17. Situation en Algérie - Interventions de MM. Daniel HOEFFEL, sénateur (UC), Jacques BAUMEL, député (RPR), et Jean-Pierre MICHEL, député (RCV) (Jeudi 29 janvier)

Le rapporteur indique que ce débat fait écho au sentiment d'indignation, d'horreur et d'impuissance auquel chacun des membres de cette Assemblée est en proie face aux atrocités qui continuent de se produire, non pas dans quelque contrée lointaine de la brousse africaine, mais dans un pays qui, autrefois. faisait presque partie de l'Europe civilisée.

Lorsque, il y a six ans, les généraux algériens annulèrent les élections démocratiques, nombreux étaient ceux qui, dans les capitales européennes, avaient, sans l'exprimer, été soulagés de voir qu'on avait pu prévenir une écrasante victoire du FIS - Front islamique du salut - et l'instauration probable d'un régime intégriste radical dans un pays de la rive sud de la Méditerranée. Depuis lors, en Algérie - et c'est toujours le cas pendant une guerre civile - les innocents - hommes, femmes et enfants - paient de leur vie la suspension du processus démocratique. Depuis lors, le mouvement intégriste, trompé devant les urnes, a recours à des méthodes de plus en plus violentes et de plus en plus extrêmes devant lesquelles le régime militaire laïc apparaît impuissant. Depuis lors, le Groupement islamique armé (GIA) apparemment un rejeton du FIS, a revendiqué des attentats contre des écoles et des civils, alors que le gouvernement accuse les terroristes intégristes de toute une série de violations de droits de l'homme et autres atrocités telles que massacres, tortures et meurtres de journalistes et d'artistes de variétés fort populaires.

Depuis que le GIA a dramatiquement étendu sa campagne de terreur en 1994, les choses, en Algérie, ne sont plus ce qu'elles semblent être. Des organisations de droits de l'homme, des journalistes et des diplomates ont constaté un certain nombre d'ambiguïtés pour ce qui concerne cette liste accablante de méfaits.

Si les coupables sont toujours les intégristes, pourquoi des massacres se produisent-ils dans des zones où ils bénéficient traditionnellement d'un fort soutien ? Pourquoi, malgré la présence de forces de sécurité, a-t-on été incapable de prévenir ces massacres et de protéger convenablement la population? Pourquoi, malgré la régularité des attaques, personne n'a-t-il été arrêté par les autorités ? Selon certains diplomates algériens ayant abandonné leur poste et certains journalistes locaux et étrangers, également en fuite, le gouvernement serait impliqué dans ces actes barbares ; mais pourquoi souhaiterait-il massacrer de la sorte sa population ? Et à quelle fin ?

Face à toutes ces interrogations, une chose cependant est claire pour l'Europe. Quel qu'en soit les responsables, ces actes de barbarie constituent une menace directe pour la paix et la stabilité de la région méditerranéenne, et certainement aussi pour les pays du Conseil de l'Europe.

La commission des questions politiques a présenté aujourd'hui un projet de résolution qui contient un certain nombre de propositions sur la manière dont le Conseil de l'Europe peut venir en aide au peuple algérien. Outre qu'il réaffirme le soutien du Conseil aux initiatives de l'Union européenne et sa sympathie envers le peuple algérien, le projet de résolution souligne que l'islam, qui prône clairement la tolérance, ne doit pas être condamné en raison d'abus grossiers commis en son nom. La résolution invite également les dirigeants politiques et religieux des Etats islamiques à contribuer à la fourniture d'aide humanitaire ainsi qu'aux efforts déployés par la communauté internationale en vue d'une résolution pacifique.

M. Daniel HOEFFEL, sénateur (UC) fait les observations suivantes :

" En abordant aujourd'hui la situation en Algérie, le Conseil de l'Europe reste fidèle à sa mission. En acceptant, en 1996, de rencontrer une délégation des femmes d'Algérie, nous respections alors la vocation de notre institution. Elles en appelaient à notre écoute, à notre solidarité.

