Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 12 juillet 1901
Décédé le 26 avril 1992
Profession :
Avocat
Département :
Hérault

Travaux parlementaires

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

BÈNE (Jean)

Né le 1er juillet 1901 à Pézenas (Hérault) (*)

Sénateur de l'Hérault de 1946 à 1958

Jean Bène naît en 1901 à Pézenas, dans l'Hérault, d'un père viticulteur. Il consacrera sa vie entière à défendre sa double fidélité à son département natal et à la viticulture qui constitue sa principale ressource.

Une fois achevées ses études secondaires au collège de Pézenas et au lycée de Montpellier, il suit les cours de la faculté de droit de cette ville. Après l'obtention de deux diplômes d'études supérieures - droit public et droit privé - il s'inscrit comme avocat au barreau de Béziers, tout en assurant la gestion du domaine viticole familial.

Il s'intéresse très tôt à la vie politique locale, dans la mouvance de la SFIO, et devient conseiller municipal de Pézenas en 1929, puis conseiller d'arrondissement en 1931.

Ces élections inaugurent une longue suite de succès électoraux, qui feront de Jean Bène le premier personnage politique du département de l'Hérault sous la IVe République.

Il est maire de Pézenas de 1932 à 1941, date à laquelle il est révoqué de ses fonctions. Il se consacre alors entièrement à la lutte contre l'occupant.

Il dirige les maquis de l'Aude et de l'Hérault, et assume les fonctions d'officier de liaison et de chargé de mission auprès du délégué militaire régional. Sa brillante participation aux combats pour la libération de Béziers en août 1944 lui vaut la Croix de guerre et la médaille de la Résistance ; il est également fait chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire (1946). La Belgique lui décerne alors la croix de Léopold, et l'Angleterre, la Médaille d'argent pour le courage.

Président du comité départemental de Libération, il reprend ses fonctions de maire de Pézenas, qu'il conserve jusqu'aux municipales d'octobre 1947, et est élu le 30 septembre 1945 conseiller général de Pézenas. Il devient président du conseil général de l'Hérault en octobre 1951, fonction qu'il conserve jusqu'en 1979.

Réélu maire de Pézenas en 1953, il le reste jusqu'à son retrait de la vie municipale en 1977.

Premier de la liste présentée par la SFIO aux sénatoriales du 8 décembre 1946, il recueille 202 voix sur 981 suffrages exprimés, qui lui permettent d'être élu dans le cadre interdépartemental.

En 1948 il est premier et seul élu de la liste SFIO au deuxième tour avec 434 voix sur 1 012 suffrages exprimés et, en 1955, premier élu, avec 624 voix sur 1 014 suffrages exprimés de la liste de discipline républicaine, constituée pour le deuxième tour par fusion des listes SFIO et Rassemblement des Gauches ; les trois membres de cette liste sont d'ailleurs élus à cette occasion.

Au Conseil de la République, il est membre des commissions de l'agriculture, et de la presse, et s'inscrit au groupe socialiste.

Ses domaines d'intervention privilégiés sont les problèmes économiques et agricoles avec le souci toujours constant de défendre les intérêts du département viticole qu'est l'Hérault : ainsi il présente en 1947 l'avis de la Commission de l'agriculture sur le projet de loi modifiant la législation économique, et rapporte pour cette commission une proposition de loi sur les baux ruraux.

Membre à partir de 1949 de la Commission du ravitaillement et des boissons, il participe au débat sur le statut viticole, et intervient en 1950 pour soutenir sa proposition de résolution sur l'aide à apporter aux victimes des tempêtes de janvier 1950 dans l'Hérault.

Il est élu en 1951 vice-président de la Commission de la presse, et présente l'avis de celle-ci sur une modification de la loi de juillet 1881.

Il est également rapporteur de la Commission du ravitaillement sur une modification du code du vin, et expose sa proposition de résolution sur l'aide au stockage du vin.

En 1954, il intervient sur la dévolution des biens de presse, le budget de l'agriculture, les taux de compétence des justices de paix, et sa proposition de résolution sur l'aide aux populations de l'Hérault victimes d'inondation.

Membre - depuis 1952 - de la Commission des boissons dont il devient vice-président en 1956, il en donne l'avis sur le projet de loi organisant les communautés économique et atomique européennes.

A compter de cette date, il n'intervient plus en séance publique jusqu'en 1959.

Les 2 et 3 juin 1958, il vote pour les pleins pouvoirs et pour la révision constitutionnelle.

(*) Note de la Division des Archives : La date de naissance est le 12 juillet 1901.

