C. RÉSULTATS PAR RÉGIONS

1. Une progression du revenu agricole dépendante des spécialisations

En 2001, le résultat croît dans les deux-tiers des départements et, pour près d'un tiers d'entre eux, cette augmentation dépasse 10 %.

Mais cet effet des prix est différent selon les spécialisations. En particulier, la baisse des prix des gros bovins et de la viticulture a entraîné un net recul du résultat pour de nombreux départements d'élevage de l'Est et dans plusieurs départements du Sud ou à forte spécialisation viticole.

En 2001, les fortes augmentations de prix pour les porcins et les ovins et la bonne tenue des volumes de production de veaux ont engendré des hausses de résultat dans de nombreux départements d'élevage de l'Ouest et du Sud . Elles s'associent à un maintien des volumes de production de porcs et une hausse des prix des volailles dans les départements de l'Ouest.

En revanche, la chute de la production de gros bovins n'est pas compensée dans les départements de l'Est et dans quelques départements du Nord du Massif Central . Les productions de lait sont, en effet, moins soutenues que dans l'Ouest, et les productions végétales essentiellement composées de céréales, d'oléagineux ou de vin y sont souvent en retrait.

Le résultat a baissé dans presque tous les départements où la production viticole est importante , à l'exception des Charentes et de l'Alsace. La viticulture pèse sur les résultats en Languedoc-Roussillon, en particulier dans l'Hérault, tandis que le résultat des Pyrénées-Orientales ne doit sa forte progression qu'aux cultures légumières et fruitières. Dans la Côte-d'Or et la Marne, le résultat baisse pour la deuxième année consécutive après avoir fortement progressé dans les années antérieures. Enfin, en Gironde, le recul du résultat est moins prononcé en 2001 qu'au cours des trois dernières années.

Après des baisses quasi-générales en 1999 et 2000, les résultats des départements de grandes cultures progressent en 2001 . Bien que tous les départements subissent la chute des productions de blé, les situations sont contrastées. Le Centre, la Picardie et l'Ile-de-France retrouvent des évolutions positives du résultat, après deux voire trois ans de recul. Cependant l'augmentation, très modérée pour les deux premières régions est plus accentuée en Ile-de-France essentiellement grâce aux productions légumières. Ces dernières associées aux augmentations de prix des pommes de terre ont été favorables aux départements du Nord et à la Somme, et ont compensé le fort recul de production de betteraves qui tire le résultat légèrement à la baisse pour l'Oise et l'Aisne. Le recul du résultat a par contre été conséquent dans l'Yonne et l'Aube du fait de la prépondérance de la viticulture.

Grâce à de fortes progressions des prix, les productions légumières et fruitières ont eu un effet positif sur le résultat, en particulier dans les Bouches-du-Rhône . L'effet positif des cultures fruitières se retrouve dans les départements qui associent cultures spéciales et grandes cultures ou élevage. Il y est renforcé par la bonne tenue des productions animales telles que les veaux, les ovins ou encore le lait. Ainsi de nombreux départements du Sud-Ouest et des Alpes connaissent de fortes progressions de résultat .

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