Deux ans après, ces mêmes sentiments doivent nous animer. Ce qui se passe aux portes de l'Europe, et c'est le cas de l'Algérie, concerne l'Europe, ses peuples, ses parlements, ses gouvernements. Nous ne pouvons pas être insensibles aux massacres qui, depuis des années, mais surtout depuis quelques semaines, concernent des hommes, des femmes, des enfants sans défense. Le Conseil de l'Europe, garant des droits de l'homme, a le devoir de s'exprimer lorsque la vie et les droits de l'homme sont menacés dans notre voisinage immédiat, avec toutes les conséquences qui peuvent en résulter pour les pays membres du Conseil de l'Europe et pour la stabilité de l'ensemble de la région méditerranéenne.

Nous n'avons pas les moyens d'analyser avec précision le contexte dans lequel se déroulent les événements, de savoir quelles sont les forces qui agissent avec une telle cruauté, de détecter les raisons pour lesquelles les populations visées sont sans défense, de connaître la stratégie de ceux qui commettent les actes terroristes.

Par ailleurs, nous ne pouvons ni ne devons nous immiscer dans les affaires intérieures de l'Algérie, mais nous avons - et c'est l'avis de notre groupe du PPE - un triple devoir.

Le premier est d'exprimer notre solidarité, celle des peuples d'Europe à l'égard du peuple algérien. Marquer cette solidarité peut paraître symbolique, mais devons-nous pour autant donner le sentiment au peuple algérien que nous sommes insensibles à ses souffrances ?

Nous avons aussi le devoir de condamner le terrorisme sous toutes ses formes et quelles qu'en soient les motivations. Là encore, cet appel peut paraître platonique à certains, mais le silence ne risque-t-il pas d'apparaître coupable ou complaisant ?

Nous devons enfin encourager et stimuler le recours au dialogue, dialogue entre toutes les forces politiques de l'Algérie qui rejettent le recours à la violence ; dialogue entre les responsables algériens et les institutions internationales.

L'Union européenne a déjà pris une initiative en envoyant la troïka à Alger. Le Parlement européen envoie une délégation à Alger dans quelques jours. Il serait opportun que les Nations unies puissent apprécier la situation. Nous approuvons de telles initiatives et il est opportun que le Conseil de l'Europe y trouve une place conforme à sa vocation. Cela peut, par exemple, se traduire - et je suis d'accord avec le rapporteur - par l'ouverture d'un dialogue avec le Parlement algérien. Toutes ces initiatives doivent se concrétiser dans un esprit d'étroite concertation entre les institutions concernées. Nous rejoignons en cela les propositions réalistes de notre rapporteur.

Pour toutes ces raisons, il nous a paru indispensable de ne pas nous draper dans le mutisme. Nous sommes dans notre rôle en disant clairement ce que notre conscience nous dicte.

Si les résultats des premières initiatives peuvent sembler décevants, ce n'est pas une raison suffisante pour que le Conseil de l'Europe, incarnation des droits de l'homme, se borne à observer. Si nous voulons rester l'institution respectée et l'autorité morale reconnue que nous sommes, alors nous devons, chaque fois que l'actualité l'exige, faire entendre notre voix.

Puisse la voix du Conseil de l'Europe, avec beaucoup d'autres, être entendue en Algérie, contribuer à faire revenir l'espérance chez le peuple algérien et, avec elle, l'apaisement et la paix sur les marches du Sud de l'Europe ! "

M. Jacques BAUMEL, député (RPR) intervient à son tour en ces termes :

" Le philosophe français André Glucksmann qui vient de passer quinze jours en Algérie a déclaré : "J'ai entrebâillé les portes de l'enfer. En Algérie, j'ai pleuré aux portes du XXI e siècle." Comment le Conseil de l'Europe pourrait-il rester silencieux et indifférent devant une pareille tragédie ?

Il ne suffit pas de parler dans cette enceinte. C'est pourquoi tout en appuyant pleinement le projet qui nous est soumis, je dis qu'il faut prendre des initiatives concrètes. En ce sens, le déplacement de la troïka européenne à Alger constitue une avancée intéressante ; pour la première fois, les autorités algériennes se sont prêtées à une initiative de la communauté internationale sans y voir une volonté d'ingérence. C'est un progrès, mais il faut aller plus loin et ne pas se contenter de quelques discours éloquents sur les malheureux femmes et enfants assassinés, étranglés ou éviscérés.

