2. La procédure d'accréditation devrait aussi favoriser la diffusion des soins palliatifs dans les établissements de santé

La procédure d'accréditation des établissements de santé, qui commence à être mise en oeuvre, repose sur une confrontation des pratiques hospitalières avec des critères qui devrait favoriser la délivrance de soins palliatifs dans les établissements de santé.

Ainsi, le manuel expérimental d'accréditation, diffusé par l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé au mois de juillet 1998, prévoit, parmi les références d'accréditation (énoncé d'attentes ou d'exigences permettant de satisfaire la délivrance de soins ou de prestations de qualité), plusieurs thèmes concernant les patients susceptibles de nécessiter des soins palliatifs :

1/ Dans le chapitre intitulé " droits et information du patient " :

• référence 4 : " le patient reçoit une information claire, compréhensible et adaptée sur ses soins et son état de santé " ;

• référence 5 : " le consentement du patient et/ou de son entourage est requis pour toutes pratiques le concernant " ;

• référence 6 : " le respect de l'intimité et de la dignité du patient ainsi que sa liberté sont préservés tout au long de son séjour ou de sa consultation ".

2/ Dans le chapitre intitulé " organisation des soins et coordination des prestations médico-techniques " :

• référence 1 : " l'établissement définit et met en oeuvre une politique visant à assurer la continuité et la coordination des soins " ;

• référence 11 : " la prise en charge des besoins spécifiques du patient est assurée " ;

• référence 14 : " le décès du patient fait l'objet d'un accompagnement ".

Les critères permettant de satisfaire les références 11 et 14 précitées sont énumérés par le manuel d'accréditation. Il précise ainsi que :

• 11b : " les douleurs aiguës ou chroniques et la souffrance psychique sont recherchées, prévenues et prises en charge ;

• 11c : " la prise en charge des besoins spécifiques du patient en fin de vie est assurée. Elle fait l'objet notamment de formations et de réflexions multidisciplinaires permettant d'élaborer une démarche commune, en relation avec le médecin traitant et l'entourage " ;

• 14a : " les personnes à prévenir sont contactées en cas d'état critique du patient ;

• 14b : " les volontés et les convictions du défunt sont respectées " ;

• 14c : " le médecin traitant est informé du décès " ;

• 14d : " un accompagnement psychologique de l'entourage est assuré ".

Aux termes de l'ordonnance n° 96-346 du 24 avril 1996, tous les établissements de santé, publics et privés, devront s'être engagés dans la procédure d'accréditation dans un délai de cinq ans à compter de sa publication. Si cette échéance est respectée, la date limite d'entrée dans la procédure serait donc le 24 avril 2001.

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