Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 4 juillet 1923
Décédé le 9 septembre 1994
Profession :
Notaire
Département :
Lozère
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

CAUPERT (Joseph)

Né le 4 juillet 1923 à Mende (Lozère)

Décédé le 9 septembre 1994 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques)

Sénateur de la Lozère de 1985 à 1994

Joseph Caupert voit le jour le 4 juillet 1923, à Mende. Tout au long de son existence, il demeure indéfectiblement attaché à sa Lozère natale. Il inscrit toute son action publique sur cette terre rurale de moyenne montagne en faveur de laquelle il plaide inlassablement.

Fils de militaire, il effectue des études de droit à Bordeaux puis à Montpellier avant d'embrasser la carrière de notaire à Mende. Il s'installe ensuite en 1950 au Bleymard, petit village situé à une vingtaine de kilomètres de sa ville natale, et y reprend l'étude notariale de son grand-père.

Joseph Caupert s'engage très rapidement dans la vie politique. Dès 1947, il entre au conseil municipal du Bleymard. Devenu maire en 1959, il préside pendant trente-cinq ans aux destinées de cette commune située dans la haute vallée du Lot, au pied du mont Lozère.

Outre ses responsabilités municipales, Joseph Caupert exerce des fonctions départementales. Élu conseiller général du canton du Bleymard en 1951, il ne quitte plus le Conseil général de la Lozère hormis une brève interruption entre 1958 et 1960. En juillet 1981, il est porté à la tête de l'assemblée départementale. Il en démissionne volontairement quatre ans plus tard, en novembre 1985, respectant ainsi une tradition lozérienne de non-cumul des mandats de président du Conseil général et de parlementaire.

Entretemps, Joseph Caupert est en effet devenu sénateur de la Lozère : le 28 mai 1985, il a succédé à Jules Roujon, disparu soudainement après douze ans de présence à la Haute assemblée, et dont il assurait la suppléance depuis septembre 1983. Joseph Caupert est par la suite réélu lors du renouvellement sénatorial du 27 septembre 1992. Candidat sous l'étiquette de l'Union pour la démocratie française (UDF), parti qui domine très largement la vie politique lozérienne, le maire du Bleymard l'emporte aisément dès le premier tour de scrutin en réunissant 259 voix sur 333 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants (URI). Il rejoint d'abord brièvement, en 1985-1986, la commission des affaires culturelles puis, à partir de 1986, celle des affaires économiques. Au Sénat, Joseph Caupert se consacre surtout à la défense de la Lozère, inscrivant son action parlementaire dans la continuité de son oeuvre départementale. Il était par exemple déjà parvenu à ce que son canton du Bleymard soit retenu en 1962 parmi les neuf cantons choisis dans tout l'Hexagone par le gouvernement de Michel Debré pour expérimenter une politique de « rénovation rurale ». De fait, quatre années plus tard, des projets concrets avaient vu le jour : remembrement, reboisement, aménagements agricoles, pastoraux et forestiers. La station de ski du Mont Lozère avait également été créée à sept kilomètres du Bleymard. Joseph Caupert présidait par ailleurs le Syndicat départemental d'électrification et d'équipement dont le rôle dans l'aménagement et le développement du département était essentiel.

En séance publique, le maire du Bleymard s'alarme régulièrement de la situation de la Lozère, en particulier lors de chaque discussion du budget de l'Agriculture : département déjà le plus faiblement peuplé de France avec moins de 73 000 habitants en 1990, cette terre d'élevage et d'agriculture de moyenne montagne est menacée par l'exode rural et la disparition des services publics. Joseph Caupert ne cesse surtout de mettre en avant le rôle primordial des agriculteurs dans la région. Ainsi estime-t-il en 1988, dans la discussion du projet de loi de finances pour 1989, que « le naufrage de l'agriculture risque d'entraîner celui du département » en raison de l'absence d'une autre activité capable de la relayer. Pour Joseph Caupert, c'est un cercle vicieux dans lequel est enfermée la Lozère, l'exode rural entraînant inévitablement la désertification. Afin de freiner celle-ci et de retenir la population au pays, il préconise l'adoption de mesures plus énergiques. Il plaide par exemple en 1988 pour l'attribution à la Lozère d'une part spécifique des relèvements des quotas laitiers accordés par la Communauté économique européenne (CEE). Il demande également en 1986 une répartition plus équilibrée des crédits afin que les départements comme le sien, dont les populations sont numériquement faibles, ne soient pas défavorisés. Administrateur du parc national des Cévennes, créé en 1970 aux portes du Bleymard, il dépose en 1991 une proposition de loi visant à reconnaître d'intérêt général la préservation des paysages ruraux.

Si la défense de la Lozère occupe la majeure partie de ses interventions au Palais du Luxembourg, Joseph Caupert prête par ailleurs une attention constante aux sujets qui intéressent les collectivités locales et la décentralisation. Mettant à profit les quatre années passées à la présidence du Conseil général de la Lozère, cet ardent partisan de l'aménagement du territoire, qui a mis en oeuvre la loi Deferre de 1982 dans son département, s'exprime lors des discussions des projets de loi d'amélioration de la décentralisation en 1987 et d'administration territoriale de la République en 1991.

Joseph Caupert vote par ailleurs la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en 1992, et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Neuf ans après son arrivée au Palais du Luxembourg, sa carrière sénatoriale connaît une interruption brutale. Victime d'un grave accident de la circulation survenu au Pays basque, Joseph Caupert s'éteint le 9 septembre 1994, à l'âge de soixante et onze ans, à l'hôpital de Bayonne. Il est alors remplacé au Sénat par Janine Bardou, qui lui avait déjà succédé en 1985 à la présidence du Conseil général de la Lozère.

Devenu Sénateur le 28 mai 1985 (en remplacement de M. Jules ROUJON, décédé)
Elu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 9 septembre 1994 (décédé)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Joseph CAUPERT

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