Quelles sont les possibilités ?

Tout d'abord, il faut savoir, ce que la plupart des délégués ignorent, que l'Algérie est un immense territoire cinq fois plus grand que la France, et qu'il n'a une armée que de cent vingt mille soldats pour plusieurs dizaines de milliers de hameaux sans défense. Le terrorisme algérien est passé de la capitale et de l'attaque des hautes personnalités politiques du pays à des agressions contre de malheureux paysans et contre des familles de la campagne.

Devant cette véritable "kaboulisation" du conflit, que peut-on faire ? J'appuie totalement les propositions de notre collègue M. Atkinson. A ce sujet, je regrette beaucoup que notre éminent collègue M. Zhirinovsky ne soit plus dans la salle, car je lui aurais dit qu'il n'est pas de bon procédé démocratique de s'attaquer personnellement à un rapporteur de notre Assemblée. Nous ne sommes pas à la Douma. Comme nous avons une expérience démocratique plus grande que lui, nous pouvons lui conseiller de se comporter de façon plus polie dans une assemblée démocratique parlementaire.

Je veux confirmer la proposition d'établir un dialogue plus permanent entre les députés de l'Assemblée populaire algérienne - elle est ce qu'elle est, mais elle existe - et les parlementaires du Conseil de l'Europe. J'irai même jusqu'à proposer, étant donné la gravité du problème, s'il n'est pas résolu dans quelques semaines, comme on peut le craindre, d'envisager la constitution d'une commission ad hoc pour l'Algérie au sein du Conseil de l'Europe. Après tout, nous sommes considérablement concernés par les problèmes de l'Algérie, à tous points de vue.

En tout cas, il importe d'appuyer le projet de résolution qui nous est présenté, en envisageant une concertation plus étroite entre les Etats membres de l'Union européenne. Il n'est pas normal qu'existent entre nos Etats des différences de comportements vis-à-vis de telle ou telle organisation terroriste ou de tel ou tel dirigeant terroriste qui, en Europe, constitue les bases arrières de l'action de l'Algérie dans le pays.

Je pense, en outre, qu'il convient d'établir un dialogue politique avec l'ensemble des représentants qualifiés de la population algérienne. Il faut également encourager les autorités algériennes, sans s'ingérer dans leurs problèmes intérieurs, à poursuivre un projet d'ouverture politique et de réformes nécessaire. Nous devons exprimer notre solidarité envers la population en prévoyant des contacts entre certains représentants de la société algérienne - société terriblement endolorie et meurtrie - et des représentants de nos sociétés, aussi bien sur le plan professionnel que sur les plans culturels ou économiques.

Enfin, il convient d'agir d'une façon extrêmement rigoureuse contre tout ce qui concerne le trafic d'armes clandestin et le soutien à une entreprise qui n'a plus rien à voir avec l'islam.

Je constate que, par le truchement de la Ligue arabe et de l'Union parlementaire arabe, l'Algérie vient étrangement, dans une conférence à Téhéran, de recevoir le soutien de tous les pays arabes qui ont dénoncé le terrorisme en général, qu'il ne faut pas confondre avec le véritable visage de l'islam. "

M. Jean-Pierre MICHEL, député (RCV) prend alors la parole :

" Je me félicite que notre Assemblée ait inscrit ce débat en urgence et je remercie la commission, et particulièrement son rapporteur, M. Atkinson, qui, dans un temps limité, nous a fourni une base de discussion.

Même si notre compétence est limitée pour un pays extérieur au Conseil de l'Europe - l'Algérie n'est pas membre de notre Conseil - la situation dans ce pays a néanmoins des répercussions sur l'ensemble du bassin méditerranéen, sur tous les pays européens où la religion musulmane est bien représentée et dans lesquels des dérives intégristes peuvent survenir, enfin, sur nos Etats européens eux-mêmes qui ont sur leur sol, pour des raisons historiques, une forte communauté originaire d'Algérie. C'est le cas de la France.

