II. UNE FORTE INTERDÉPENDANCE ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE UNIT L'UNION EUROPÉENNE ET LA RUSSIE

A. DES RELATIONS COMMERCIALES PRIVILÉGIÉES...

Comme le montrent les tableaux ci-après, la relation commerciale de l'Union européenne avec la Russie n'est pas prééminente pour l'Union. La Russie n'est que son quatrième partenaire commercial (6 % des échanges), derrière les États-Unis, la Chine et la Suisse. L'Union européenne est, en revanche, le premier partenaire de la Russie (44,8 % de ses échanges).

PRINCIPAUX PARTENAIRES COMMERCIAUX (2015)

Commerce de biens, à l'exportation et l'importation

Russie

Source : Service Recherche du Parlement européen.

PARTENAIRES COMMERCIAUX MAJEURS (2015)

Commerce de biens

en milliard d'euros

Source : Service Recherche du Parlement européen.

Davantage encore que les volumes eux-mêmes, le contenu des échanges est révélateur d'une complémentarité asymétrique : les exportations russes vers l'Union européenne sont constituées à hauteur de 68 % de matières premières liées à l'énergie, au pétrole, au gaz et au charbon et en petite proportion de produits agro-alimentaires. À l'inverse, les exportations européennes vers la Russie se répartissent entre machines-outils et équipement mécanique (22 %), véhicules automobiles et camions (10 %), équipement électronique et électrique (9,3 %), médicaments (8,1 %) et produits agro-alimentaires (7,3 %).

EXPORTATIONS DE L'UNION EUROPÉENNE VERS LA RUSSIE (2015)

Source : Service Recherche du Parlement européen.

EXPORTATIONS DE LA RUSSIE VERS L'UNION EUROPÉENNE (2015)

Source : Service Recherche du Parlement européen.

Cette interdépendance économique, financière et énergétique ne se fait donc pas au détriment de l'Union, compte tenu de la diversité des biens exportés et de la valeur ajoutée technologique qu'ils contiennent.

Pour denses et complémentaires qu'elles soient, ces relations commerciales ne sont pas exemptes de contentieux. Entrée à l'OMC en 2012 avec le soutien de l'Union européenne, la Russie a pris des initiatives anti-dumping ou érigé des barrières sanitaires non conformes aux règles en cours à l'OMC. Qu'il s'agisse de l'interdiction, généralisée à l'ensemble de l'Union européenne, d'importation de viande porcine au motif de la peste porcine africaine identifiée dans quatre pays seulement, ou encore des mesures à l'encontre de véhicules utilitaires légers originaires d'Allemagne ou d'Italie, la Russie a fait l'objet de contestations auprès de l'Organe de règlement des différends de l'OMC qui a validé les recours de l'Union européenne.

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