Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 22 juin 1926
Décédé le 20 août 2014
Profession :
Ingénieur
Département :
Essonne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

NOÉ (Pierre)

Né le 22 juin 1926 à Saint-Crépin-aux-Bois (Oise)

Décédé le 20 août 2014 à Carnac (Morbihan)

Sénateur de l'Essonne de 1977 à 1986

C'est à Saint-Crépin-aux-Bois, petit village situé dans la forêt de Laigue, à l'est de Compiègne, que Pierre Noé voit le jour le 22 juin 1926. Fils d'un instituteur, il s'engage dans la Résistance au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Au sortir du conflit, il étudie le génie électrique à l'École supérieure d'ingénieur. Ayant obtenu le diplôme d'ingénieur électro-mécanicien, il entre au service des poudres en 1950. Puis il devient en 1955 ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique. Il y exerce ensuite à partir de 1977 comme conseiller scientifique.

Il s'investit également dans la vie publique. Il milite ainsi dans le syndicalisme. Il devient même secrétaire général du syndicat national Force ouvrière de l'énergie nucléaire, chargé de l'atome. Mais c'est à la politique qu'il se consacre le plus activement et ce dès le plus jeune âge. Il n'a en effet que dix-neuf ans lorsqu'il rejoint les jeunesses socialistes en 1945. L'année suivante il adhère à la Section française de l'Internationale ouvrière. Il quitte toutefois celle-ci dès 1956 : il rejette en effet la ligne imposée par son secrétaire général Guy Mollet, alors président du Conseil. Il reprend finalement sa carte à la SFIO en 1966. Il reste dès lors fidèle à cette formation, devenue le Parti socialiste (PS) en 1969.

En 1971, au congrès d'Épinay-sur-Seine, il soutient la motion présentée par le Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES), courant animé par Jean-Pierre Chevènement. La même année, il devient premier secrétaire de la fédération de l'Essonne du PS. Il assume cette fonction jusqu'en 1977, tout en siégeant au comité directeur du parti de 1975 à 1977.

Fort de son poids au sein de la fédération socialiste, il conduit la liste du PS dans l'Essonne aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977. Avec 494 des 1 617 suffrages exprimés, cette liste obtient un siège à la Haute Assemblée. Pierre Noé est ainsi élu sénateur de l'Essonne. Les autres sièges sont remportés par les communistes Jean Ooghe et Pierre Gamboa, candidats de l'Union des élus locaux de l'Essonne, et les centristes Jean Colin et Pierre Ceccaldi-Pavard, représentants de l'Union pour l'Essonne.

Au Palais du Luxembourg, Pierre Noé s'inscrit au groupe socialiste. Membre de la commission des affaires économiques tout au long de son mandat, il la vice-préside de 1980 à 1986. Il est par ailleurs vice-président des groupes d'amitié France-Japon et France-Chine ainsi que secrétaire du groupe d'amitié France-URSS.

Il s'investit pleinement dans les travaux du Sénat. Il fait en particulier valoir ses vues sur l'un de ses sujets de prédilection : la recherche. Nommé délégué national du PS pour cette question en 1980, il est rapporteur pour avis du budget de la recherche scientifique à la Haute Assemblée de 1978 à 1982 et président du groupe sénatorial Recherche et technologie. Il siège aussi à l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, créé en 1983. Cette même année, il est nommé président du comité d'administration de la Cité scientifique, parcs et technopôles d'Île-de-France-Sud. Il s'était du reste vu confier en 1982 une mission en vue de la création de cette Cité par le ministre de la recherche et de la technologie Jean-Pierre Chevènement.

En lien avec la recherche, Pierre Noé s'intéresse aux problèmes d'enseignement au Sénat. Membre du conseil de l'université Paris-Sud, il intervient régulièrement à propos de l'organisation de l'enseignement supérieur et de la recherche universitaire mais aussi de la situation scolaire dans l'Essonne.

Les questions énergétiques figurent également au coeur des préoccupations de cet ingénieur au Commissariat à l'énergie atomique. Membre du comité national consultatif pour la maîtrise de l'énergie au titre du Sénat à partir de 1982, il s'exprime à plusieurs reprises sur ces sujets en séance publique. Il rapporte en outre en 1979 et 1980 le projet de loi sur le contrôle et la protection des matières nucléaires.

Il manifeste également son intérêt pour l'industrie. Délégué national du PS chargé de ce secteur à partir de 1984, il s'intéresse plus spécifiquement à sa modernisation. Par ailleurs, il se soucie de la pollution d'origine industrielle. Il siège ainsi en 1983 à la commission de contrôle des services publics responsables de l'application des dispositions concernant les déchets industriels toxiques. Membre en 1978 de la commission d'enquête sur l'échouement du pétrolier Amoco Cadiz, il s'exprime aussi en 1980 sur le naufrage du pétrolier Tanio.

Il prend d'ailleurs souvent la parole en séance publique au sujet des transports, notamment lors de l'examen du budget qui leur est dévolu. Il intervient également en 1982 sur le projet de loi d'orientation des transports intérieurs. L'élu de l'Essonne, département dans lequel est établi l'aéroport d'Orly, s'exprime aussi en 1985 au cours de la discussion du projet de loi relatif à l'urbanisme au voisinage des aérodromes.

Son action sénatoriale ne se réduit toutefois pas à ses centres d'intérêt privilégiés. Il s'intéresse à des questions aussi variées que les conseils de prud'hommes (1978), la réforme de la planification (1982), les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (1982) et la sécurité des consommateurs (1983). Il prend en outre part aux scrutins publics. Suivant les consignes du groupe socialiste, il vote contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980 puis approuve la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. En revanche, il choisit de s'abstenir sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982.

Non candidat aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986, il est remplacé sur la liste socialiste par le jeune Jean-Luc Mélenchon. Il quitte donc le Palais du Luxembourg au terme d'un seul mandat. L'année suivante, il est nommé chargé de mission auprès du directeur de l'Institut de protection et de sûreté nucléaire.

Il s'éteint le 20 août 2014 à Carnac, dans le Morbihan, à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Chevalier de la Légion d'honneur, il était également officier de l'ordre national du Mérite et des Palmes académiques.

Elu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Vice-Président de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe socialiste
Membre de l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre NOE

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