Ceux qui, comme moi, dans leur jeunesse, ont milité pour la décolonisation et la dépendance de l'Algérie ont le droit de dire aujourd'hui leur déception et leur profonde tristesse devant la situation actuelle. Il ne s'agit pas, bien sûr, de faire acte d'ingérence dans les affaires intérieures algériennes mais, avant tout, de dénoncer l'horreur de ces massacres où la sauvagerie dépasse l'imaginable. Nous devons dire aussi notre compassion, notre solidarité avec le peuple algérien qui souffre, ainsi que notre émotion devant les victimes innocentes et leurs proches.

Nos Etats doivent donc prendre des dispositions pour accueillir plus largement ceux qui, ne supportant plus la vie en Algérie et fuyant le danger, viennent frapper à nos portes. La France, d'ailleurs, est en train de modifier sa législation afin que l'asile politique soit accordé aux "combattants de la liberté" et non plus seulement aux victimes de la violence étatique. La réglementation relative aux visas de court séjour, devrait également, dans nos différents Etats membres, être aménagée afin de permettre aux Algériens une évasion souvent indispensable à leur équilibre.

Le Gouvernement algérien a entrepris un processus de reconstruction institutionnelle depuis 1995. Ce processus s'est achevé à la fin de l'année dernière, avec l'élection du Sénat. Les institutions élues sont en place. Bien sûr, on pourrait souhaiter une meilleure démocratie, mais je crois qu'il ne faut pas juger de la démocratie dans les autres pays, un peu à la légère ! Il faut que ces institutions vivent et fassent progresser la démocratie en Algérie.

Et les Etats de l'Europe, tout comme notre Assemblée, doivent encourager les efforts d'ouverture et de réforme politique, économique et sociale qui ont eu lieu en Algérie. Ces réformes doivent permettre de trouver une solution politique et démocratique à la crise actuelle.

Les Etats européens doivent aider l'Algérie dans sa lutte contre le terrorisme. Ils doivent interdire toute activité politique, toute expression publique sur leur sol, à ceux qui se réclament de formations qui aident ou encouragent le terrorisme, notamment les membres du Font islamique du Salut.

Le déplacement de la " troïka européenne " à Alger constitue une avancée. Ce dialogue doit être préservé et les membres de l'Union Européenne doivent poursuivre les négociations sur l'accord d'association qui a débuté en mars 1997 et qui doit être rapidement parachevé, quels que puissent être encore les obstacles qui subsistent.

Mais, en contrepartie, le Gouvernement algérien doit accepter la transparence, afin que nous soyons mieux à même de comprendre ce qui se passe dans son pays. Il ne doit pas se retrancher dans une réaction orgueilleuse. Il doit accepter la coopération, la discussion et l'aide humanitaire que les différents Etats membres proposent pour soulager le peuple algérien, victime du terrorisme.

Le débat que nous avons aujourd'hui, Monsieur le Président, mes chers collègues, coïncide avec la fête qui, pour les Musulmans, marque la fin de la période de pénitence, la fin du Ramadan.

Je souhaite que, pendant cette période, chacune et chacun, en Algérie et ailleurs, ait pu faire un retour sur soi-même comme le suppose cette période de jeûne pour mesurer ses responsabilités et qu'une période de paix et d'espoir s'ouvre enfin pour le peuple algérien. "

Au cours de l'examen du projet de résolution, un amendement tend, après le paragraphe 3, à insérer un nouveau paragraphe ainsi rédigé :

" L'Assemblée demande expressément aux gouvernements des pays membres du Conseil de l'Europe d'admettre les demandeurs d'asile en provenance de l'Algérie au bénéfice du statut de victime de violence et de suspendre le renvoi jusqu'à ce qu'une solution ait été apportée au conflit qui déchire ce pays. "

Son auteur, Mme VERMOT-MANGOLD, intervient pour défendre l'amendement en ces termes :

" Je souhaiterais l'inclusion d'un nouveau paragraphe visant à accorder aux réfugiés algériens, dont le nombre ne cesse d'augmenter dans tous les pays membres, le statut de victime de violence et de ne pas les refouler pour le moment. En d'autres termes, il s'agit d'introduire dans la présente résolution la notion de suspension des renvois. "

Prenant alors la parole contre cet amendement, M. Jacques BAUMEL, député (RPR) formule les observations suivantes :

" Je comprends, certes, la signification de cet amendement, mais il soulève quelques difficultés, notamment pour un pays comme la France qui compte un million et demi d'Algériens sur son territoire.

