2. La poursuite des activités de la Banque

Ce doublement du capital autorisé (dont 22,5 % de parts appelées dont les paiements s'étaleront sur 8 ans), la BERD prévoit d'augmenter progressivement le montant des engagements annuels pour atteindre environ 2,5 milliards par an en 1999. Cette stratégie repose sur le maintien d'une gestion prudente (dans laquelle le ratio entre l'emploi des fonds et le capital demeurerait égal à 1) et une maîtrise très stricte, voire une réduction des frais généraux.

Il faut à cet égard rappeler que, si les frais de personnel représentent environ 32,3 % du compte d'exploitation, les frais généraux proprement dits, hors subvention gouvernementale, qui comprennent le logement du conseil d'administration, la rémunération de ses collaborateurs ainsi que la location des locaux, s'établissent à 24,35 %.

En ce qui concerne les pays d'opérations , il est prévu de maintenir une couverture complète des différentes zones, même si la part relative de chaque catégorie de pays est appelée à varier. C'est ainsi que les opérations dans les pays les plus avancés devraient passer de 45 % à 33 % de l'ensemble en l'an 2000. Les opérations dans les pays intermédiaires devraient passer, quant à elles, de 27 à 17 %. En revanche, la Russie qui ne représentait que 20 % des opérations en 1995 devrait parvenir aux environs de 30 % en l'an 2000. La progression pourrait être encore plus forte pour les pays au premier stade du développement (de 8 à 20 %).

Cette évolution devrait s'accompagner d'une réduction de la taille des projets (18,3 millions pour les pays les plus avancés, 21 pour les pays intermédiaires, 26,4 pour la Russie, 14,6 pour les pays les moins avancés). Le secteur financier privé devrait demeurer le principal poste d'investissement de la Banque (41 %) tandis que l'attention pourrait se porter davantage sur le secteur municipal et de l'environnement, celui des économies d'énergie et celui des infrastructures indispensables au développement, plus particulièrement en matière de transports et d'énergie.

Au-delà de l'an 2000, la progression de la Banque pourrait être d'environ 5 %, voire 7 % en terme d'engagement annuel, dès lors qu'une politique active de gestion du portefeuille et de recherche constante de productivité pourrait être mise en place. Le plafond de 90 % du capital devrait être atteint, suivant les hypothèses, vers 2003 ou 2005 pour décroître ensuite.

S'agissant du portefeuille, la part moyenne du secteur privé pourrait croître de 73 % en 1995 à 82 % en l'an 2000 . Une préférence devrait être donnée aux opérations en capital qui pourraient atteindre 30 % en l'an 2000 Les opérations "de gros" seraient appelées à croître de 26 % aujourd'hui à environ 38 % en l'an 2000.

A la fin du siècle, le nombre de projets dont il conviendrait d'assurer le suivi serait de l'ordre de 770, soit pratiquement le double des projets engagés depuis la fondation de la Banque. L'action de suivi, la multiplication et la diversification des projets devraient donc conduire à renforcer les postes de résidents au détriment du siège à Londres.

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