Ve République

BÈNE (Jean)

Né le 12 juillet 1901 à Pézenas (Hérault)

Décédé le 26 avril 1992 à Saint-Georges d'Orques (Hérault)

Sénateur de l'Hérault de 1946 à 1971

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome II, p. 314-315)

Siégeant au Palais du Luxembourg depuis 1946, Jean Bène se représente devant les grands électeurs héraultais à l'occasion du premier scrutin sénatorial de la Ve République, le 26 avril 1959. Candidat sur la liste d'Entente républicaine pour la défense permanente de la viticulture et des intérêts économiques du département, que conduit le maire de Béziers Émile Claparède, et qui remporte les trois fauteuils à pourvoir, il est réélu dès le premier tour : le président du conseil général de l'Hérault recueille 616 voix sur 1 105 suffrages exprimés.

Jean Bène voit son mandat sénatorial une nouvelle fois reconduit le 23 septembre 1962. Candidat comme en 1959 sur une liste de Rassemblement démocratique et de défense des intérêts économiques, formée par les trois sénateurs sortants, il retrouve de nouveau son siège dès le premier tour de scrutin avec 792 voix sur 1 036 suffrages exprimés.

Au Sénat, ce militant de longue de date de la SFIO siège tout naturellement dans les rangs du groupe socialiste. De 1959 à 1962, il appartient à la commission des affaires économiques. Après en avoir donné sa démission en décembre 1962, il devient membre de la commission des affaires étrangères et y demeure jusqu'en 1971.

Si ses mandats locaux occupent une part importante de son temps, Jean Bène participe toutefois activement aux travaux de la Haute Assemblée. Comme sous la IVe République, ce fils de viticulteur, élu d'un département viticole, continue d'intervenir régulièrement à propos des problèmes de la viticulture. Il présente ainsi en 1966 au nom de la commission des affaires étrangères le rapport sur le projet de loi autorisant l'approbation de l'accord de siège avec l'office international de la vigne et du vin. Il intervient également en séance publique en 1960 à propos des importations frauduleuses de vin. Il présente aussi en 1963 un amendement au projet de loi de finances visant à modifier la législation en matière de vinification pour le cépage clairette.

Outre les questions viticoles, le président du conseil général de l'Hérault s'intéresse plus largement aux problèmes agricoles. En 1960, il prend la parole au cours des discussions du projet de loi d'orientation agricole et de celui relatif à l'enseignement et à la formation professionnelle agricoles. Puis, en 1964, il rapporte, au nom de la commission des affaires étrangères, le texte portant sur l'approbation d'un accord créant un centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes.

Jean Bène intervient également au Sénat sur des sujets très variés, qu'il s'agisse de l'aide de l'État aux victimes de la rupture du barrage de Malpasset (1959), de la situation de l'industrie charbonnière française, de la nationalisation de l'électricité et du gaz (1960), de l'accueil et de la réinstallation des Français d'outre-mer (1961) ou de la restauration des grands monuments historiques (1962).

Président de l'Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen, il prend par ailleurs part en 1964 à la discussion d'un projet de loi relatif à la lutte contre les moustiques.

Il participe aux scrutins sur les principaux textes législatifs. Il se prononce ainsi en faveur de la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en février 1960. Il vote également pour la loi portant réforme des régimes matrimoniaux en mai 1965 et pour la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances en décembre 1967.

Après avoir siégé durant vingt-six années consécutives au Palais du Luxembourg, Jean Bène décide de ne pas se représenter lors des élections sénatoriales du 26 septembre 1971 afin de se consacrer davantage à son département de l'Hérault, dans lequel son influence politique reste centrale.

Ainsi, continue-t-il d'exercer ses mandats locaux après son départ de la Haute Assemblée. Maire de Pézenas, sa cité natale, à partir de 1932, il est constamment reconduit dans ses fonctions - hormis deux intermèdes, de 1941 à 1945 et de 1947 à 1953 - jusqu'en 1977. À cette date, il choisit de quitter la vie municipale.

Conseiller général du canton de Pézenas depuis 1945, Jean Bène le reste jusqu'en 1979. Alors devancé au premier tour des élections cantonales, il se retire. Ce retrait marque également le terme de sa longue présidence de l'assemblée départementale héraultaise, exercée continûment pendant trente-quatre ans.

S'il quitte la vie politique active en abandonnant ses derniers mandats en 1979, dont celui de conseiller régional de Languedoc-Roussillon, Jean Bène demeure cependant jusqu'en 1987 président de la Société d'aménagement de l'Hérault et membre de la Mission interministérielle d'aménagement du littoral du Languedoc-Roussillon. Il conserve en outre sa place au sein du conseil d'administration du journal Midi libre qu'il avait fondé à la Libération et dont il avait ensuite assuré la direction politique.

Officier de la Légion d'honneur, Jean Bène s'éteint le 26 avril 1992, dans sa quatre-vingt-onzième année, à Saint-Georges d'Orques, petite commune héraultaise dans laquelle il s'était retiré.

Elu le 26 avril 1959
Réélu le 23 septembre 1962
Fin de mandat le 1er octobre 1971 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean BENE

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