Si nous suivions cet amendement, la France, qui reçoit le plus grand nombre d'Algériens, risquerait d'en voir arriver plusieurs centaines de milliers en plus, car ils sont tous victimes du terrorisme et de la situation.

C'est la raison pour laquelle je me permets de demander à notre collègue de se rallier au texte de notre rapporteur : il me paraît plus précis et mieux répondre à la situation. Nous devons faire très attention à ne pas ouvrir inconsidérément des frontières à une grande catégorie de personnes. Nous ne cherchons évidemment pas à abriter sur les territoires des Etats membres du Conseil de l'Europe des personnes contribuant à maintenir le terrorisme en Algérie, ce qui est tout à fait différent.

C'est pourquoi, pour ma part, je ne saurais approuver l'amendement présenté. "

A la suite de cette intervention, l'amendement est adopté par l'Assemblée.

M. Jean-Pierre MICHEL, député (RCV) et Mme Josette DURRIEU, sénateur (Soc) , présentent sur le projet de résolution un amendement demandant au gouvernement algérien d'accepter l'assistance humanitaire et par conséquent ils proposent la suppression des mots suivants :

" ainsi qu'un soutien dans la lutte contre le terrorisme. "

M. Jean-Pierre MICHEL, député (RCV) défend cet amendement en ces termes :

" Cet amendement est destiné à clarifier la rédaction. En effet, on demande au Gouvernement algérien d'"accepter l'assistance humanitaire internationale, ainsi qu'un soutien dans la lutte contre le terrorisme". Or on ne saurait mettre ces deux notions sur le même plan, car si le Gouvernement algérien n'accepte pas actuellement l'aide humanitaire il réclame qu'on l'aide à lutter contre le terrorisme.

C'est pourquoi je propose de supprimer ici l'idée d'un soutien dans la lutte contre le terrorisme et d'en faire état plus loin. Je constate que ma proposition rejoint l'amendement n° 4 de M. Atkinson, lequel pourrait venir à la suite de mon amendement n° 3.

En résumé, il s'agit uniquement d'un amendement rédactionnel et de clarification du texte. Il ne me paraît pas logique, je le répète, de mettre sur le même plan les deux notions qui figurent dans cette phrase. "

Cet amendement n'est pas retenu par la commission.

M. Jean-Pierre MICHEL, député (RCV) intervient une nouvelle fois pour défendre son amendement :

" Je regrette que la commission ne comprenne pas ce qu'écrire et lire veulent dire.

Le texte est d'un illogisme total puisque le Gouvernement algérien refuse l'aide humanitaire. Si mon amendement n'est pas adopté, je voterai contre le projet de résolution. "

L'amendement n'est pas adopté.

Un second amendement au projet de résolution est alors présenté par M. Jean-Pierre MICHEL, député (RCV) et Mme Josette DURRIEU, sénateur, (Soc) visant à ajouter les termes suivants :

" et l'acceptation de la règle démocratique" à la suite de la phrase demandant au gouvernement algérien de " nouer un authentique dialogue politique avec toutes les forces politiques prêtes à accepter, comme condition préalable à des négociations directes, le rejet de la violence ".

M. Jean-Pierre MICHEL, député (RCV) défend l'amendement en ces termes :

" Lorsqu'on dit qu'il faut demander au Gouvernement algérien de réunir tout le monde autour d'une table, sous réserve que les partis acceptent le rejet de la violence, il convient de préciser que c'est dans "l'acceptation de la règle démocratique". Car les partis islamistes, notamment le Front islamique du salut, prônent la charia qui, à mon sens, n'est pas une règle démocratique. "

Après avis favorable de la commission, la résolution contenue dans le document 7997, ainsi amendée, est adoptée et devient la recommandation 1358.

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