SUISSE



La Suisse n'a adhéré à aucun accord international en matière de nationalité.

La loi sur la nationalité du 29 septembre 1952, modifiée par celle du 23 mars
1990 qui est entrée en vigueur au 1er janvier 1992, contient peu de dispositions visant à prévenir ou à supprimer les cas de cumuls de nationalités.

I - LES PRINCIPALES CAUSES DU CUMUL DE NATIONALITES

1) L'adoption

a) L'adoption d'un Suisse par un étranger

En vertu de l'article 8a de la loi sur la nationalité, le mineur suisse adopté par un étranger perd la nationalité suisse s'il acquiert la nationalité de l'adoptant.

b) L'adoption d'un étranger par un Suisse

Selon l'article 7 de la loi sur la nationalité, le mineur adopté par un Suisse acquiert la nationalité suisse sans perdre pour autant sa nationalité d'origine.

Un enfant étranger adopté par un Suisse peut donc acquérir la double nationalité.

2) L'acquisition volontaire d'une nouvelle nationalité

a) L'acquisition d'une nationalité étrangère par un Suisse

D'après le droit suisse, elle est sans effet.

b) L'acquisition de la nationalité suisse par un étranger

La règle traditionnelle selon laquelle le candidat à la naturalisation devait renoncer à sa nationalité d'origine a été supprimée par la loi du 23 mars 1990 . L'abrogation de cette disposition résulte du débat parlementaire. Elle ne figurait pas dans le projet présenté par le Conseil fédéral.

3) Le mariage

L'étranger, ou l'étrangère, marié à un ressortissant suisse bénéficie seulement d'une procédure de naturalisation facilitée.

Avant la réforme législative du 23 mars 1990, une étrangère qui épousait un Suisse acquérait automatiquement la nationalité suisse. En revanche, le mariage d'un étranger et d'une Suissesse ne produisait aucun effet.

La même réforme a supprimé la disposition selon laquelle la Suissesse qui épousait un étranger perdait sa nationalité si elle acquérait celle de son conjoint ou si elle la possédait déjà. Cette règle était cependant atténuée par la faculté qu'avait l'intéressée de conserver la nationalité suisse par une déclaration écrite lors de la publication ou de la célébration du mariage.

II- LA SITUATION DES SUISSES POSSEDANT PLUSIEURS NATIONALITES

Aux termes de l'article 10 de la loi sur la nationalité, l'enfant né à l'étranger d'un parent suisse perd la nationalité suisse à l'âge de 22 ans s'il possède une autre nationalité et que sa naissance n'a pas été annoncée à une autorité suisse ou qu'il n'a pas manifesté sa volonté de conserver sa nationalité suisse.

Hormis ce cas particulier, aucune disposition du droit suisse n'oblige les ressortissants suisses détenteurs de plusieurs nationalités à opter pour l'une ou l'autre à partir d'un certain âge.

Cependant, la loi sur la nationalité permet à tout ressortissant suisse de renoncer à la nationalité suisse à condition qu'il réside à l'étranger et possède une autre nationalité.

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