4. Une gestion très rigoureuse

L'autre impératif qui s'imposait à la BERD pour redresser l'image compromise de l'institution concernait le resserrement de sa gestion interne et le renforcement de sa viabilité financière. Cet objectif a été atteint -au prix d'efforts importants et à bien des égards exemplaires, qui mériteraient d'être imités dans d'autres institutions internationales- au cours des trois dernières années.

Depuis la fin 1993, les dépenses administratives n'ont connu aucune croissance en termes réels. Les seuls recrutements nouveaux ont été financés grâce aux économies engendrées par la réduction du coût du conseil d'administration et la réallocation des locaux qui ont permis, faute de pouvoir renoncer au bail de location de l'immeuble du siège, à en sous-louer deux étages sur dix. Symboliquement, le président a participé à cet effort en renonçant aux luxueuses installations de son prédécesseur pour s'installer au plus près des équipes. De nouveaux efforts de productivité sont à prévoir pour atteindre les objectifs de " croissance maîtrisée ".

D'importants moyens sont mobilisés pour améliorer sans cesse la qualité de la gestion : la vice-présidence chargée de l'évaluation effectue des analyses a posteriori d'un certain nombre d'opérations et publie un rapport annuel sur l'ensemble de la gestion de la Banque. L'amélioration de la productivité s'appuie sur un système très sophistiqué. L'ensemble des données sont traitées de manière à évaluer le temps consacré à chaque projet, quelle que soit la composition des équipes, et à établir des normes de référence. Celles-ci tiennent compte de la nature des tâches et de leur plus ou moins grande difficulté, compte tenu notamment de l'état de la transition dans le pays concerné. De même, l'état d'avancement de chaque projet est connu et tenu à jour en permanence.

Au total, les dépenses administratives n'ont pas augmenté depuis 1993 et les frais généraux ont sensiblement diminué -alors que, dans le même temps, le portefeuille de la Banque faisait plus que doubler.

Cet effort remarquable de réduction des coûts, d'accroissement de la productivité et de discipline financière devra naturellement être poursuivi dans les années à venir pour conforter la viabilité financière de la BERD.

Pour l'heure, les résultats d'exploitation sont satisfaisants. En 1995, la Banque a dégagé un profit avant provisions de 83 millions d'écus et 7,5 millions d'écus de bénéfices nets. Pour les trois premiers trimestres de 1996, ces chiffres sont respectivement de 69,7 et 2,1 millions d'écus.

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