Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 18 août 1929
Décédé le 16 octobre 1999
Profession :
Pharmacien
Département :
Nord
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BATAILLE (Jean-Paul)

Né le 18 août 1929 à Saint-Omer (Pas-de-Calais)

Décédé le 16 octobre 1999 à Steenvoorde (Nord)

Sénateur du Nord de 1983 à 1992 et de 1998 à 1999

Né à Saint-Omer dans une famille originaire du Nord - sa mère appartient à une vieille famille de Flandre -, ce fils d'imprimeur suit des études secondaires au collège Saint-Bertin de sa ville natale. Il s'inscrit ensuite à la Faculté libre de médecine et de pharmacie de Lille, où il obtient le diplôme d'Etat de pharmacien. Il exerce cette profession à Steenvoorde à partir de 1955. Passionné de tennis, de ski et amateur de peinture, il est également membre-fondateur du Lions Club d'Hazebrouck-Flandre.

Parallèlement à ces activités professionnelles et personnelles, il dit avoir hérité de son père sa passion pour la politique, et se sent attiré par le débat d'idées : « les idées mènent le monde et c'est la politique dans le sens propre du terme qui nous dirige ». En 1965, cet intérêt le conduit à devenir maire de Steenvoorde, commune de 3 663 habitants. Il conserve cette fonction jusqu'à sa mort. En 1981, il devient également vice-président du Mouvement national des élus locaux du Nord.

Dans les années qui suivent sa première élection à la mairie, il s'investit de plus en plus dans la vie politique locale. De 1973 à 1976, il est conseiller régional du Nord Pas-de-Calais, fonction qu'il retrouvera de 1983 à 1986. Conseiller général du Nord à partir de 1970, il en assume la vice-présidence de 1992 à 1998. Ses fonctions communales et départementales l'amènent également à assurer de nombreuses responsabilités en tant que secrétaire de bureau du Siden Flandre Nord, vice-président du Sirom d'Hondschootel (53 communes), président de Sivom du canton de Steenvooede (9 communes), président de la fédération départementale des syndicats d'électrification rurale (350 communes), vice-président de l'association départementale du Mouvement national des élus locaux, et membre du conseil d'administration de l'association départementale des maires du Nord.

Toujours à l'échelle régionale, il joue un rôle important dans la vie politique du Parti républicain. En 1967, il est membre fondateur de la fédération Nord-Pas-de-Calais des Républicains indépendants et, au sein de la fédération, il occupe la fonction de vice-président du comité directeur du Nord. A partir de 1973 et jusqu'en 1986, il est élu président de la fédération du Nord du Parti républicain et siège à son comité directeur national. Proche de Valéry Giscard d'Estaing, qu'il accueille par ailleurs plusieurs fois dans sa commune, il participe activement à la campagne électorale pour les élections présidentielles. En 1986, il est remplacé à la présidence du Parti républicain par Jean-Jacques Descamps, secrétaire d'Etat au tourisme, pour devenir à nouveau, le 19 novembre 1988, président du bureau fédéral Nord de ce parti. Il remplit cette fonction jusqu'en 1992. Elu premier vice-président de l'Union pour la démocratie française (UDF) du Nord en 1981, il est également président délégué de l'UDF dans sa région en 1988.

Au fil des années, Jean-Paul Bataille donne une portée nationale à ses convictions politiques. En 1967, il se présente aux élections législatives, en tant que candidat républicain indépendant, dans la 12e circonscription du Nord, mais il n'est pas élu. En 1974, il est candidat malheureux aux élections sénatoriales, sur la liste de l'Union des centristes et indépendants (UREI). Il lui faut attendre le 25 septembre 1983, pour être finalement élu sénateur du Nord sur la liste commune UDF-RPR, qui remporte six sièges sur les onze à pourvoir. Inscrit au groupe sénatorial de l'Union des républicaines et indépendants, dont il devient vice-président en 1989, il vote pour la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), pour la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992), préalable à la ratification du traité de Maastricht, et pour la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998).

En septembre 1992, il se présente à nouveau aux élections sénatoriales dans le Nord, sur la liste de l'Union nordiste pour la défense des libertés locales, investie par le RPR et l'UDF, et conduite par Jacques Legendre. La liste commune de la droite ne remporte que trois sièges lors de ces élections. Placé en quatrième position, Jean-Paul Bataille n'est pas réélu. Il attribue cette défaite électorale aux effets de concurrence des deux listes de droite dans le Nord. Il retrouve néanmoins le Palais du Luxembourg six ans plus tard, en étant proclamé sénateur le 11 février 1998, en remplacement de Maurice Schumann, décédé. Au cours de ce nouveau mandat, il vote contre la proposition de loi relative au mariage, au concubinage et aux liens de solidarité (1999), et contre le projet de loi constitutionnelle relatif à l'égalité entre les hommes et les femmes (1999).

Membre de la commission des affaires sociales (1983-1989) et de la commission des affaires culturelles (1989-1992 et 1998-1999), il oriente son action politique autour de trois valeurs : la famille, l'éducation et la ruralité. Ses interventions à la tribune du Sénat en rendent compte. Favorable à l'adoption du projet de loi relatif à la famille en 1986, il assigne à cette dernière une « mission civilisatrice ». Défenseur des cantons ruraux, il combat également, dès 1984, le projet de loi constitutionnelle tendant à supprimer la liberté de l'enseignement privé. En 1988, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1989, il appelle l'attention de ses collègues sur la nécessité de faire de l'Éducation nationale une entreprise dynamique, et met en évidence le malaise de la condition enseignante et l'inadéquation du système éducatif au monde du travail.

Il prend également part, en 1988, à la discussion du projet de loi relatif à la liberté de communication, et se déclare à cette occasion partisan convaincu de la « démocratie, de l'expression de l'opposition et de la majorité quelles qu'elles soient ». La même année, il vote, avec l'ensemble du groupe de l'Union des républicains et indépendants, le projet de loi organique relatif à la transparence financière de la vie politique.

Jean-Paul Bataille était chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'Ordre national du Mérite, et chevalier du Mérite agricole.

Elu le 25 septembre 1983 jusqu'au 1er octobre 1992 (non réélu)
Redevenu Sénateur le 10 février 1998 (en remplacement de M. Maurice Schumann décédé)
Fin de mandat le 16 octobre 1999 (décédé)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Paul BATAILLE

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