Audition de M. Jacques Péllissard,
Député-Maire de Lons-Le-Saunier, Vice-Président de l'Association des maires de France, chargé des questions de l'environnement
(Mercredi 19 mars 1997)

M. Jacques Péllissard a tout d'abord tenu à souligner que la directive 92/43 du 2 mai 1992 portant sur les habitats naturels était une obligation qui s'imposait à tous les Etats membres de la Communauté européenne et qu'il convenait donc de suivre la procédure permettant la désignation des sites susceptibles d'être incorporés dans le futur réseau communautaire " Natura 2000 ".

Il a considéré à ce propos que les objectifs fixés par le Premier ministre en février 1997, à savoir la désignation de surfaces correspondant à 2,5 % du territoire, étaient beaucoup plus raisonnables que les hypothèses avancées lors de la première phase qui portaient sur 15 % du territoire et il a estimé que la deuxième phase des consultations se déroulait globalement de façon satisfaisante.

Il a jugé cependant insuffisantes les modalités de concertation instituées par le décret n°95-631 du 5 mai 1996 qui continuent de s'appliquer depuis la relance de la procédure et défendu, à titre d'exemple, la consultation des conseils municipaux des communes concernées et non pas seulement celle des maires. Il a enfin insisté sur le développement d'une meilleure concertation au sein des conseils scientifiques régionaux du patrimoine naturel (CSRPN) et jugé intéressante l'idée d'une harmonisation et d'un élargissement de leur composition, notamment aux gestionnaires du sol.

M. Jacques Péllissard s'est enfin inquiété du peu d'éléments connus à ce jour sur la nature et le niveau des contraintes qui pourraient être imposées dans la gestion des sites intégrés dans le réseau communautaire " Natura 2000 ", ainsi que sur leur éventuelle compensation financière.

A propos des moyens financiers à mettre en oeuvre éventuellement dans les sites " Natura 2000 ", M. Jacques Péllissard s'étant interrogé sur l'opportunité d'y affecter tout ou partie du produit de la taxe départementale sur les espaces naturels sensibles (TDENS), M. Jean-François Le Grand, président , s'est opposé à cette idée, citant l'exemple de son département où le Conservatoire du littoral gère plus de 140 kilomètres de côtes classées et utilise d'ores et déjà l'intégralité du produit de cette taxe.

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