B. L'INDUSTRIE

L'industrie et les mines emploient 24,8 % de la population active, Elles contribuent à la formation de 17,2 % de produit national brut.

La croissance industrielle a enregistré, en 1994, son meilleur résultat (+ 6 %) depuis vingt ans

L'industrie norvégienne est surtout une industrie de « créneaux », fortement spécialisés.

1. La construction navale

La construction navale constitue un des secteurs forts de l'industrie norvégienne.

Les chantiers ont obtenu des commandes de 52 navires d'une valeur totale d'environ 8 milliards de couronnes au cours des treize derniers mois. Fin 1994, le carnet norvégien de commandes totalisait 11,9 milliards de couronnes.

Les commandes du seul chantier Kvaemer s'élèvent à 12 navires et 40 milliards de couronnes norvégiennes pour les trois prochaines années.

Ce succès est dû à une gestion rigoureuse des coûts salariaux. La semaine de travail est de quarante heures dans les chantiers navals norvégiens. L'ouvrier reçoit un salaire mensuel de l'ordre de 10.000 francs. La moindre consommation d'alcool au travail est justiciable d'un licenciement.

2. Les industries mécaniques

Certaines entreprises mécaniques norvégiennes ont su occuper des segments du marché.

Au cours de son déplacement à Stavanger, la Mission a pu visiter la société Kverneland. Fondée en 1879, la société Kverneland a conservé un caractère familial jusqu'en 1983. Cotée en bourse, son capital est désormais contrôlé par des banques et des fonds de pension. Orientée, depuis les années I9S0, vers un marché européen très concurrencé, la société a connu le déclin de 1990 à 1993. Depuis 1994, sa croissance est. en revanche, remarquable avec un chiffre d'affaires de 102 millions de couronnes norvégiennes. Kverneland détient le quart du marché européen des charrues et 40 % du marché mondial de l'emballage des meules. Le groupe Kverneland possède des sociétés intégrées en Europe occidentale et au Canada. La production est réalisée pour 30 % en Allemagne. 19 % en Italie et 18 % en France où le groupe possède une usine à Château-Thierry qui compte 42 emplois.

3. L'énergie : base de la puissance norvégienne


• La réussite économique norvégienne est largement due à ses performances dans le secteur des hydrocarbures
qui lui assurent 16,3 % de son PNB. L'augmentation de 13 % de la production pétrolière, l'évolution du prix du baril en 1994, les retombées économiques des investissements pétroliers importants de 1993 à 1994 et l'augmentation significative des ventes de pétrole et de gaz sont autant de facteurs positifs qui ont contribué aux bons résultats enregistrés.

Ainsi, alors que le prix moyen de production du pétrole en mer du Nord est de 16 à 17 dollars le baril, la Norvège parvient à produire à 10 dollars le baril. Mais on peut s'attendre à une baisse générale des coûts de production.

La Norvège est le 8ème producteur mondial de pétrole avec 112 millions de tonnes extraites en 1993. Elle possédait des réserves évaluées à 1.267 millions de tonnes au début de 1994.

Les investissements dans le secteur pétrolier ont atteint 50 milliards de couronnes en 1994 (+ 9 % par rapport à 1993). 78 plates-formes pétrolières sont en activité dont 14 sous pavillon norvégien.

Les réserves de gaz naturel placent la Norvège au quatorzième rang dans le monde et lui garantissent une présence sur le marché mondial au XXl ème siècle. La production a été de 27 milliards de mètres cubes en 1993 et devrait s'accroître du fait du nouveau gisement de Troll.

La Norvège a, jusqu'à présent, pris le parti d'être un producteur de ressources avant tout. Elle ne s'est que peu orientée vers la transformation de ces ressources, à l'exception d'une usine Statoil de méthanol actuellement en chantier.


• L'hydroélectricité couvre 100 % de l'électricité consommée. L'industrie hydro-électrique assurait 3,6 % du PNB en 1992.

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