Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 10 novembre 1897
Décédé le 14 mai 1982
Profession :
Industriel
Département :
Morbihan
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LAMBERT (Marcel, Louis, Auguste)

Né le 10 novembre 1897 à Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise)

Décédé le 14 mai 1982 à Pontivy (Morbihan)

Sénateur du Morbihan de 1959 à 1974

Marcel Lambert naît dans la région parisienne, mais c'est en Bretagne que se déroule l'essentiel de son existence. Mobilisé à l'été 1916, il sert dans l'artillerie et est blessé le 17 septembre 1917. Réformé, Marcel Lambert est maintenu dans les cadres à sa demande jusqu'à la fin du conflit. Il achève ensuite ses études supérieures et, ingénieur de la Compagnie générale des eaux, s'installe comme industriel (fabrication de galoches) à Pontivy au début des années 1920, après s'y être marié. Cet ancien combattant adhère aux Croix-de-feu, mais se détache du mouvement lorsqu'il se transforme en Parti social français (PSF) en juillet 1936. Marcel Lambert revêt à nouveau l'uniforme en septembre 1939. Lieutenant de tir puis commandant de batterie, il est grièvement blessé en juin 1940. A la Libération, Marcel Lambert est élu conseiller municipal de Pontivy sur une liste « d'Union de la Résistance et du progrès social ». Premier adjoint au maire de 1945 à 1947, il est porté à la tête de la municipalité après les élections municipales d'octobre 1947. Il est alors considéré comme proche du Mouvement républicain populaire (MRP).

Le maire de Pontivy, qui préside l'Association des maires de Morbihan depuis 1953, ne semble pas nourrir d'ambition politique autre qu'édilitaire. Il ne se présente pas aux élections cantonales ou législatives. Réélu maire de Pontivy en mars 1959, il est en revanche sollicité pour se présenter aux élections sénatoriales du 26 avril 1959. Il figure en 3e position sur la liste d'Union républicaine indépendante aux côtés des sortants Joseph Yvon et Louis Le Leannec. Marcel Lambert rassemble 618 suffrages sur 1 369 au 1er tour et s'impose lors du scrutin décisif (808 voix sur 1 291). Les grands électeurs, qui ont réélu Joseph Yvon au 1er tour et le gaulliste Victor Golvan au second, ont donc préféré Marcel Lambert au sortant Louis Le Leannec (499 voix sur 1 291 au second tour).

Marcel Lambert s'inscrit au groupe des Républicains indépendants du Sénat. Il en assume un temps la vice-présidence. Il siège à la commission des affaires sociales jusqu'en 1974 et en est le secrétaire au début des années 60, puis le vice-président de 1968 à 1972. Les questions de droit du travail ainsi que la politique conduite en faveur des anciens combattants retiennent plus particulièrement l'attention du sénateur-maire de Pontivy. La commission des affaires sociales du Sénat le désigne comme rapporteur d'une proposition de loi qui vise à assurer le paiement par privilège des salaires en cas de faillite ou de règlement judiciaire (28 juin 1962). Il participe régulièrement à l'examen du budget de la Caisse nationale d'épargne, comme le 9 février 1963. Marcel Lambert est favorable à l'attribution de la carte de combattant aux anciens soldats d'Algérie et aborde cette question lors de la séance publique du 24 novembre 1964. L'élu breton se montre également soucieux du niveau de vie des petits agriculteurs à la retraite (question orale du 12 mai 1964). Il accorde les pouvoirs spéciaux au Gouvernement au lendemain de la semaine des barricades en Algérie (3 février 1960) et approuve la réforme des régimes matrimoniaux (11 mai 1965).

En faisant liste commune, les trois sénateurs sortants du Morbihan s'assurent un succès aisé aux élections du 26 septembre 1965. Joseph Yvon, Marcel Lambert et Victor Golvan sont en effet confirmés dans leurs fonctions dès le premier tour. Ils obtiennent respectivement 876 ; 875 et 722 voix de grands électeurs sur 1 384.

Marcel Lambert souligne à nouveau que l'attribution de la carte du combattant aux soldats ayant combattu en Algérie lui semble une « légitime revendication » lors de la séance publique du 9 novembre 1965. A ses yeux, « les souffrances supportées » par ces soldats « au cours de longs et sanglants combats » constituent « des arguments autrement importants que toutes les subtilités juridiques [...] mises en avant pour leur refuser l'octroi de la carte du combattant ». Quelques jours plus tard, l'élu du Morbihan remplace son collègue Robert Soudant comme rapporteur pour avis du budget des prestations sociales agricoles pour 1966. A cette occasion, il plaide en faveur d'une suppression « des zones d'abattement en matière de prestations familiales » (13 novembre 1965). Il s'affirme comme un spécialiste du droit du travail dans la seconde moitié des années 60. C'est en qualité de rapporteur de la commission des affaires sociales qu'il participe aux débats sur des projets de lois sur l'organisation des services médicaux du travail (4 mai 1966), le régime de retraite des marins du commerce, de pêche ou de plaisance (21 juin 1966) ou la possibilité pour certains fonctionnaires de prolonger leur activité (21 décembre 1966). Rapporteur pour avis d'un texte sur le règlement judiciaire, la liquidation des biens, la faillite personnelle et les banqueroutes, Marcel Lambert se réjouit que le Gouvernement y reprenne « des propositions très proches de celles que le Sénat avait suggérées » cinq ans auparavant quant au paiement par privilège des salaires en cas de faillite ou de règlement judiciaire (22 juin 1967). Le sénateur du Morbihan défend devant ses collègues d'autres lois importantes comme rapporteur de la commission des affaires sociales, notamment lorsqu'il est question de renforcer la protection de certains représentants du personnel (décembre 1968, puis octobre 1969) ou d'étendre les possibilités d'emprunt aux groupements mutualistes (17 décembre 1970)

Rapporteur du budget du ministère des Anciens combattants et victimes de guerre pour 1972, 1973 et 1974, le maire de Pontivy renouvelle sa demande de reconnaissance de la qualité de combattant aux anciens soldats d'Afrique du Nord (24 novembre 1972). Il déplore en outre l'insuffisance des moyens dégagés en faveur des veuves de guerre (27 novembre 1973). Marcel Lambert vote contre la légalisation de la contraception médicamenteuse (5 décembre 1967) mais soutient la création des régions (29 juin 1972). Il s'exprime en faveur de l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans (28 juin 1974).

Il quitte la mairie de Pontivy en 1971 et ne se représente pas aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974. Il meurt à Pontivy en 1982. L'ancien parlementaire était officier de la Légion d'honneur. Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze et de celle de 1939-1945 avec étoile de vermeil et palmes, Marcel Lambert avait également été décoré de la Médaille des combattants et mutilés de guerre.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 26 septembre 1965
Fin de mandat le 1er octobre 1974 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires sociales

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Marcel LAMBERT

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