État civil :
Né le 1er janvier 1824
Décédé le 22 novembre 1910
Profession :
Maître de forges
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 16 décembre 1875
Fin de mandat le 22 novembre 1910 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

MAGNIN (PIERRE, Joseph), né le 1er janvier 1824 à Dijon (Côte D'Or), mort le 22 novembre 1910 à Paris (16e).

Sénateur inamovible de 1875 à 1910.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 221).

Joseph Magnin avait, entre-temps, été 'nommé gouverneur de la Banque de France. Il donna de la sécurité au commerce en faisant maintenir autant que possible un taux fixe d'escompte, portant l'encaisse or de la banque de 600 millions à 2.100 millions. Il sut prévenir par son intervention lors du krach des cuivres, en 1882, et de celui de l'ancien Comptoir d'escompte (1889) la plus grande catastrophe en sauvant le crédit commercial. Il prêta 75 millions d'or à la Banque d'Angleterre atteinte par plusieurs faillites retentissantes et obtint le renouvellement du privilège de la Banque de France en donnant au pays les ressources nécessaires en cas de guerre, en 1897.

A ce moment, ses fonctions de gouverneur étant devenues incompatibles avec le mandat législatif, Magnin opta pour celui-ci.

Inscrit au groupe de la gauche républicaine - qu'il devait présider pendant de nombreuses années - constamment, depuis 1884, réélu à la vice-présidence ' de la Haute Assemblée, en 1891 il renonça à poser sa candidature. Il n'acceptera de reprendre sa place au bureau qu'à la session de 1894 et il ne la quittera plus jusqu'en 1900.

Après l'assassinat du président Sadi Carnot, le 25 juin 1894, Magnin contribua à l'élection de Casimir Périer à la Présidence de la République et avec la grande .majorité du Sénat il vota le projet de loi réprimant les menées anarchistes.

En 1899, il fut nommé président de la commission de l'armée. L'année suivante. il remplaça à la présidence de la commission des finances Barbey, décédé. Cette même année, il eut la joie d'obtenir pour la ville de Dijon le droit de porter dans ses armes la croix de la Légion d'honneur commémorant la défense du 30 octobre 1870.

En 1900, le gouvernement le nomma membre de la commission supérieure de l'Exposition de 1900.

Sa santé s'altéra au début de 1907 et durant de longs mois il dut garder la chambre.

A la rentrée du Sénat, il reprit la direction des travaux de la commission des finances que ses collègues lui maintinrent à l'unanimité.

Le 10 novembre 1910 son état s'aggrava subitement et douze jours plus tard il mourut. A ce moment, il était le plus ancien parlementaire et l'un des quatre derniers sénateurs inamovibles.

A diverses reprises, Joseph Magnin avait pu, en qualité de gouverneur de la Banque de France, rendre aux finances européennes des services signalés qui lui avaient valu maintes distinctions honorifiques. Il avait été fait grand-croix des ordres russes de l'Aigle blanc et de Sainte-Anne ; de l'ordre serbe de Takovo, de l'ordre portugais du Christ, etc...

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph MAGNIN

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