II. LES SECTEURS DE L'ÉCONOMIE

La Norvège reste une puissance maritime (troisième marine marchande du monde) une puissance halieutique (trente cinq fois les prises de pêche par habitant comparées à celles de la France), et surtout une puissance minière offshore de premier plan.

Bon nombre de commentateurs opposent l'économie « offshore », très brillante, à l'économie norvégienne continentale, moins florissante. En fait, ces ressources « offshore » ont surtout permis à la Norvège de ne jamais connaître de crise économique dans les années récentes.

A. L'AGRICULTURE ET LA PÊCHE


• L'agriculture
emploie 6,5 % de la population active norvégienne et contribue à la formation de 2,9 % du produit national brut. Bien que les terres cultivées ne représentent que 3 % du territoire norvégien (contre 35 % en France), le secteur primaire norvégien est équilibré.

L'agriculture est maintenue sur les plateaux au Nord de la Norvège avec des aides publiques très supérieures à la valeur des productions. Par là s'exprime la volonté de maintenir une présence humaine témoin du passé, sorte de « musée » de la société norvégienne du début du siècle. Certes, les ressources énergétiques permettent ce défi à la rationalité économique, mais nombre de responsables s'interrogent à cet égard.

En outre, la Norvège a obtenu, dans le cadre des négociations du GATT, que son agriculture soit intégralement mise à l'abri. Ce fait constitue, pour un pays comme le nôtre, un sujet de méditation.


• Le secteur du bois est assez actif. Les coupes portaient sur 10,99 millions de mitres cubes en 1991 (France 45,0 millions de mitres cubes) soit 2,5 m3 par habitant (France 0,80 m3/hab), mais la Norvège ne réalisait que le cinquième de la production suédoise et le tiers de celle de la Finlande.

Les cultures sont, par ordre d'importance des surfaces cultivées, l'orge (20 % des terres cultivées) suivi de l'avoine (13 %) et enfin du blé (6 %). La production végétale représente, comme l'élevage, 1,5 % du produit national brut.

L'élevage concernait 1,01 million de bovins en 1992, soit 1,6 fois moins que la France par rapport à la population, mais 2,2 millions d'ovins, soit trois fois la proportion française.


• La pêche avec 2,10 millions de tonnes prises en 1991, soit 487 kg par habitant (France 14 kg/hab), faisait de la Norvège le 12 ème pays du monde pour les captures et le quatrième pour les captures par habitant, mais le poisson est parfois de moindre qualité.

La pêche assure environ 0,6 % du PNB norvégien. Elle est renforcée par le rapide essor de l'industrie piscicole . Les producteurs norvégiens sont cependant axés sur des produits bruts et se livrent peu à la transformation.

L'élevage du saumon dégage un produit de 8 milliards de couronnes norvégiennes. La production est réalisée en eau de mer non polluée, à base de produits nutritifs naturels (farines de poisson, colorants). 90 millions d'alevins devraient être élevés, à cette fin, en 1995.

À Stavanger, la Mission a pu visiter la société SKRETTING, qui appartient au groupe Nutreco, créé en 1994 et emploie 5.700 salariés pour un chiffre d'affaires de 2,3 milliards de couronnes norvégiennes, dont 1,11 milliard dû à Skretting. Skretting est le deuxième producteur saumonier du monde. Cette société produit 200.000 tonnes de nourriture pour poisson et 207.000 tonnes de saumon par an. Elle consacre 50 millions de couronnes norvégiennes à la recherche.

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