CONCLUSION

La création de la DGCID a permis de rassembler, à Paris et à l'étranger, nos efforts en matière d'action culturelle et d'aide au développement. Cela rend difficile l'étude distincte de l'action culturelle. mais simultanément, la création de la DGCID rend son unité à la diplomatie d'influence dans laquelle assistance technique, coopération et diffusion culturelle et linguistique s'imbriquent étroitement et se démultiplient mutuellement.

La future structuration de la loi de finances en missions réparties elles-mêmes en programmes, dont le Parlement sera appelé à évaluer l'efficacité au regard des moyens qui leur seront affectés, fait poindre une interrogation sur la pérennité de ce regroupement.

Cette évolution de la répartition des financements publics aura, cependant, le mérite de susciter un débat sur l'organisation et les missions de nos actions culturelles dans le monde. Cette question doit être clairement posée ; rien ne serait plus pernicieux, en effet, qu'un désengagement larvé et silencieux, comme celui qui se pratique aujourd'hui, se poursuive au gré des contingences budgétaires.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission a examiné le présent rapport pour avis lors de sa séance du 19 novembre 2003.

A la suite de l'exposé du rapporteur pour avis, un débat s'est instauré au sein de la commission.

M. Robert Del Picchia a exprimé son désaccord sur les perspectives évoquées par le rapporteur en matière d'audiovisuel extérieur. Il a estimé que le problème de l'information internationale était primordial pour l'image de la France à l'étranger, et que notre pays devait impérativement remédier à la carence constatée dans ce domaine. Il a estimé que TV 5 Monde, chaîne essentiellement dirigée vers les pays francophones, ne permettait pas de la combler. Il a également souligné que, pour être crédible, cette future chaîne d'information internationale devrait s'appuyer sur des images qu'elle aurait elle-même tournées, alors que TV5 Monde les achetait aux grandes chaînes internationales existantes.

M. Xavier de Villepin s'est félicité de la progression du nombre d'étudiants étrangers en France, mais a déploré que notre pays n'offre pas de solutions concrètes à ceux-ci en matière de logement. Il a souligné, par ailleurs, la nécessité d'accroître sensiblement le nombre d'étudiants originaires du continent asiatique, et particulièrement de Chine. Evoquant ensuite le sous-financement de l'AEFE, il a exprimé le souhait que, dans ce domaine, le budget de l'Etat soit relayé par des financements issus de fondations ou d'entreprises privées. Puis, il s'est déclaré favorable au projet de création d'une chaîne d'information internationale, rappelant qu'à l'occasion du conflit en Irak, la voix de la France n'ait pas été suffisamment entendue dans le monde.

En réponse Mme Monique Cerisier-ben Guigua, rapporteur pour avis, a approuvé les réserves soulevées par M. Xavier de Villepin sur les conditions de logement des étudiants étrangers, et a précisé que son rapport écrit développait ce point. Elle a par ailleurs rappelé que le mécénat, qui serait nécessaire à un meilleur financement de l'AEFE, n'était pas encore entré dans la tradition des entreprises françaises.

Evoquant ensuite la future chaîne d'information internationale, elle a déploré que les journaux des deux grandes chaînes pressenties pour constituer la base de la future CII -TF1 et France-Télévisions- accordent une place très réduite aux informations internationales, et elle a regretté que cette future chaîne ne pourrait pas être captée en France.

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A l'issue de l'examen de l'ensemble des rapports pour avis, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a émis un avis favorable à l'adoption des crédits des affaires étrangères pour 2004, le groupe socialiste se prononçant contre et le groupe communiste, républicain et citoyen s'abstenant.

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