Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 25 décembre 1914
Décédé le 8 octobre 1992
Profession :
Publiciste
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

VIGIER (Jean-Louis)

Né le 25 décembre 1914 à Corneilla-del-Vercol (Pyrénées orientales)

Décédé le 8 octobre 1992 au Soler (Pyrénées orientales)

Député de la Seine de 1951 à 1958

Sénateur de la Seine de 1959 à 1980

Député RPF de la Seine, Jean-Louis Vigier vote la confiance au général de Gaulle le 1er juin 1958. Aux élections législatives de novembre 1958, avec 36 % des suffrages exprimés au second tour, il n'est pas réélu. Reconduit comme conseiller municipal de Paris en mars 1959, il décide de se présenter aux élections sénatoriales le mois suivant. Soutenu par le CNI et le Centre républicain, il est élu au Palais du Luxembourg et siège au groupe des Républicains indépendants.

Jean-Louis Vigier fait partie de ces indépendants qui appartiennent à la nouvelle majorité et entretiennent de bonnes relations avec les gaullistes. En 1967, il se présente aux élections législatives dans la 3e circonscription du Gard (Alès-Est). Ce bastion communiste encore très marqué par l'activité minière est tenu depuis 1962 par le député PCF Roger Roucaute. Jean-Louis Vigier choisit cette circonscription car elle comprend la ville de Pont- Saint-Esprit à laquelle le rattachent les souvenirs dramatiques de la Résistance. Battu au second tour, il conserve son siège de sénateur de la Seine lors des élections du 22 septembre 1968 et se déclare apparenté au groupe UDR. Réélu au Sénat le 25 septembre 1977, Jean-Louis Vigier retrouve sa famille gaulliste d'origine en s'inscrivant au groupe RPR.

Au Sénat, Jean-Louis Vigier siège d'abord à la commission des affaires culturelles (1959-1960) puis à celle des lois (1960-1961) avant de retrouver la commission des affaires culturelles jusqu'en 1974. A cette date, il rejoint la commission des affaires étrangères. Il y reste jusqu'à sa démission du Sénat en octobre 1980. Durant les 20 ans passés au Palais du Luxembourg, il intervient prioritairement sur deux dossiers : le sort des anciens combattants et le développement des activités sportives en France.

S'agissant du premier sujet, Jean-Louis Vigier profite de chaque discussion du projet de loi de finances pour demander une augmentation des pensions et retraites des anciens combattants. Il s'intéresse beaucoup au sort des rapatriés d'Algérie et insiste pour que leurs indemnités soient revues à la hausse. Il soutient les déportés dans leur combat pour une meilleure reconnaissance par l'Etat de leurs sacrifices.

Sur le dossier sportif, le sénateur parisien intervient pendant la discussion du budget de l'Etat pour réclamer l'affectation de crédits supplémentaires aux installations sportives, à l'éducation physique à l'école, au recrutement d'inspecteur de la jeunesse et des sports, aux associations de jeunesse et aux centres de vacances. Il déplore régulièrement des budgets insuffisants dans un domaine qui lui paraît pourtant essentiel.

Jean-Louis Vigier s'investit par ailleurs dans les relations internationales. En 1954, il avait déjà emmené la première délégation parlementaire française à Bonn dans le cadre de l'ébauche du rapprochement franco- allemand. En février 1968, le voici qui conduit en Algérie la première délégation sénatoriale dans un même esprit d'apaisement, de réconciliation et d'amitié. Il en dresse le bilan optimiste dans les colonnes du Figaro. En tant que président du groupe d'amitié France-URSS du Sénat, il reçoit régulièrement à la Haute assemblée des parlementaires, des hommes d'affaires et des diplomates soviétiques entre 1975 et 1978. Lui-même se rend en URSS en compagnie du président Alain Poher en septembre 1979. Il est ainsi un acteur de cette diplomatie parallèle des années de « guerre fraîche » entre Est et Ouest après les accords d'Helsinki. En septembre 1978, il est nommé membre de la délégation française à la XXXIIIe session de l'assemblée générale des Nations Unies aux côtés d'autres parlementaires comme Pierre-Christian Taittinger, Roger Poudonson et Georges Spénale.

Du terrible drame de Pont-St-Esprit, Jean-Louis Vigier garde une profonde reconnaissance pour le sport car c'est grâce à lui qu'il a retrouvé progressivement une grande partie de ses moyens physiques. Doué d'une volonté peu commune, il devient un des meilleurs joueurs français de tennis de table ainsi qu'un très bon tennisman. En 1977, il est même retenu comme capitaine de l'équipe de France des parlementaires. De la capitale, il suit avec attention le parcours des grandes équipes de rugby et assiste toujours aux matchs impliquant Béziers ou Perpignan. Grâce à ses relations politiques, il intervient auprès des responsables des services sportifs de la télévision pour que cette dernière accorde plus de place au rugby. En 1979, il obtient en tant qu'organisateur de l'épreuve sportive, que le traditionnel tournoi de tennis entre parlementaires français et anglais ne se déroule pas à Longchamp ou Versailles comme à l'accoutumée mais dans son Roussillon natal. Il en profite pour faire auprès de ses amis britanniques la promotion du tourisme et des vins de sa région.

Au Sénat, Jean-Louis Vigier vote la loi du 4 février 1960 autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie. Il approuve la loi du 13 juillet 1965 portant réforme des régimes matrimoniaux. Il ne prend pas part au vote de la loi du 28 décembre 1967 relative à la régulation des naissances. Il soutient la loi 5 juillet 1972 portant création et organisation des régions. Il vote la loi du 27 décembre 1973 d'orientation du commerce et de l'artisanat, la loi du 5 juillet 1974 fixant à 18 ans l'âge de la majorité mais s'oppose à la loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse et à la loi 11 juillet 1975 portant réforme du divorce.

En septembre 1980, il surprend ses amis politiques en leur annonçant son intention d'abandonner son mandat sénatorial. Cette décision, qui prend effet à partir du 3 octobre, est motivée par son état de santé. Souffrant toujours des séquelles de ses blessures de captivité, il estime qu'il ne peut « exercer ce métier à moitié ou au tiers ». Retiré dans sa commune natale de Corneilla-del-Vercol pour y profiter d'une retraite paisible, Jean- Louis Vigier meurt le 8 octobre 1992. La classe politique rend un hommage unanime au grand résistant et au parlementaire chaleureux et respectueux des autres, qui avait d'ailleurs reçu le 22 novembre 1977 la coupe de l'Ordre de la courtoisie française des mains d'Alain Poher, président du Sénat.

Il était grand Officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945 et de la rosette de la Résistance, décoré de la Military Cross, de la médaille de la résistance polonaise et de la médaille soviétique de l'amitié entre les peuples.

Elu le 28 avril 1959 (Seine)
Réélu le 22 septembre 1968 (Paris)
Réélu le 25 septembre 1977 (Paris)
Fin de mandat le 3 octobre 1980 (démissionnaire)

Député

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean-Louis VIGIER

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