B. LA NOUVELLE LÉGISLATION D'ORIGINE COMMUNAUTAIRE : DES PROGRÈS, MAIS QUI NE PERMETTENT PAS DE GARANTIR LA SÉCURITÉ SANITAIRE

La nouvelle législation est en progrès par rapport à l'ancienne ; elle prévoit que tout dispositif médical ne peut être mis sur le marché, mis en service ni utilisé dans le cadre d'investigations cliniques s'il n'a reçu, au préalable, un certificat attestant ses performances ainsi que sa conformité à des exigences essentielles concernant la sécurité et la santé des patients, des utilisateurs et des tiers.

Cette certification de conformité (marquage CE), dont le nom est identique à celui prévu pour les jouets, par exemple, est établie par le fabricant lui-même ou par des organismes désignés par l'autorité administrative : la France a notifié un seul organisme, le G-Med, mais d'autres pays en ont notifié plusieurs. Il en existe 56 au total en Europe.

Les dispositifs ayant obtenu le marquage CE dans un des pays de la Communauté circulent librement en Europe.

Les dispositifs médicaux ont été classés en quatre catégories en fonction de leur dangerosité. Les obligations pesant sur les fabricants diffèrent selon leur appartenance à telle ou telle catégorie.

Ainsi, pour les dispositifs de classe I, considérés comme non dangereux, il n'y a pas d'intervention de l'organisme notifié. Le fabricant est seulement tenu d'effectuer une déclaration de conformité auprès d,e la Direction des Hôpitaux.

En revanche, pour les dispositifs des classes IIA, IIB et III, l'intervention de l'organisme notifié est obligatoire.

La procédure du marquage CE, qui présente de meilleures garanties que l'ancienne législation française, ne saurait être considérée comme suffisante pour garantir la sécurité sanitaire.

1. Les fabricants ne sont pas soumis à une procédure d'autorisation

A la différence de ce qui est exigé pour les établissements pharmaceutiques , il n'existe pas de procédure d'autorisation des fabricants ou des importateurs . Toute entreprise peut, en Europe, fabriquer des dispositifs médicaux.

La distribution, elle non plus, n'est pas encadrée , à l'exception de certains secteurs pour lesquels il existe des professions réglementées (optique, audioprothésistes).

Et les services déconcentrés du ministère de la santé ne disposent pas de l'habilitation juridique pour accéder aux locaux des fabricants, des importateurs et des distributeurs . Seuls les services de la répression des fraudes disposent d'une telle habilitation.

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