3. Une prise de conscience salutaire : l'augmentation des crédits d'entretien

Votre rapporteur se félicitera de la progression des crédits d'entretien inscrits au chapitre 35-20, qui passent de 13,92 millions d'euros en 2002 à 24,45 millions d'euros en 2003, soit une progression de 75 %.

Cette augmentation significative bénéficie essentiellement aux dépenses d'entretien du patrimoine monumental relevant de la direction du patrimoine, à savoir les monuments historiques appartenant à l'Etat.

On relèvera parallèlement un relèvement de 20 % du niveau des crédits d'entretien destinés aux monuments historiques qui n'appartiennent pas à l'Etat, figurant au chapitre 43-30 article 40, qui passent de 11,05 millions d'euros à 13,26 millions d'euros.

Votre rapporteur avait à maintes reprises plaidé pour une réévaluation de ces crédits qui permettent, selon des procédures plus souples que celles applicables aux travaux de restauration, de prévenir dans des délais suffisants la dégradation des monuments.

L'évolution constatée pour 2003 constitue l'amorce d'un rattrapage et devra être poursuivie dans les années à venir afin de réduire de manière significative l'écart entre le montant des crédits d'entretien et celui des crédits d'investissement.

Votre rapporteur souligne que ce rattrapage devra s'accompagner d'une analyse de l'état des monuments protégés afin d'informer les propriétaires de l'éventuelle dégradation de leurs biens. A cet égard, on ne peut que se féliciter de l'initiative prise pour assurer la mise à jour du fichier relatif à l'état sanitaire du patrimoine monumental dans la perspective de la préparation de la prochaine loi de programme.

Par ailleurs, l'accroissement des travaux d'entretien, rendu possible par l'augmentation des crédits disponibles, va conduire à modifier le volume d'opérations confiées respectivement aux architectes en chef des monuments historiques (ACMH) et aux architectes des bâtiments de France (ABF). Ces derniers verront leur charge de travail s'alourdir, ce qui n'ira pas sans difficulté, compte tenu des difficultés que ce corps rencontre déjà dans l'accomplissement de ses missions, en raison du nombre de dossiers à traiter et des moyens, semble-t-il insuffisants, des services départementaux de l'architecture et du patrimoine.

Les tableaux ci-après retracent l'évolution des crédits d'entretien au cours de la période 1995-2003.

ÉVOLUTION DES CRÉDITS D'ENTRETIEN AU COURS DE LA PÉRIODE 1995-2001

EN MILLIONS D'EUROS (MILLIONS DE FRANCS)

Chapitre
35.20/20

Loi de
finances
initiale
1995

1995
après
annulations

Loi de
finances
initiale
1996

1996
après
annulations

Loi de
finances
initiale
1997

1997
après
annulations

Loi de
finances
initiale
1998

Loi de
finances
initiale
1999

Loi de
finances
initiale
2000

Loi de
finances
rectificative
2000

Loi de
finances
initiale
2001

Loi de
finances
initiale
2002

Loi de
finances
initiale
2003

12,909
(84,679)

10,969
(71,949)

9,632
(63,179)

8,285
(54,345)

9,632
(63,179)

7,316
(47,989)

9,632
(63,179)

9,632
(63,179)

9,632
(63,179)

+ 4,573
(+ 30)

10,089
(66,179)

10,490
(68,813)

18,930
(124,17)

Chapitre
43.30/40

4,278
(28,065)

4,278
(28,065)

7,785
(51,065)

7,022
(46,065)

7,785
(51,065)

7,468
(48,989)

9,004
(59,065)

10,529
(69,065)

10,529
(69,065)

+ 3,811
(+ 25)

10,529
(69,065)

11,055
(72,515)

13,265
(87,01)

Total
entretien

17,187
(112,744)

15,247
(100,014)

17,417
(114,244)

15,307
(100,410)

17,417
(114,244)

14,784
(96,978)

18,636
(122,244)

20,161
(132,244)

20,465
(134,244)

+ 8,384
(+ 55)

20,618
(135,244)

21,545
(141,328)

32,195
(211,18)

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