LE TRANSPORT ÉCO-EFFICACE AU SERVICE DE LA RÉDUCTION DE LA DÉPENDANCE VIS-À-VIS DES IMPORTATIONS DE PÉTROLE ET DE LA RECHERCHE DE SOLUTIONS AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

M. Theodoros Karapiperis, chef d'Unité, Unité de prospective scientifique ( STOA ), Service de recherche du Parlement européen ( EPRS ). Je voudrais en préambule remercier le président et les organisateurs de cette journée de me donner la possibilité d'effectuer cette présentation.

Je vais vous exposer brièvement ce qui se fait au niveau de l'Union européenne et du STOA dans le domaine de la mobilité durable.

Du point de vue législatif, nous disposons d'une directive dite « ITS », de 2010, qui est à la base du déploiement coordonné de systèmes de transports intelligents à l'échelle de l'Europe. La mise en oeuvre de cette directive est un vrai succès à de nombreux égards, même si elle a parfois été contestée.

Cela est important, notamment pour les régions où il n'existe pas de gestion de trafic en temps réel ou de système multimodal, dans un contexte de raréfaction des carburants fossiles et d'impact alarmant des émissions de gaz à effet de serre. Il est crucial d'envisager des alternatives pour les technologies et les carburants.

Le STOA a défini des domaines prioritaires, en matière notamment d'éco-transports et de mobilité. Cela a vocation à se traduire en priorités et initiatives politiques visant à créer des transports éco-efficients et à réduire la dépendance des États membres vis-à-vis du pétrole.

Une étude de 2013 montre que la croissance économique tire profit de transports plus efficaces et propose une approche élargie et systémique tenant compte du carburant, des technologies de l'information mais aussi de facteurs non techniques, comme le coût de la technologie ou de l'infrastructure, le manque de coordination, les préférences et habitudes des usagers.

D'autres travaux, consacrés aux transports urbains, concluent que les systèmes de transport peuvent évoluer sous l'effet de stratégies visant à réduire le recours au carbone, à développer l'utilisation de carburants plus propres, à optimiser la circulation, à encourager des modes de transport plus respectueux de l'environnement, à en garantir l'accessibilité et à favoriser le développement d'alternatives au transport, comme les visioconférences par exemple.

S'il existe un accord général quant à la nécessité de décarboner le système de transport, les performances relatives des différentes technologies restent toutefois à évaluer.

Une étude de 2014, a envisagé l'usage de méthanol comme carburant à l'avenir. Elle conclut que la transformation du CO 2 en méthanol est une piste très intéressante et elle recommande d'éviter les processus d'hydrogénisation, qui consomment beaucoup d'énergie.

Je citerai pour terminer une étude sur les cellules photovoltaïques et les éoliennes, qui souligne qu'il faut veiller à la disponibilité des matériaux rares nécessaires notamment à la construction des éoliennes.

Nous allons, en outre, lancer prochainement une étude, dont nous ferons rapport, sur les ressources et moyens permettant de financer de nouvelles infrastructures de transport et nous pencher dans ce cadre sur la question de la durabilité.

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