2. Une logique de filière : l'appartenance au monde maritime

a) Garder une unité administrative

L'enseignement dans les écoles maritimes et aquacoles et dans les écoles de la marine marchande poursuit incontestablement une même logique : il s'agit d'enseigner à des élèves le fonctionnement d'un navire, de pêche ou de commerce, et les principes essentiels de la navigation.

En complément de l'enseignement général, des formations techniques (propulsion, électricité, mécanique...) et nautiques (navigation, manoeuvre, sécurité...) sont dispensées, qui font la spécificité de la formation maritime.

Seul l'enseignement en conchyliculture fait un peu exception, mais il ne représente encore que 20% des modules d'enseignement dans les lycées maritimes.

Au delà de ces similitudes, il est incontestable que tous les élèves, personnel d'exécution ou officiers, ont le sentiment d'appartenir au milieu maritime, au sens large. Aussi serait-il particulièrement néfaste pour l'avenir de ces formations de souhaiter les dissocier et leur ôter cette communauté d'appartenance.

Le rattachement des écoles maritimes et aquacoles et des écoles de la marine marchande à une même structure administrative, actuellement le ministère de l'équipement, des transports et du logement, est une garantie de la pérennité de l'enseignement maritime en France.
Tout découpage aurait des effets négatifs tant du point de vue de la cohérence du système d'enseignement qu'au regard des risques de "dilution" de ces écoles, en nombre réduit, dans des systèmes scolaires trop importants pour qu'elles puissent faire valoir leur spécificité.

Il est par ailleurs essentiel que l'administration en charge de la vie des navigants, c'est-à-dire des questions de sécurité maritime, de régime social des marins à la pêche et au commerce (ENIM), et qui a la responsabilité de suivre et d'appliquer la réglementation internationale et européenne dans le domaine maritime, conserve une compétence dans leur formation initiale.

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