporté son soutien et son expertise à l'organisation de cette manifestation pour la programmation événementielle, la collaboration artistique et le management culturel. Par ailleurs, les villes de Koice et Marseille ont tissé des liens autours de projets culturels tels que l'art visuel, la musique ou la littérature, et procédé à des échanges d'artistes des deux nationalités hébergés dans des résidences créées à cette occasion.

Koice, capitale européenne de la culture 2013

Koice, première ville slovaque dans ce cas, a été choisie comme l'une des deux capitales européennes de la culture 2013, avec Marseille, en septembre 2008. L'année suivante, a été instituée l'association ad hoc au sein de laquelle a été développé le projet. Employant à l'origine neuf salariés, mais soixante aujourd'hui, cette association bénéficie du soutien de la municipalité pour assurer son fonctionnement.

Cette récompense a constitué un projet mobilisateur pour la ville , dont la tradition industrielle, et plus particulièrement sidérurgique, est forte et ancienne. Selon le maire, Richard Rai, avec qui vos rapporteurs se sont entretenus, Koice 2013 représente la rampe de lancement d'une nouvelle économie non plus construite sur l'industrie, mais sur la créativité, culturelle et technologique .

En effet, les manifestations organisées au titre de la capitale européenne de la culture ont été axées sur des contenus créatifs de nature culturelle et immatérielle, connus sous la dénomination d' industries créatives .

Cet événement a contribué à doter la ville d'infrastructures culturelles . La manufacture de tabac désaffectée est devenue un centre culturel à vocation régionale, la piscine couverte moderniste a été transformée en galerie d'art (la Kunsthalle ) et les casernes, que vos rapporteurs ont visitées, ont été réhabilitées en résidences d'artistes, musées et médiathèque. Un musée des sciences de l'acier, Steel Park-Creative Factory , largement subventionné par US Steel, a été créé autour d'activités ludiques à visée pédagogique. La ville a également proposé une trentaine de festivals, impliqué 3 000 artistes, organisé des concerts, du théâtre, de la danse et des lectures. Au total, Koice 2013, avec plus de 20 grands projets menés par la municipalité et plus de 300 autres bénéficiant de divers cofinancements, a donné une nouvelle impulsion au développement de la ville en diffusant un foisonnement créatif.

Ces infrastructures ont bénéficié de cofinancements du Fonds européen de développement économique et régional (FEDER), à hauteur de 85 %, de l'État, pour 10 %, et de la ville, pour 5 %. Le coût total de l'événement est estimé à environ 100 millions d'euros .

Le défi consiste à assurer la pérennité de ces infrastructures au-delà de l'année 2013. L'association instituée pour gérer l'événement a été dissoute et ses acticités et moyens de fonctionnement intégrés à un nouveau service municipal créé pour gérer le montage et la mise en oeuvre de chaque futur projet culturel. La ville entend faire fructifier le concept d'industries créatives qu'elle a intégré à sa stratégie culturelle. Le maire de Koice a indiqué à vos rapporteurs que, pour le moment, il y avait un nombre de demandes d'utilisation des nouvelles installations qui excède largement l'offre. Il a notamment expliqué que les casernes rénovées seraient dédiées à l'organisation d'expositions provenant de tout le pays, pour lesquelles la demande est très forte, ainsi qu'à un musée sur les cultures autochtones. Ces casernes abritent également une bibliothèque spécifiquement réservée aux enfants, la seule qui existe dans une ville slovaque. L'un des défis à relever dans le domaine culturel est de parvenir à développer le mécénat du secteur privé, celui-ci restant difficile à motiver pour investir dans ce domaine.

Avant 2013, Koice organisait déjà des événements culturels comme un festival du vin ou un concours de restaurateurs, en plus des compétences qu'elle tient de la loi. Il n'en demeure pas moins que le statut de capitale européenne de la culture a permis à Koice de s'investir dans des domaines qu'elle ne couvrait pas jusqu'à présent tels que les arts plastiques, les médias visuels ou encore l'art contemporain. Cette nouvelle dynamique lui a permis de sortir des schémas culturels traditionnels . Les interlocuteurs de vos rapporteurs ont reconnu que la population n'avait pas toujours adhéré à certaines réalisations, mais il s'agit assurément d'une démarche de long terme qui consiste à modifier les mentalités, à apprendre une nouvelle façon de percevoir l'art. Cet objectif paraît avoir été atteint avec la Nuit blanche , début octobre, un événement directement inspiré de Paris, qu'une étudiante slovaque en stage dans notre capitale a souhaité exporter dans sa ville natale. La Nuit blanche de Koice, qui a donné lieu à une quarantaine d'installations artistiques, dont la quasi-totalité relève de l'art contemporain, est un succès en termes de fréquentation et de retombées économiques.

b) La coopération éducative et la place de la francophonie

La francophonie ne compte pas parmi les traditions de la Slovaquie et y occupe une place modeste . Le pays est cependant devenu membre observateur de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en 2002, signe de son intérêt pour notre langue et, plus largement, pour notre pays.

Au-delà du rôle incontournable des deux Alliances françaises , à Koice et Banska Bystrica, la diffusion de la langue française s'appuie sur un réseau relativement complet qu'il convient néanmoins de préserver pour maintenir notre influence.

Dans l'enseignement secondaire, environ 10 % des élèves suivent des cours de français. Il existe quatre sections bilingues franco-slovaques dans les meilleurs lycées de Bratislava, Koice, Banska Bystrica et Trencin, qui concernent environ 700 élèves. Deux autres sections bilingues pourraient être créées à Nitra et Presov. Le lycée Camille Jullian de Bordeaux scolarise depuis 1991 des jeunes Slovaques dans la seule section franco-slovaque de France.

Dans l'enseignement supérieur, il existe cinq filières universitaires partiellement bilingues en gestion et économie. En 2011 a été créé l' Institut universitaire franco-slovaque (IUFS), une association de droit local chargée de fédérer les programmes d'études ou de formations francophones en Slovaquie et d'accroître leur attractivité auprès des étudiants slovaques. L'IUFS rassemble ainsi douze programmes universitaires dans les domaines de l'économie, du management et des sciences politiques. Il établit des liens avec des lycées, des universités, y compris françaises comme celle de Reims, de Poitiers ou de Sophia-Antipolis, et des entreprises et alimente des échanges entre les acteurs des parcours francophones. La France est la 6 e destination des étudiants slovaques et la 2 e au sein du système Erasmus après l'Allemagne, soit environ 400 étudiants slovaques dans notre pays.

Ces sections bilingues de lycées et filières universitaires bénéficient de la grande qualité des 14 lecteurs de français, cofinancés à hauteur de 60 % par les autorités slovaques.

L' École française de Bratislava , créée en 2003, est le premier établissement scolaire français en Slovaquie. Elle accueille environ 150 élèves de toutes nationalités et couvre tous les niveaux scolaires de la première section de maternelle jusqu'à la fin du collège. Elle intègre également des cours de langue et d'histoire slovaques pour permettre aux élèves de mieux connaître leur pays d'accueil. Son accréditation auprès du système scolaire slovaque a été obtenue pour la rentrée 2014, ce qui constitue un avantage considérable pour la reconnaissance des diplômes et le versement de subventions de l'État, et donc pour le développement de l'école.

L'Institut français de Bratislava dispense des cours de grande qualité à plus d'un millier d'inscrits en 2013. Il forme également au français, avec le soutien financier de l'OIF, 200 fonctionnaires slovaques. Il a répondu à un appel d'offres visant à la formation de 200 fonctionnaires supplémentaires, qui seront impliqués dans la présidence slovaque de l'Union européenne, au second semestre 2016.

c) La coopération scientifique et technique

La coopération en matière scientifique et technique prend des formes variées.

Depuis 2005, une cinquantaine de projets scientifiques ont associé des équipes françaises et slovaques. C'est aussi le cas pour l'innovation, en relation avec l'Agence nationale de l'information scientifique et technique.

La coopération est fructueuse dans le domaine de la formation scientifique . Le CEA et AREVA assurent, depuis 2008, des actions de formation de haut niveau en direction des futurs ingénieux slovaques appelés à travailler dans la filière nucléaire. La direction de l'enseignement supérieur du ministère de l'éducation nationale est en relation avec des industriels slovaques pour mettre en place des licences professionnelles, par exemple dans le secteur automobile et en informatique. La direction de la formation continue fait de même sur la validation des acquis de l'expérience.


* 19 Les marques automobiles françaises, avec 20 % des parts de marché des véhicules neufs en Slovaquie, occupent le deuxième rang, derrière Volkswagen/Skoda.

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